Vive l’échec !

L’entrepreneur crée pour réussir. Pourtant, sa réussite n’est souvent basée que sur une succession d’échecs, plus ou moins gros et graves. Des baffes, des portes, des murs, voilà le régime quotidien du créateur en herbe.

En France, pays entrepreneurial s’il en est, l’échec est pourtant décrié, au point même que la peur de l’échec est une des principales raisons (non déclarées) de ne pas créer sa boîte. Aux USA, la donne est bien différente, plutôt que de voir la personne qui s’est plantée, on voit la personne qui a tenté, qui a essayé, et qui a sûrement appris tout un tas de choses dans l’aventure, et qui sera encore meilleure la prochaine fois.

Je crois qu’il serait bien que l’on accepte un peu mieux l’échec en France. Que l’on accepte ses propres échecs, d’ailleurs. Que l’on garde une ligne pour ce qu’on a foiré dans ses expériences professionnelles. Par exemple, ce passage dans un CV :

Janvier 2008 – Août 2006 > Microsoft, Division Plateforme & Ecosystème
Responsable Marketing – En charge des relations avec les éditeurs de logiciels français
Gestion d’un budget de 150K€ – management de 2 personnes.
Lancement d’une WebTV. Organisation de plusieurs événements professionnels. Implémentation en France de plusieurs campagnes de communication internationales.


Avril 2004 – Août 2006 > Methodia, Cours particuliers à domicile
Co-fondateur – Directeur Marketing & Communication
300K€ de CA – équipe de 7 personnes – 400 formateurs.
Définition de la stratégie marketing et de l’offre de services.  Mise en place de la politique commerciale et de communication. Développement de 3 agences (Paris – Lyon – Lille).

Pourrait devenir :

Janvier 2008 – Août 2006 > Microsoft, Division Plateforme & Ecosystème
Responsable Marketing – En charge des relations avec les éditeurs de logiciels français
J’ai découvert mon inaptitude à travailler pour quelqu’un ou dans un cadre trop rigide. Manque de rigueur flagrant aussi, peut-être car pas assez motivé par le sujet même du job. J’ai aussi bien manqué de finesse politique pour comprendre les enjeux de la structure.
Par contre : superbe expérience pour mieux me structurer et comprendre l’intérêt d’un « écosystème ».


Avril 2004 – Août 2006 > Methodia, Cours particuliers à domicile
Co-fondateur – Directeur Marketing & Communication
Je n’ai pas su trouver le mode de fonctionnement pour faire durer une association « difficile ». Aurais clairement dû me retrousser les manches plus tôt au niveau commercial. Par manque d’expérience, j’ai cramé du budget « pour nous faire plaisir » dans certaines actions de comm’. Mon égo m’a conduit à passer trop de temps en relations presse.
En revanche : très bonne première expérience d’entrepreneur pour cultiver mon sens de la débrouillardise et ma passion pour la création.

Je suis tellement convaincu de la valeur de l’échec, que lorsque je recréerai une boîte (qui sait, qui sait :)), je m’engage à faire de la discrimination positive sur ceux qui se sont plantés et qui l’assument, pour constituer l’équipe.

Et vous, ça donne quoi pour votre CV ?

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  1. Dans le modèle UK, les CV sont beaucoup plus « littéraire » et tendent du coup à avoir ce genre de contenu.

    Les choses changent un peu en France. Doucement, mais sûrement. Mais le problème n’est pas que là. Oui les recruteurs/business angels/gens en France auront du mal à donner une seconde chance à quelqu’un qui a échoué. Mais d’autre côté quand quelqu’un réussi, en France, il attire la jalousie, et autres problème du même acabit…

    Dur destin que celui de l’entrepreneur…

  2. Excellent post. On devrait tous faire ça : séance d’auto fail publique.

    Moins d’égo, plus de plaisir :)

  3. exercice interessant :)
    ça permet de porter un autre regard sur soi-même.

    Vivement le format de CV recto-verso: un coté positif, un coté fail!

  4. Non non, ce n’est pas mon CV en mode échec, c’est une conférence de TED en rapport avec la peur de l’ échec que j’ai trouvé très interessante:

    http://www.ted.com/talks/ken_robinson_says_schools_kill_creativity.html

  5. Très bon article ! Tellement vrai.

    @Bruno, d’ailleurs les CV UK sont rédigés sur deux pages plutôt qu’une !

    @Serge, on se connait non ? 😛

  6. @Serge : j’aime bien l’idée d’auto-fail public collectif, voilà une vraie tendance pour 2010 😀

    @Nico : énorme le côté recto-verso !!! On pourrait même en avoir un blanc sur fond noir et l’autre l’inverse :)

  7. je ni’irai pas jusqu’à parler de « discrimination positive » mais comme on apprend beaucoup de ses échecs, je pense qu’il vaut mieux avoir quelqu’un qui s’est déjà « planté » et s’est « relevé » que quelqu’un qui a tout réussi … et dont on ne connait pas le comportement en situation d’échec..

    ce coté échec = ratage, foirage, est très franco français … en belgique, en suisse, on n’a du tout la même vision de cette phase , et ds les pays anglo saxons cest plus que différent, c’est presque un privilège agréable de…

  8. Oui, mais ça marche quand même quand on a vraiment subi que des échecs ??? 😉

    Bon, allez, non, je déconne. Je suis tout d’accord avec la philosophie de l’échec. Ma première boite a été un bel échec (pb de tréso, croissance trop rapide, sous-facturation, bref, j’ai fait le plein des erreurs du débutant), mais quelle école de formation ! Je crois qu’en 3 ans, je n’ai jamais autant appris sur le pragmatisme, les relations humaines, la gestion d’entreprise et j’en passe. Je pense que j’en suis sorti littéralement transformé (en bien).
    Et puis, je dois aussi le dire, de cet échec est sorti ma plus belle réussite à ce jour : mon blog qui m’apporte aujourd’hui de très très nombreuses satisfactions professionelles.
    Comme quoi l’échec est toujours une chose relative.

  9. Criant de vérité . Il suffit de comparer dans les groupes sportifs d’enfants de 5 à 10 ans la différence de courbe de progession entre celui qui va truster tous les ballons et oser se planter vs celui qui n’ose pas tenter car il a peur de mal faire pour être convaincu de la portée de ce que vous avancez là .

    De même, ne pas reconnaitre de vertu à l’échec et dramatique car il ne permet pas effectivement à la personne de se repositionner sur une mission ou elle sera plus centrée sur ses savoirs faire et surtout ses motivations.

    Enfin, pour affronter aussi les doutes les peurs et les petites misères quotidienne de la naissance d’une entreprise , on a beau se répéter qu’il faut regarder la route et pas le fossé pas le fossé PAS LE FOSSE !!! On n’en a pas moins des factures à payer et des bouches à nourrir . Bravo donc pour le pansement que vous venez de mettre sur les bobos à l’âme de tous les entrepreneurs qui en ont encore une .

  10. C’est sur qu’il vaut quelqu’un qui est conscient de ses échecs et qui ne les cache pas pour mieux rebondir.
    Mais en même temps c’est à double tranchant de mettre ça dans un CV non?

  11. @capitaine : excellente illustration. C’est la meilleure des formations !

    @Lecairn : j’aime bien l’illustration par le sport chez les enfants ! Et puis l’entrepreneur n’est qu’un grand enfant :)

    @woamba : il faudrait faire un A/B test sur un certain nombre d’employeurs pour voir, ce serait marrant. comme pour les testing anti-racisme, un CV full winner, un CV pur loseur !

  12. Pierre-Antoine

    15 janvier 2010 at 20:15

    Comme les CV honnêtes (mentionnant les fails) sont ultra-rarissimes, c’est peut-être bien un moyen de se démarquer des autres. Ça doit certainement donner une impression de remise de question positive et de pragmatisme, non?

    A tester! Qui veut?!

  13. Bonsoir Guilhem, Bonsoir à tous,

    J’avais commencé sur Twitter et je me suis engagé pour 2010 de laisser des commentaires sur les blogs que je lis.

    Sur Twitter, j’ai dit que je voyais les échecs comme une expérience d’apprentissage. Les grands inventions ne sont elles pas issu d’un processus d’échec. Ne parle-t-on pas de la loi des nombres ? En d’autres termes à force d’essayer on y arrive.

    Ma devise est : Patience + Persévérance = Réussite, ne contient-elle pas l’échec comme expérience à vivre

    J’entame ma troisième création d’entreprise, expérience que je partage avec les lecteurs de mon blog. La première, je suis arrivé trop tôt sur le marché, j’ai voulu me lancer seul sans aide à la sortie de ma scolarité. La deuxième, je me suis fait aider pour la structure juridique et sa gestion, je n’ai pas choisi le bon prestataire et je suis arrivé trop tard sur le marché.

    La troisième, j’ai pris le temps de me constituer un réseau international de contacts avec une diversité de prestataires, couvrant toute la gestion et l’organisation d’une entreprise. Je recherche des partenaires-actionnaires pour constituer ma société, je me fais aider pour constituer mon dossier de pré-lancement. Je prends le temps de la réflexion en restant concret à travers les échanges qu’offre le Web 2.0, notamment en échangeant sur les blogs.

    Pour mémoire, ma première création d’entreprise m’a conduit à la rue le jour de mes 25 ans en l’an 2000. 2 ans après jour pour jour, je faisais mon baptême de l’air long courrier en répondant favorablement à une invitation d’une amie en Guyane pendant 3 semaines, car 3 jours avant j’avais eu les clefs de mon nouvel appartement. Mon premier baptême de l’air je l’ai fait pour signer les papiers de ma deuxième création d’entreprise.

    Dois-je considérer mon parcours comme un échec ? Non, je ne regrette rien de ce que j’ai fait. Je me suis beaucoup plus enrichi que je ne l’aurait fait si j’avais choisi une autre voie.

    C’est la première fois que je rends public ces expériences formatrices et enrichissantes. Qui a parlé d’échecs ?

  14. Bonjour à tous,

    Vous avez tous raison. Je raffole de l’idée du CV recto verso.

    L’échec bien digéré fait grandir. C’est vrai des enfants en sport (cf. @Lecairn), c’est vrai des enfants et de l’éducation qu’ils devraient recevoir de leurs parents. J’ai écrit sur mon blog à propos des enfants d’aujourd’hui :
     » ils n’ont plus aucune chance de devenir autonomes ou responsables : on ne les laisse pas rater, se tromper, commettre des erreurs. On leur balise tout. Ce n’est pas que les parents ne doivent pas aider les enfants : ils doivent les aider autrement.
    Le devoir des parents est de laisser les enfants faire des “bêtises” sous leur surveillance pour qu’ils puissent intervenir pour éviter les bêtises graves. Le devoir des parents n’est pas d’empêcher les petites bêtises, mais de laisser les enfants en supporter les conséquences. C’est en tombant que les petits apprennent l’équilibre. C’est en se relevant seuls qu’ils apprenent que tomber n’est pas grave et qu’il suffit de se relever, qu’on peut refaire quelque chose pour le réussir. Et une mère qui relève son petit et le caline parce qu’il pleure ne lui rend certainement pas service. » (http://pourquoisecompliquerlavie.wordpress.com/2010/01/09/proteger-ou-construire-interdire-ou-empecher/)

    PS : je suis un chef (une cheffe) d’entreprise. J’en avais démarré une il y a un paquet d’année. Ce fut un échec. J’ai attendu, mûri, réfléchi et recommencé il y a un peu plus de deux ans. Je continue de craindre l’échec, le CA insuffisant, les charges trop nombreuses, mais – je touche du bois – pour l’instant, ç

  15. ….. doigt non maîtrisé.

    Pour l’instant, ça va.

    Alors, oui, l’échec peut être fructueux. C’est comme cela qu’on apprend vraiment. Les bouquins, les études, les diplômes sont des trames, mais ceux qui réussissent utilisent ces trames, brodent dessus, gardent l’esprit critique et une grande capacité de réaction ….

    Et savoir reconnaître ses échecs, c’est la base de la réussite.

  16. Le Tribulateur

    16 janvier 2010 at 1:44

    Dis, tu m’embauchera alors, moi qui ai connu l’échec, hein? :)

  17. Je suis d’accord avec Capitaine et VincentB… qui disait que l’échec est « une expérience d’apprentissage ». N’ayons pas crainte de l’échec car c’est un chemin qui nous mène vers la réussite.

  18. Une de tes meilleurs note Guilhem !

  19. Bonjour,
    2 remarques par rapport à l’échec :
    – se planter, c’est apprenant, mais j’attache une grande importance au contexte. En effet, trop de boites se plantent dans des conditions ethiques très limites avec des passifs énormes.
    – Est-ce que nos banquiers, investisseurs, recruteurs sont conscients de la valeur de l’échec ? Sincèrement, je vous recommande d’y aller molo dans la mise en avant de vos plantages, les amis :)
    Cordialement;
    Patrick

  20. Echec ? ou Fail ?
    Je crois que le mot se conjugue bien plus en français qu’en anglais. Le monde anglo-saxon a effectivement une tolérance à l’échec bien plus grande que dans notre culture française.
    Aux Etats-Unis, certains capitaux risqueurs posent la question suivante : combien d’échecs avez-vous eu ? et oui, il est reconnu que la troisième fois est souvent la bonne et que les grands succès sont le fruit d’échecs passés dont on a su tiré les leçons.
    Et pour finir sur une note postitive et encourager les futurs créateurs d’entreprises, voir un billet que j’ai rédigé après avoir vu l’excellent film de Clint Eastwood « Invictus » :
    http://akova.wordpress.com/2010/01/07/invictus-invincible-dans-ladversite/

  21. Perception de l’échec en France et résilience. Une note en réponse à ton article simple et clair !

    http://jnchaintreuil.com/blog/2010/01/18/la-perception-de-l%e2%80%99echec-en-france-ou-le-succes-frappe-a-la-porte-des-etres-resilients/

    Qu’en penses-tu?

    Merci et à bientôt 😉

  22. Je confirme, l’échec est assez mal vu chez nous, pourtant je tire bien plus d’apprentissage de mon premier gros FAIL entrepreneurial, que de mes expériences précédentes. Ce serait à refaire, je le referai peut etre meme en sachant comment ca se finit… Mais bon, on ne va pas changer les mentalités en un jour…

  23. Pfiou, j’avoue que vous m’avez surpris par la quantité de commentaire (pour la qualité, je ne suis pas surpris, je sais que vous êtes doués 😉

    @vincent Barberot : super commentaire, très intéressant et personnel ! Merci de ta confiance pour faire ça ici ! En tout cas c’est un modèle d’analyse de ses erreurs.

    @pourquoi se compliquer la vie : très bon parallèle :)

    @LeTribulateur : j’ai pas encore les moyens de lancer une boite dans ton secteur de prédilection :p

    @ocbi : +1 !

    @Thibaut : merci !! j’espère réussir à faire encore mieux prochainement :)

    @Patrick Hannedouche : le but n’est évidemment pas de se tirer une balle dans les deux pieds, mais d’être lucide par rapport à soi. Mais c’est sur que pour les banquiers, mieux vaut s’armer de son costume de confiance en soit et d’indestructibilité :)

    @Francis Bélime : pas mal le parallèle avec Invictus. Peut-être les sportifs savent-ils se nourrir de leurs défaites pour se transcender le jour de sgros matchs ?

    @Medeclic : pas en un jour, mais un témoignage comme le tien y contribue ! merci !

  24. Bonjour,

    Je trouve votre article très intéressant…

    Mais je pense comme certains l’ont fait remarquer, que c’est un risque de le mettre dans le CV, néanmoins, une personne a mentionné le fait de se démarquer, donc je vais y penser pour ma prochaine recherche, en mettant un échec sur mon dernier job, ce qui peux permettre d’interloquer le recruteur, cela peut avoir un double effet, mais bon un peu de franchise n’a jamais fait de mal, et aller bosser dans une boite qui m’aurait accepter avec une vision claire de mes échecs précédent, cela serait vraiment cool !

    Merci pour ce billet qui m’a donné des idées…
    Je viendrais y mettre la version classique de mon cv et celle avec le constat d’échec, pour avoir vos remarques…

    Cdlt,
    Marc P

  25. Si on le met dans le CV on ne cours pas forcément de risque, ça dépend de la personne qui va l’examiner, si elle verra le verre à moitié plein ou à moitié vide, de même pour l’échec, certaines personnes admettent que cela permet de s’améliorer, pour certaines ça bloque.

  26. Un article très intéressant Guilheme et qui met en avant un aspect trop souvent négligé.
    Je suis tout à fait d’accord et je pense que la clé du problème se trouve bien dans notre perception de l’erreur et de l’échec. Nous avons trop tendance à rester dans un schéma « scolaire » qui nous pousse à assimiler « erreur=incompétence=sanction », et ce, quels que soient l’effort et les sacrifices concédés par l’entrepreneur.
    Pour aller plus loin, je me permets d’ajouter un lien vers l’article suivant: Entrepreneurs: les RH vous détestent ! http://twitlik.com/10521 qui traite de ce problème

  27. Article vrai de vrai !!! On s’en prend des murs dans la tronche en tant qu’entrepreneur ! Ça rend de plus en plus fort et ça nous rend de plus en plus audacieux ! On n’est pas obligé de prendre beaucoup de risques ni d’investir quoique ce soit pourtant. Moi je l’ai fait en partenariat avec entreprise allemande dont l’éthique prône la réussite pour tous, peu importe la situation financière et le parcours de chacun !

    Je n’ai donc pas été très téméraire pour ma première entreprise. Les prochaines seront plus risquées sans doute !

    La conviction en ce qu’on fait est nécessaire pour réussir, mais plus on s’entoure de personnes positives tout au long du parcours création et développement de son entreprise. Pour la plupart des nouveaux créateurs d’entreprise l’entourage proche peut devenir un véritable obstacle, car par peur de l’échec, il préfère essayer de nous dissuader, plutôt que de nous encourager. Cela est difficile à surmonter lorsqu’on manque de confiance en soi pendant la création d’un projet. C’est pour cela que lors de ma création d’entreprise j’ai créé un réseau de partenaires indépendants soudés. Plus on s’entoure de gens qui réussissent, plus on est entrainé dans la réussite. Il faut savoir se serrer les coudes entre indépendants et s’allier au meilleur partenaire. Maintenant, des partenaires se joignent à nous chaque jour pour suivre des exemples de réussite. De nouveaux partenaires sont toujours les bienvenus. Devenir indépendant sans rester seul dans son coin est l’idéal ! (salou.frederique@gmail.com)

  28. En france, le pessimisme est de toutefaçon quasi culturel.
    Je crois que les personnes qui ont échoué sont pointées du doigts par pure jalousie des autres. Car parmi ces « autres », beaucoup aimeraient faire quelque chose de leur vie, entreprendre, mais reste inatifs en raison de leurs peurs. L’échec des autres devient alors quelque chose de rassurant pour eux, comme s’ils avaient la confirmation que leur inactivité est la bonne décision. Ca permet finalement de calmer leur propre frustration ^^

    Etant moi-même une indépendante, je fais également des erreurs. Rien n’est parfait. Mais grâce à ces erreurs, j’ajuste ma façon d’exercer, j’affine mes objectifs, etc. Je m’améliore. Les erreurs sont de l’expérience avant tout. Et c’est cette expérience qui permet de nous faire atteindre nos objectifs les plus fous ! 😉

  29. C’est criant de vérité, avec pour conséquence directe : de ne pas agir pour faire en sorte que la culture de l’échec devienne un préambule nécessaire à l’accumulation d’expériences entrepreneuriales enrichissantes !
    La peur de l’échec, est en quelque sorte la double sanction au yeux de celui qui prend des risques (en ce sens qu’en France, il y a forcément une image négative de l’échec positif).

    Aux Etats-Unis, il y une culture axée sur l’aventure à créer sa boîte, alors qu’en France, il est préférable d’avoir un parcours rectiligne presque figée dans le marbre.
    Tant qu’il n’y aura pas une réelle prise de conscience de cet état de fait, les idées créatrices auront tendances à rester dans les placards.

    Un peu comme un certain nombres de cadres qui se morfondent dans des voies de garage par peur d’oser le changement bénéfique…
    Alors bien sûr, il faut changer les mentalités pour que les CV réactifs deviennent la norme.

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