Pourquoi il est difficile d’être entrepreneur en France

1. Decide to start 2. Just F******g Do It !!!

En voilà une bonne question ! J’aurais pu d’ailleurs faire un post à rallonge, avec une dizaine de raisons dans chacun, tellement le sujet peut sembler inépuisable.

Mais non, pour une fois, je vais faire dans le bref. Il n’y a pas des milliards de vraies raisons qui font que c’est compliqué d’être entrepreneur, et les impôts, l’existence ou non des JEI, la législation, le code du travail, le manque (?) de financement, les banquiers aveugles, tout ça tout ça, ne sont pas de véritables raisons : c’est l’environnement, donc exogène.

Je le répète, parce que ça m’agace, et de manière très clair : il faut arrêter de se plaindre de l’environnement, ce ne sont que des contraintes et justement le propre du vrai entrepreneur, c’est de se jouer des contraintes. Alors, oui, c’est difficile de créer, mais pas plus que dans plein d’autres pays, même en Europe.

Selon moi, voilà par contre les vraies raisons, où on est très mauvais à mon sens :

  • L’éducation ne laisse pas la place à l’expérimentation de l’échec. Toute la scolarité est basée sur du « Pass or Fail », et pas sur du « Fail for Pass » (pour les non anglophones, se planter pour avancer).
    La meilleure des pédagogies devrait être, au moins dans une grande partie des cours, de tester, tester, tester, jusqu’à être capable de comprendre pourquoi on s’est planté et d’être plus ouvert à la théorie. Du coup, il n’y a aucune prime à la curiosité, puisque l’on ne suit plus les jalons qui ont été placés par les profs et les programmes.
    Et du coup c’est une honte d’échouer. Alors que, vous êtes bien d’accord avec moi, la vraie honte devrait de ne pas avoir essayé.
  • Les gens sont a priori négatifs. Ça ne marchera jamais, c’est trop compliqué, il n’y a pas d’argent, le risque c’est mal et se planter c’est pas bien… Les gens voient souvent le verre à moitié vide. Alors que, quand même, il y en a des gens qui réussissent ! Combien de (beaux) projets en puissance sont morts par défaitisme ambiant ? Alors que se lancer, c’est un acte de foi avant tout. Une fois qu’on est lancé, là, ça devient du boulot, beaucoup de boulot, mais un peu de positivisme aiderait énormément.
  • On n’a pas assez le sens commercial, et plus largement, du service. Si je voulais être méchant, je dirais qu’en France, quand on n’a pas de boulot, on est chômeur. Dans d’autres pays, quand on n’a pas de boulot, on devient commercial indépendant, et on se lève le matin pour aller vendre des trucs. Et en plus, on fait tout pour que le client soit satisfait, parle de nous à son entourage, recommande et re-commande. Et des fois, on devient bon, on apprend à comprendre ce qui se vend et pourquoi, et on écoute ses clients. Voir on monte des business.
  • On ne se dit pas assez la vérité. On ne veut pas froisser, alors on se cache un peu et on dit que « oui c’est très bien, continue, c’est génial ». C’est un point que j’ai abordé déjà ici, alors je ne reviens pas trop dessus. Et c’est très lié à la perception de l’échec, certes. Mais si très rapidement on donnait du vrai feedback,
  • On ne pense pas encore assez « écosystème ». On est un peu en silo : les BA / VC semblent inaccessibles facilement (avec combien d’entre eux buvez-vous des bières, sans complexe ?), les ingés/dév regardent les commerciaux en chiens de faïence, les incubateurs sont en concurrence et se parlent peu, les entrepreneurs « successful » n’endossent pas toujours leur responsabilité de booster les petits jeunes, etc. Dans tous les endroits de la planète où l’entrepreneuriat explose (et il faut vraiment arrêter de n’avoir que le modèle de la Silicon Valley en tête), il y a beaucoup plus de lisibilité dans toute l’offre existante.

Je me fendrai prochainement d’un post contenant plus de propositions, là je vois bien que je fais un peu cracheur dans la soupe. Mais je suis très preneur de votre avis !!! Donc direction quelques pixels plus bas dans les commentaires, la discussion est ouverte, que diantre !

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  1. On doit tous vivre la même chose, mais que fait-on pour que cela change ? Personnellement je m’élève contre ceux qui ont ce discours pass or fail, ou cet état d’esprit négatif, ou qui la joue perso et ne travaillent pas pour l’écosystème, mais à force ça épuise.

    Si quelqu’un a une recette pour pouvoir affronter ça sans avoir l’impression d’y perdre son énergie !

  2. Bonsoir Guilhem,

    Je pratique le  » fail for pass  » malheureusement, je me sens un peu seul dans sa mise en oeuvre. Ceci dit j’avance quand même. Concernant le sens du service, tu as certes été comme un bourrin, mais c’est symptomatique de la mentalité ambiante. Concernant l’écosystème, nous sommes en France l’un des rares pays, le seul dans les pays développé à ma connaissance, a pratiqué le socialisme, voire le communisme, du 19ème siècle et la lutte des classes. L’exemple des grèves à répétition en est la preuve vivante.

    Ce n’est pas difficile d’être entrepreneur en France, il faut simplement penser petit. Dans le cas contraire, il est plus facile de se développer hors de France.

    • @Vincent B: Mais non, je n’y suis pas allé comme un bourrin, je trouve être assez sage justement, et en-deçà de la réalité :) Par contre, loin de moi l’idée (ou l’envie) de relier ça à de la politique, je pense que ce n’est absolument pas lié…

  3. L’apriori négatif est vraiment quelque chose que l’on note à de très nombreuses reprises. Je me demande même si derrière ce n’est pas plutôt la peur du succès de l’autre. C’est affolant, j’ai eu droit à des remarques du genre « regarde eux ils se sont plantés, alors qu’ils ont levé 8M€, alors t’imagines… » Oui ok, mais leur service n’a strictement rien à voir. Bref, un pessimisme affligeant. Même si cela ne peut pas être un frein à la réalisation de son projet, si on l’a bien étudié et qu’on y croit, il est clair que ce n’est pas non plus une source de motivation, ni d’une grande aide. Je suis affligé par ce genre de remarques d’un intérêt proche du néant entrepreneurial, et je m’efforce de ne jamais le reproduire quand on me parle de projets!

  4. Effectivement, outre les « contraintes » culturelles (peur de l’echec, pessimisme…) le manque de réflexion « écosystème » est problématique (contrairement a ce que peut dire Mme Kosciusko-Morizet http://www.denisesilber.com/silberblog/2010/10/denisesilber-nkm-interview.html)
    Il y a trop peu de liens en recherche technique des labos et savoir faire managérial des business school…nous avons les compétences très pointus dans certains domaines qui ne sont pas efficacement exploité…

  5. Tellement vrai…

    Concernant l’éducation, je trouve qu’elle se fait de manière très passive, on ingurgite pour régurgiter quelques jours plus tard sans expérimentation pratique. Le bourrage de crâne théorique ne laisse pas assez la place à la curiosité, à l’initiative et à l’entrepreunariat. Alors que ce serait probablement un meilleur moyen pour apprendre.
    Trop de disciplines imposées, pas assez de choix quant aux domaines dans lesquelles on souhaite vraiment s’investir. Je pense que cette passivité se répercute ensuite dans le monde du travail.

  6. Il y a aussi un manque de confiance évident. Le français a toujours l’impression de se faire arnaquer et se méfie de tout…

    « La société de la défiance », résumé :

    La France est engagée dans un cercle vicieux dont les coûts économiques et sociaux sont considérables. Depuis plus de vingt ans, des enquêtes menées dans tous les pays développés révèlent qu’ici plus qu’ailleurs, on se méfie de ses concitoyens, des pouvoirs publics et du marché. Cette défiance allant de pair avec un incivisme plus fréquent […]
    En comparant les relations entre les performances économiques et les attitudes sociales dans une trentaine de pays du début des années 1950 à nos jours, Yann Algan et Pierre Cahuc montrent comment ce déficit de confiance réduit significativement l’emploi, la croissance et, surtout, l’aptitude des Français au bonheur.

  7. Je suis d’accord sur le fond mais j’apporterai un peu de nuance sur deux points.

    Le « fail for pass » et sans aucun doute meilleur que le « pass or fail ». Cependant, dit comme ca on pourrait croire que c’est une étape obligée…et clairement ca fait pas rêver. Et je rajouterai à ca que l’argument « on apprend de ses défaites » n’est pas si bon que ca. A priori si on a perdu c’est que ca a merdé…donc on peut savoir ce qui n’a pas marché. Mais ce n’est pas parce qu’on sait ce qui n’a pas marché qu’on connait ce qui marchera! Donc je suis convaincu qu’on a plus à apprendre d’une victoire. Il faut simplement avoir la présence d’esprit ou la lucidité de se poser la question. (J’ai été sportif de haut niveau, je compare beaucoup le sport et l’entreprise). C’est un jeu, il faut être un gagnant,accepter de perdre et se remettre en question après chaque match.

    L’autre point est plus un détail : tu dis que les ingénieurs regardent d’un mauvais œil les commerciaux (ou marketeux)…Je pense que le jours où ces deux categories arreteront de sous-estimmer la technique, la sortie de crise sera proche :) (On est d’accord il y a des exceptions partout).

    My 2 cents

  8. Guilhem,

    Me voila hors de france depuis maintenant 11 ans donc peut etre que mon avis est decalé.
    Je travaille sur l’entrepreneurship au mexique depuis 4 ans et je suis passioné par les entrepreneurs. Je trouve ta reflexion tres interessante et finalement globale (les points me semblent valables pour le mexique aussi par ex). Ne crois-tu pas que les conditions d’employé en France sont telles (vacances, securité sociale, securité de l’emploi, etc) qu’elles puissent freiner l’entousiasme d’un entrepreneur lorsqu’il se rend compte du risque et du sacrifice que cela implique?
    Trop de confort tue l’entreprenariat?

  9. Et moi j’ajoute un point que je vis au quotidien. Il est résumé par cette phrase sortie de la bouche de mon père:

    « quand je pense que tu aurais pu faire carrière chez XX »
    XX étant le grand groupe américain que j’ai quitté pour créer ma boite.

    Ma vision est qu’il est difficile d’être entrepreneur en France parce qu’on doit porter sur les épaules le poids du regard des autres…
    … et j’ajouterais que c’est encore pire quand on est une femme (allez expliquer à votre conjoint, aux maîtresses ou directrices de crèche que vous gérez votre temps (donc êtes potentiellement dispo pour un enfant malade ou une sortie scolaire), MAIS que vous avez beaucoup de boulot et des RDV importants

    J’ajouterais que le poids du regard de la société sur les patrons (tous véreux, exploitants leurs salariés et s’octroyant des salaires colossaux) n’aide pas non plus !

  10. @antoineguiral : Je suis d’accord sur la remise en question et que l’on apprend aussi de ses victoires. Chaque invention a nécessité de nombreux tests avant de réussir.

    Pour moi :

    Patience + Persévérance = Réussite ou
    Patience + Persévérance = Action avec Détermination

    Dans ces équations, l’échec fait parti de la réussite : j’appelle cela, acquérir de l’expérience.

  11. Ouai moi jdis faut faire greve!

    • @Aladin : complètement d’accord avec toi ! Le réaction première, de toute manière, de quiconque entend parler d’un projet devrait être « comment puis-je aider » puis creuser pour donner un avis un peu circonstancié !

      @Futur Entrepreneur : et on peut se poser la question de l’efficacité de la recherche dans les labos publics (une des meilleure au monde) mais qui peine à sortir du labo…

      @Thomas : ils proposent des choses pour redonner « confiance » ? Parce que là ça me paraît un peu philosophique…

      @antoineguiral : l’idée n’est pas de sous-estimer la technique ou le business/marketing/commercial, suivant les projets, ils n’ont pas la même importante. Non, le plus grave est plutôt que les deux mondes ne se parlent pas ou ne savent que très peu le faire. Pas assez de points de contacts donc…

      @Depond : Ah! la carrière et le nom d’une grande entreprise sur le CV… C’est vrai que ça et le diplôme ne rendent pas la tâche facile :)

      @Franck : on organise une grève d’entrepreneurs ? 😉

  12. Salut, je partage totalement ce point de vue, surtout pour les dimensions éducation, penser écosystème et le fait de ne pas voir grand!!

    Pour améliorer je pense que des initiatives comme le startup weekend (mélange de profils design, dév, commercial…) devraient faire partie intégrante de tous les cursus, toutes disciplines confondues (en étant adaptées selon les cas).

    Dès le primaire, on pourrait apprendre aux élèves à monter une association sur des domaines qui leur importe… au collège, on pourrait présenter l’histoire de grands entrepreneurs et de leurs échecs…

    ça me parait essentiel, à quand la prochaine réforme du lycée, de l’université… qui intègre ça…? j’ai vu que de nombreuses initiatives existent déjà, par exemple à la Sorbonne pour former les cursus littéraires…

    @SylvainTechizzle: complètement d’accord avec toi

    Bonne journée à vous

  13. Salut, je partage totalement ce point de vue, surtout pour les dimensions éducation, penser écosystème et le fait de ne pas voir grand!!

    Pour améliorer je pense que des initiatives comme le startup weekends (mélange de profils design, dév, commercial,…) devraient faire partie intégrante de tous les cursus, toutes disciplines confondues (en étant adaptées selon les cas).

    Dès le primaire, au collège, on pourrait apprendre aux élèves à monter une association sur des domaines qui leur importe… on pourrait présenter l’histoire de grands entrepreneurs…

    ça me parait essentiel, à quand la prochaine réforme du lycée, de l’université… qui intègre ça… j’ai vu que de nombreuses initiatives existent déjà, par exemple à la Sorbonne pour former les cursus littéraires…

    Bonne journée à vous

  14. « les incubateurs sont en concurrence et se parlent peu »

    +++ les incubateurs se tirent dans les pattes même… Dommage !

  15. Tous les éléments que tu cites sont vrais, j’en rajoute deux autres qui me semblent peut-être encore plus importants.
    1- Les français, globalement, n’aiment pas le changement. La nouveauté fait peur. Cela favorise le statut-quo et pénalise l’émergence de nouvelles sociétés innovantes.
    2 – Le marché intérieur est étroit. Il est statistiquement beaucoup plus facile de trouver ses 100 premiers clients de l’autre côté de l’atlantique.

  16. L’essentiel, l’essence du problème, est là et est bien résumé.

    Il y a aussi le poids social, le regard des autres, qui ne motive pas suffisamment. On peut soi même être prudent voire négatif (!), mais quand en plus les autres ne nous encouragent pas …

    D’expérience, quand j’évoque ma sortie du chemin traditionnel, on me regarde bizarrement …

  17. Je suis totalement d’accord avec toi.

    Un point également à rajouter qui a déjà été un peu mentionné : le fait de ne « rien faire » selon les autres personnes. Surtout quand on est entrepreneur chez soi. A croire que le fait de ne pas aller travailler CHEZ quelqu’un c’est ne pas travailler du tout…

  18. Ce qui est difficile est-ce d’entreprendre en France ou d’entreprendre quand on est Français? 😉

  19. Selon moi la plus grande difficulté est les complexités administratives. Je détestes les dossiers, avoir affaires avec les administrations. En plus la plupart des informations entreprises ne sont pas bonnes : On informe sur les impôts et les charges et les prestations sociales. Mais on en a rien à faire !! Ce qui nous intéresse, ce sont d’avoir des clients et de signer des affaires. Pour créer une entreprise il faut être vendeur.

    Et Trop de taxes sur le travail !!!!! 45% c’est trop.

    Je ne pense pas que seules les mentalités expliquent pourquoi c’est difficile.

    Avec l’autoentreprise maintenant chaque chomeur est une autoentreprise en puissance.

  20. Bonjour,
    Et bien moi, Madame, Monsieur, je ne me reconnais pas (complètement) dans ces difficultés ! Que ce soit comme entrepreneur chez Juste à temps ou comme business angel amorçage, on peut faire plein de choses en France. A ce sujet, savez-vous que Paris est la capitale la plus attractive d’Europe cf http://bit.ly/cSuqy7
    Cordialement.
    Patrick

  21. Tout à fait d’accord, particulièrement le point 3): le sens commercial !
    C’est essentiel et c’est le plus difficile pour moi…et je pense que c’est dû à l’éducation « judéo-chrétienne » à la française…On ne parle pas trop d’argent, vendre c’est pour les marchands de tapis…

  22. Tout à fait d’accord en même temps, devant tous ces obstacles qui vont en refroidir plus d’un , il y a donc forcément de belles places à prendre pour ceux qui seront vraiment motivés.

  23. La plus grande difficulté est effectivement la complexité administrative. Les règles du jeu ne sont pas claires et on vous fait payer très très cher vos erreurs.

    Exemple. J’ai créé une entreprise dans le but de développer mon activité indépendante de prestataire de services (conception et réalisation multimedia). Hormis un ordi tous les 3 ou 4 ans (3500 euros). Je n’ai pas de frais. Donc je facture purement et simplement mes services. Question… Quand je facture 100 euros TTC, combien me reste-t-il sur mon compte en banque perso, tous impôts, taxes et charges payées? C’est une question que se posent tous les travailleurs. Combien me reste-t-il à moi?
    Et bien quand vous avez une entreprise de services, sur 100 euros TTC facturés, il ne vous reste que 25 ou 30 euros à vous !!!

    Il faut le savoir. En France, vous avez le droit d’être libre et indépendant à la seule condition que l’État gagne 3 à 4 fois plus que vous.

    Ça c’est totalement décourageant! Si vous respectez les règles du jeu, vous vous faites enfler! Tout est fait pour vous passer la corde au cou. Tout ce que vous faites est contrôlé et disséqué.

    Seules les grosses entreprises qui peuvent consacrer du temps et de l’argent à contourner et se faufiler entre des règles incompréhensibles peuvent s’en sortir. Ce n’est pas ce que j’appelle des contraintes motivantes. Les contraintes positives sont: un marché difficile, des coûts de production à améliorer, une créativité commerciale à développer, l’innovation dans vos offre. Ça oui c’est difficile mais motivant. Mais se battre avec l’administration et chercher le meilleur moyen de tricher, ça c’est totalement désolant!

    Ce qui fait la réussite d’une entreprise, ce ne sont pas ses compétences. C’est sa capacité à avancer sur un chemin jalonné de difficultés administratives exaspérantes et une totale injustice dans la rémunération des risques entrepris.

    Exemple. S’il y a quelques mois où le chiffre d’affaire baisse. Imaginons que vous faites 4 mois à 2000 euros chaque. Et bien pendant 4 mois vous touchez le RMI ! Oui, vous travaillez d’abord pour l’État. Et malheur à vous si vous ne ramenez qu’un SMIG… car c’est vous qui devrez de l’argent à l’État et on vous traitera de voleur si vous ne les payez pas!

    à méditer… pour créer une entreprise qui marche, il faut être riche et avoir des relations. sinon c’est inutile. Restez salarié. L’État ne veut que des esclaves dociles. Pas des citoyens libres et indépendants!

  24. 1000 fois daccord avec Stef.

    J’ai monter mon entreprise (Agence web & com) il y a peu, c’est simple, en France ce n’est pas « Pass or fail », c’est donne moi ton fric après tu te débrouilles seul, et il rajoute même un « crève » a la fin de la phrase.

    Commencement d’un projet entreprise en France:
    – Aucune véritable aide (ACRE OSEO … c’est simplement du papiers et des bureaux avec des gens qui vous racontent n’importe quoi pour avoir des parts ou des intérêts sur un potentiel crédit, or je n’en ai pas fait alors ils m’ont envoyé balader, belle désillusion)
    – les stages de la CCI sont simplement inutiles, voire déprimant.

    Le projet est lancé, mais vous n’êtes qu’au début du calvaire :
    – Vous n’avez pas gagné un sous que vous donnez déjà (1000€ perso) à l’URSSAF sans « raison »
    – Pas de paie pendant plusieurs mois (puisque vous avez payé les charges à la place)
    – Le business prend, vous devez embaucher, mais le risque pour l’entreprise est considérable (ex : pour l’embauche d’un ingénieur à 2300€ net, vous devez payer salaire+charge salariale, cad 2 fois le salaire BRUT que vous donnez à votre employé, dans mon cas pas loin de 6000€ par mois.) Et pire, si cet employé ne travaille pas correctement, pour le virer, vous devez attendre 6 mois, et payer une avance des charges sur 2 ans à la hauteur de 70% de son salaire , ce qui fait 93000€ de pertes pures, ce qui représente 1 ans de bénéfice si je fais de 500 000€ de CA ( donc rentabilité 0), et ce uniquement pour un seul employé… deux comme ca et c’est le dépôt de bilan assuré.

    Je ne vais pas relevé tous les points, mais pour résumé la France va droit dans le mur, il faut réviser d’URGENCE les contrats de travail, les privilèges aux TPE PME, et les taxes (si accumulées sont à plus de 60%), ces trois problèmes reduisent à néant toute tentative de relance économique en France.

    De plus en plus d’entrepreneurs se barrent à l’étranger, et je suis surement le prochain.
    On en a ras le bol de payer pour ce système, je travaille 70h semaine minimum, je n’ai pas de vacances depuis 6 ans, tous ces sacrifices pour monter mon entreprise, il est HORS DE QUESTION que je paye un état qui ne m’as pas aidé, un état capable de tout faire foirer en quelques mois pour son bon plaisir, un état qui ne reconnait pas les bosseurs, qui les exploite et qui n’a aucun sens des affaires.
    A voir > Fiscalité EU : http://www.touteleurope.eu/fr/actions/economie/fiscalite/presentation/comparatif-la-fiscalite-en-europe.html

    La France est la prochaine Roumanie, 15% à 20% de chômage, 20% de vieux, une décroissance de 5% par an, et la mort du pays pour les 50ans à venir. Voilà ce qui attend les Français dans une dizaine d’année, alors Entrepreneurs, un conseil, pliez bagages et exportez votre siège social ailleurs (Pologne, Irlande), et faites une succursale en France, si votre CA est pas trop mal (>1 000 000) cela coûtera bien moins cher de faire ce que j’ai décris au dessus, que de rester sur le territoire et payer l’IS,)

    Comme dit Stef, si vous jouez les règles du jeu, vous vous faîtes enfiler profond. Ce n’est pas en France que l’on fait fortune (en montant « seul » son entreprise) , en France on fais de l’argent pour se faire racketter par l’état, je n’ai jamais demander d’être Robin des bois; le cassos du coin qui touche le RSA, personnellement je m’en branle, tout comme la vieille qu’on maintient en vie a l’hôpital depuis 5ans, tout comme le conseil général qui se demande si on met une ou deux fontaine devant la mairie, tout comme le gouvernement et toute la bande de branle bite qui gère plus leurs images que le pays (Droite comme gauche)…

    Je n’ai jamais eu de RSA ni CAF ni rien, la seule opérations que j’ai faîtes sont les dents de sagesses, je vais voir le médécin moins de 1 fois par an, je paye mes impôts et ma mutuelle depuis des années , un système soit disant égalitaire …. mais si c’était le cas, alors je toucherais aussi le RSA CAF etc ( d’une autre façon , genre une aide à l’embauche ), il aucune compensation alors que j’ai toujours fait en sorte de trouver du travail, de monter mon projet … et bon nombre d’entrepreneurs courageux sont dans le même cas que moi, révoltés de voir que leur efforts sont écrasés, leur motivation soufflée par les taxes conséquentes.
    Aujourd’hui le plus grand revenu de l’état est l’impôt des sociétés, et comment il nous remercie? En nous chiant dessus !

    PS: Faire une facture d’Irlande, puis la faire payer en France, même si vous êtes résidant Français, ce n’est pas de l’évasion fiscale, car vous payerez toujours vos impôts particuliers, vos paies aussi viennent de l’étranger, ce qui vous permettra de payer moins encore, et pour finir, vos potentielles dividendes, laissez les à l’étranger et faîtes vos achats aussi la bas, en France n’achetez rien, ou peu, parce qu’un contrôle fiscal est vite arrivé, même à tort, ils vous mettront des bâtons dans les roues, c’est un sport dans lequel le Trésor public excelle.

  25. @Julien
    Hmmm, tu sembles bien énervé mais nous ne sommes pas tous d’accord avec toi…
    Tout d’abord je pense que tu dois te tromper sur tes chiffres, un ingé payé 2300€ net ne coute jamais de la vie 6000€ à l’entreprise, personnellement ça m’en coute un peu plus de 4000€ (c’est déjà pas mal, mais c’est quand même bien en dessous). Et je ne parle pas de ce que tu avances sur le licenciement.
    Ensuite quand tu dis que tu te fous pas mal du système social qui aide un tel avec le rsa, un autre avec autre chose, etc, écoute il y a d’une part notre pays qui est un exemple pour pas mal d’autres sur ce plan là, on évite de laisser crever les gens dans la rue. D’autre part, nous avons une chance, celle de pouvoir entreprendre, d’en avoir la capacité physique et mentale je veux dire, mais c’est aussi un devoir. Un devoir pour ceux qui en ont pas la chance, les capacités, les possibilités, etc. Je dis ça et je ne suis pas né avec une cuillère en argent dans la bouche, la rengaine quand j’étais jeune c’était « si tu as faim mange du pain », donc j’ai du me bouger pour en arriver à une bonne situation, comme toi je n’ai jamais bénéficié d’aide particulière. Mais je n’oublie pas ceux qui sont sur le carreau, on veut trop ce qui nous arrange dans notre petite situation sans faire attention aux autres. C’est trop simple d’aimer la France quand elle nous arrange et de la quitter quand les choses ne nous conviennent pas, c’est contraire au principe même de démocratie. Mon opinion c’est que trop de personnes passent leur temps à pleurnicher parce que ceci ou parce que cela, on se donne tous une bonne raison pour justifier un possible échec, au lieu de se concentrer sur notre business. Il y a bien sur des choses que l’on pourrait améliorer, mais chaque élément fait partie d’un tout. Ça s’appelle vivre ensemble.

  26. #Aladin :
    J’aime la France, évidement ! Mais pour moi c’est un pays qui donne trop de pouvoir aux employés, avec de trop lourdes taxes..
    Tu dis : « Il y a bien sur des choses que l’on pourrait améliorer […] Ça s’appelle vivre ensemble »
    Je reponds : « Si on ne change rien dans les 10ans a venir, on est bon pour l’étranger et le vivre ensemble ca sera aller chercher le RSA pour 50% des actifs »

    Je suis d’accord avec toi pour le fonctionnement d’un système social, mais pas celui que l’on nous impose. Celui-ci est mal géré et corrompu, on exploite la faille de la sécu pour passer à coup de millions la vente de vaccins, ou autre produit pharmaceutique, c’est une industrie bien rodé et financé par le contribuable…

    Pour revenir à l’entreprise en France, on ne regarde pas la vérité en face :
    – Des gens sur-formés qui ne trouve pas de travail car les industries et entreprises sont asphyxiée par les taxes ( Taxes trop lourdes > prix élevé > peu de bénéfices > peu de productivité > pas d’embauche )
    – La classe moyenne et les TPE / PME sont les cibles n°1 des impôts, cette classe s’appauvrie de jour en jour alors qu’elle est la rentrée d’argent la plus importante de France, il faut au contraire lui donner la possibilité de dégager davantage d’activités et d’argent au lieu de lui mettre un boulet au pied.
    – Il faudrait un maximum d’aide pour les nouvelles industries ( de l’éco-rénovation, en passant par le domaine numérique au neuromarketinget etc…) car ce sont les grosses entreprises de demain.
    – Il faut arrêter de tout centralisé à Paris et faire plusieurs grosses villes en France pour créer des zones de développement tout aussi performante ailleurs que la capitale (Exemple de l’Allemagne, on le voit avec Berlin, Munich, Frankfort …) et ceux en versant des budgets massifs à différentes villes.

    Et bien d’autres soucis, mais le nerf de la guerre reste le fait que les gens ont peu de marge de manœuvre en France (si tu foires une fois, c’est fini, si tu réussis, tu payes un max) , car le gouvernement refuse de prendre de vrais décisions pour changer la situation..

    Calcul simple (je ne prends que l’apsect Urssaf) :

    La situation aujourd’hui
    10 000 pme gagne 100 000€ de benefs
    Urssaf 33% = 330 millions € de resultats
    Tendance à la décroissance, délocalisation, très peu d’embauche

    Maintenant, l’état laisse respirer un peu plus les entreprises et on fait des taxes préferentielles, et oblige les banques à prêter à bas taux pour les domaines porteurs, ce qui explose la création des PME et leur productivité.
    20 000 pme gagne 150 000€ de benefs
    Urssaf 15% (taux standard allemand) = 390millions
    Tendance à la croissance, embauche, étrangers attirés par les taxes, export qui explose, moins de délocalisation.

    Cela reste des spéculations mais voila comment je vois les choses..

  27. @Julien
    C’est pas faux. Mon commentaire de ce matin était un peu radical mais c’est parce que je reste attacher à certaines valeurs de notre système social. C’est aussi celui-là qui permet à des personnes qui n’ont pas les mêmes chances au départ de pouvoir s’en sortir et même d’aller au delà (quand on regarde l’origine sociale dans les très grandes écoles on voit qu’il n’y a pas les mêmes chances de départ, mais certains y arrivent néanmoins, et je pense que c’est grace à ce système). Il y a bien sur de gros problèmes, dont nous entrepreneurs pouvons patir, surtout en période de crise. C’est compliqué et rageant parfois. La problématique principale de ce système c’est qu’il crée une inertie , c’est un peu du ni-ni : nous ne sommes ni trop touchés par la crise (en comparaison à d’autres), ni trop capables d’en sortir.
    J’aimerai aussi que l’état prenne de grandes décisions en faveur des TPE/PME (surtout TPE), mais je crois bien que c’est illusoire car en période de croissance nulle, l’argent pris à un endroit doit être repris ailleurs, et actuellement les marges de manoeuvre sont bien faibles, voire inexistantes…

  28. @ Julien & Aladin
    Julien a hélas 100000 fois raison… Aladin a-t-il jamais été chef d’entreprise ?… Je veux dire tout assumer de A à Z, risquer sa maison, son couple, sa famille, gérer des salariés, en reprendre de pas forcément compétents ? Je doute. Ce pays que j’adore… est en fait un pays de merde ! Tant qu’on y vit à son crochet, super ! on critique, on remarque, on profite, on a l’âme généreuse, on trouve des boucs émissaires (les patrons, les financiers, le grand capital (et même le petit, celui du voisin, surtout…)). Mais dès qu’on cherche à être libre, autonome et responsable, c’est l’enfer. L’état est le pire des escrocs, qui engraisse des bataillons de rentiers et d’improductifs (conseils généraux, départements, mairies, CCI, salariés, etc…)… et ne parlons pas d’Oséo! Un scandale d’état, une pompe à fric qui n’engraisse que les banques et eux mêmes ! Et on accepte, béâtement, sans rien dire. La France est arrivée au bout du bout. La partie est terminée. J’entends certains qui me disent : on a un bon système éducatif. Faux, il est lamentable, et seuls ceux qui ont des repères, des valeurs déjà transmises peuvent en tirer la quintessence et faire quelque chose de valable. L’ascenseur social n’existe plus. On préfère donner du foot et du rap à des gamins de plus en plus cons et larbins du système. « On a le meilleur système de santé du monde ». Raisonnement à deux balles. Quelle création réelle de valeur d’un système qui ne produit « du bien » qu’en ponctionnant de plus en plus lourdement…? et crée une rente de situation (que je sache, médecins, cardiologues, spécialistes, etc… n’émargent pas au smic… et que dire des professions libérales qui s’arrachent les cheveux dès qu’ils ont le malheur d’embaucher une secrétaire)… ils me font pleurer de rire ! « Industrie » ? Plus rien, nada. Les quelques familles entrepreneuriales patriotes comme Peugeot ont compris trop tard qu’ils se sont faits avoir. Alors il nous reste les fonctionnaires, surtout les agents du fisc, espèce frustrée mouillant sa culotte à se faire un petit entrepreneur, des avocats qui prennent de l’argent mais jamais de risques, des admnistrateurs judiciaires qui sont toujours gagnants dans les mafias des tribunaux de commerce… et des politiques. Piteux état des lieux. France, doux pays de mon enfance… Si encore, avec toutes ces ponctions sociales, on n’avait ni délinquance, ni violence, etc… Mais ils n’ont pas compris que ponctionner et tuer l’emploi, avec en contre partie sortir un RSA et mettre de plus en plus de monde au smic, non seulement ne résoud rien, mais rend la situation insoluble. Le pire sont sans doute les quelques blaireaux de banlieue qui crament et déversent leur haine vers un énemi tout désigné, alors qu’ils ne sont que les guignols de ce système. Mais Jack Lang veille sur eux depuis longtemps, Moi Premier et Plouc Premier sont là depuis mai 2012… donc tout baigne. Franchement, un 1er Ministre qui a juste un capes d’allemand et n’a eu comme expérience professionelle que celle d’un prof d’allemand… ça n’émeut personne ?… Curieux et désolant pays !

  29. @dumas
    Avant de lire la suite de ton comment, je te réponds tout de suite : ne doute plus…oui je suis chef d’entreprise depuis pas mal d’années, et oui j’ai pris des risques : financiers sur la majorité de mes économies (xxk€) et sur le reste également, et avec des salariés et tous les problèmes qui s’en suivent. Je n’ai jamais dit que c’était facile. Attention, disclosure –> tous les chefs d’entreprise ne partagent pas ton point de vue.

  30. Les gens ne sont pas négatifs, mais plutôt réalistes! Pour tenter une affaire qui marche il faut vraiment en avoir les moyens, et pas n’importe lesquels, parce que si c’était aussi facile d’entreprendre, tout le monde serait entrepreneur!!!

  31. Bonjour à tous,

    2ans après mes premiers commentaire, je reviens donner quelques informations sur cas.
    Finalement, le total des charges réelles est de 76%, voici le détails :
    Urssaf : 33%
    Tva : 20% (que je n’ai pas pu récupérer ; je suis dans le services, je n’ai quasiment pas de frais interne)
    Charges salariales : 22% (du coup, je n’ai pu prendre uniquement que des stagiaire ou cdd)
    Impot foncier des entreprises : 1%
    (Et les petits plus , charges patronales et impot sur le revenu que je n’ai pas mis)

    J’ai fais ~50 000€ de CA, et je me suis verser 9600€, je devais encore 4000€ de tva à la fin que je n’ai pas ps régler avant la cessation de paiement, ce qui fait en fait 5600€ de bénéfice réel sur 50 000€ (~9%)

    J’ai finalement décider de déposer le bilan, et de rejoindre un ami qui s’est installé à Tirana (Albanie), il a ouvert une agence de tourisme. Etant lui même un ancien entrepreneur en France, il a finalement décidé de ne plus (jamais) revenir dans ce pays en y mettant ses intêrets et ses économie. L’albanie est hors europe mais géographiquement en plein milieu (derrière l’Italie, au dessus de la Grèce), la bas, le total des taxe atteint les 23%, il y a les infrastructures suffisantes pour mon business, et je pourrais former et employer de la main d’oeuvre pas cher et motivée ( une bonne paye est de 600€ tout compris la bas, exemple médecin)
    De plus, un des hommes les plus importants du pays est français d’origine : Julien Roche, et a la facheuse manie de nous ouvrir des portes, quel chauvin celui la !

    J’ai prévu de faire le même CA qu’en France, la première année, mais je repartirais avec 77% dans la poche cette fois ci ! (au lieu de 9%, j’ai le sourire !)

    Question assurance/mutuelle, j’ai opter pour la mutuelle des expats, le plus gros forfait est à 5500€ par an et comporte bien plus d’avantage que la couverture française (prévoyance, on vient vous chercher en helicoptère dans 200 pays, rapatriement dans la clinique de votre choix, jusqua 150 000€ d’opérations par an, tous les médocs, dentaire, optique, tout quoi …), et si elle n’est pas utilisé dans l’année, elle est remboursé à hauteur de 80%, ce qui fait 1300€ par an.

    Maintenant que j’ai des exemples concrets autour de moi, sachez que plus aucun argument ne me permet aujourd’hui de croire en l’avenir de la France.

    Comme je le disais il y a 2 ans, la France est finie, morte, et désolé de décourager les jeunes entrepreneurs mais BARREZ-VOUS ET VITE !!!!

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