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[ce post fait partie d’une longue série consacrée au Business-Plan, cliquez pour accéder au sommaire]
Écrire un business-plan est souvent une des étapes sur laquelle la plupart des entrepreneurs traîne des pieds. Déjà, il faut passer par l’écrit tout un tas de choses que l’on sait déjà et que l’on a formalisées par petits bouts, mais en plus il faut s’imposer une réelle rigueur pour que le résultat ne soit pas qu’un ramassis de copier-coller de ce que vous avez réussi à accumuler dans votre dossier « c:/Mes Documents/mon projet »… Alors donc, pourquoi écrire un plan d’affaires ? Avec quels objectifs ?
- Écrire pour soi. Lorsque l’on est à la barre de son entreprise, ou du moins de son projet, on baigne toute la journée dans les chiffres, les analyses, les informations sur les concurrents, … et on a une todo-list longue comme le bras. On courre donc un peu de tous les côtés et il est parfois difficile d’avoir une vision synthétique de son projet. C’est pourtant quelque chose de nécessaire et rédiger un business-plan peut vous donner une vraie méthode, en vous montrant les endroits où vous manquez de visibilité. Le plan d’affaires est donc à la fois une fin, mais surtout un moyen pour vous pour vous assurer d’avancer sur tous les aspects importants du projet.
- Pour convaincre banquiers et investisseurs. Presque tous les projets ont un jour besoin d’un peu d’argent frais, pour financer le lancement ou la croissance de l’activité. Passer par un banquier ou séduire un business-angel (voire un venture capitalist), est donc essentiel, et tous vous demanderont un plan d’affaires. S’il est vrai qu’ils ont besoin d’une compréhension globale du projet, ils jugeront aussi la qualité du document comme reflétant directement votre capacité de travail, d’analyse, d’effort, de souci du détail. Le business-plan doit donc montrer les qualités du projets tout autant que les vôtres.
- Pour aligner les objectifs de l’équipe. Lorsque l’on crée tout seul, c’est assez facile de se mettre d’accord avec soi-même. Dès qu’on est deux, en revanche, c’est plus compliqué et il existe toujours (oui, toujours) des malentendus, des incompréhensions, des non-dits. Plus les phases sont opérationnelles, moins les associés ont le temps de parler et de s’aligner, alors que c’est pourtant ce qui garantit la bonne amrche d’une équipe à moyen et long terme. Écrire le business-plan, c’est aussi travailler ensemble à formaliser les objectifs de l’entreprise et les moyens qui seront utilisés. C’est finalement une sorte de contrat autour duquel vont s’unir toutes les forces vives.
- Pour voir plus loin et anticiper, prévoir les grandes étapes du développement de l’entreprise. Une des qualités de l’entrepreneur, c’est de passer de la page blanche à une entreprise qui vit et se développe. Impossible donc de se limiter à l’opérationnel court terme, il est nécessaire d’avoir une vision, une stratégie et des plans B, C, D… C’est ainsi qu’il lui est possible d’anticiper les différentes phases de croissance et de prévoir des levées de fonds, des embauches, des développements et des investissements.
- Pour prendre du recul de temps en temps et contrôler votre capacité à mettre en oeuvre. Sortez le nez du guidon, et relisez les versions précédentes et ce que vous aviez prévu. Comment cela s’est-il passé en réalité ? Pourquoi ? Tirez des conclusions et adaptez-vous. Revenir tous les 3 ou 6 mois sur les versions de business-plan est un très bon exercice, et vous permet de les mettre à jour.
- Pour recruter des associés ou des collaborateurs de « haut niveau ». Lorsque l’on est une petite entreprise, peu connue et sans moyens, c’est parfois difficile de donner suffisamment confiance pour donner envie aux meilleurs talents de vous rejoindre. Le business-plan peut les convaincre en leur montrant comment vous voyez les choses et pourquoi leur présence est nécessaire. Cela est également une marque de confiance puisque vous leur montrez des choses qui peuvent être confidentielles. Enfin, c’est aussi un bon exercice pour vous, puisque vous allez avoir du feedback sur votre projet, de la part de personnes que vous estimez être crédibles.
- Pour se forcer à se plonger dans les chiffres. Tout le monde n’est pas complètement matheux ou financier, et certains repoussent (tous les jours) à demain leur plan financier, leurs calculs de trésorerie, … Rédiger son business-plan est un bon moyen pour se jeter vraiment dans la partie chiffrée, qui révèle beaucoup de choses sur son projet et permet de prendre de bonnes décisions.
- Parce qu’on n’a pas vraiment le choix. En effet, un entrepreneur sans business-plan est soit très fort, soit il ne sort pas de chez lui ! Dès que vous voudrez participer à un concours, effectuer une demande de prêt ou de subventions, … on vous en demandera un. Soyez donc prêt !
En revanche, voici quelques raisons pour lequelles un business-plan ne vous sera d’aucun secours :
- Trouver des clients : le business-plan est un document à garder dans un petit cercle, celui de l’équipe dirigeante, des investisseurs et des aides potentielles (concours, incubateurs, …). Pour la partie commerciale, ne comptez pas sur ces informations.
- Assurer la viabilité de votre entreprise : le Business-Plan n’est qu’une version écrite de votre vision, ce que vous mettez dedans n’influe pas sur la réalité des choses. Soyez donc extrêmement franc (même si on a toujours tendance à être trop positif – même si l’on pense « avoir pris des hypothèses très pessimistes »
- Tester votre idée : le business-plan est, au pire, VOTRE vision des choses, et au mieux, la vision que vous avez de celle que les autres ont de vous. Pour valider votre idée, un business-plan ne suffit donc pas, la meilleure preuve est un engagement commercial. Pas besoin de businessplan d’ailleurs pour aller rencontrer des clients ou partenaires potentiels !
- Communiquer : le business-plan n’est ni une plaquette commerciale, ni un dossier de presse, nous l’avons déjà dit. Séparez donc bien, surtout pour le reste de votre équipe, les informations « publiques » de celles qui doivent rester confidentielles !
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8 décembre 2008 at 13:13
Le temps du business plan d’une page est donc révolu professeur?
8 décembre 2008 at 14:24
Non, mais ça s’appelle un Executive Summary J’en parlerai dans quelques jours (avant Noël, si vous avez de la chance !)
20 janvier 2009 at 15:28
Je suis en pleine réécriture de projet pour passer à la phase 2 du développement de mon entreprise et ce que tu racontes m’aide beaucoup. Alors continue !
10 mai 2013 at 20:17
je suis un étudiant en troisième année de licence a management financer comptable juste pour rédiger un business plan a la finie de mon rapport et surtout de avoir idée sur ca
.
15 décembre 2014 at 10:57
Bonjour Guilhem,
J’ai tenté de créer une entreprise sociale au Cambodge, et j’ai pour cela dû rédiger un business plan.
C’est avec un bonheur immense que je vous ai lu ; drôle, concret, plein de bon sens et aussi d’empathie pour ceux qui essaient de créer quelque chose mais ne sortent pas forcément d’HEC.
J’ai rédigé -avec un jeune gars très chouette qui venait d’HEC, lui!- un beau document. Malheureusement l’entreprise n’a pas vu le jour car j’ai dû quitter le Cambodge avant de pouvoir m’y consacrer. En outre, les qualités de gestion et de rigueur nécessaires pour mener cette entreprise de distribution de produits à haute valeur sociale pour les familles en milieu rural… je ne les avais pas !
C’était en 2012. Mais je ne vous ai pas oublié et je suis heureux de pouvoir vous dire merci aujourd’hui.
Que ça fait du bien, ce sérieux qui ne se prend pas au sérieux !!
Bien à vous