De nombreux entrepreneurs viennent me voir ou m’écrivent avec cette problématique : j’ai une idée, je veux me lancer, j’ai du temps et un peu de cash, mais pas d’associé technique. J’ai commencé à rencontrer des agences, que dois-je faire ? Comment choisir la bonne ? Combien faut-il convenablement envisager comme budget ?
Dans le cas d’une startup où le site web en question se révèle être plus qu’un simple site vitrine, la réponse est simple : NE FAITES SURTOUT PAS CA. Fuyez. Arrêtez tout.
En général, ma réponse est un peu plus étoffée que cela, mais en substance on n’est pas très loin.
Laissez-moi vous compter l’histoire classique de ce type de démarche :
Cela fait déjà quelques mois que vous bossez sur votre projet, et avez le sentiment qu’outre le business-plan à rédiger (ah-ah!) l’autre étape cruciale (et bloquante) est de sortir votre site (ecommerce, service, appli & tutti quanti, c’est la même histoire).
Vous allez donc passer 2 mois – entre deux moments de rigolade où vous faites de gros tableaux excel prévisionnels – à faire un cahier des charges (le plus détaillé possible) pour ce que devra faire votre site une fois fini. C’est sûr, c’est ça qu’il vous faut.
Next step : faire le tour des agences. Vous vous renseignez auprès de copains, demandez quelques contacts, et puis c’est parti, vous en voyez 4, ou 5. Cela va vous prendre 3 semaines pour avoir les retours, et, Oh!, misère, les devis que vous recevez s’étalent de 18K€ à 62K€. En écrêtant les extrêmes (pas assez cher ou trop cher, même galère, c’est louche). Vous vous servez tout de même du devis « pas cher » pour tenter de négocier le prix, pour faire un truc entre 25 et 30K€. Cela représente probablement 90% de votre cash dispo, mais comme vous ne pouvez pas faire vraiment autrement…
Vous commencez à jeter un oeil aux délais, et arrêtez votre choix finalement sur celle qui vous semble la plus rapide. C’est vrai que déjà entre la rédaction du cahier des charges et le tours des agences, cela fait maintenant plus de 3 mois que vous êtes en attente que ça avance enfin, ce projet…
Deal signé, voilà 3 à 4 mois de dév qui commencent. Pendant ce temps, vous avancez sur votre projet (il faut bien) mais quand même en attendant la livraison de votre nouveau joujou pour vraiment mettre un coup de boost. Avec les quelques rencontres que vous vous autorisez, vous obtenez quelques retours, suffisamment en tout cas pour vous rendre compte que finalement, le cahier des charges ne colle pas vraiment à ce qu’il faudrait pour faire tourner votre business. Fatalement, il manque des choses. Comme l’agence a promis d’être réactive et souple – voire pour les meilleures *agile* – vous vous permettez quelques demandes et changements de dernière minutes.
Comme au bout de 5 mois on est finalement loin de la livraison, vous commencez à vous inquiéter. Rien n’est montrable, ou fonctionnel. 1 mois plus tard, vous demandez à enlever des choses, croyant que cela va accélérer le processus. Encore un peu plus tard, vous recevez enfin le site / l’appli en question. Et passez 1 mois de plus en allers-retours pour correction de bug. Impossible de lancer cela !
On pourrait continuer encore longtemps mais on est déjà presque à un an, pour quelque chose pour lequel vous avez la certitude qu’il n’est pas adapté à votre business, et surtout vous n’avez plus de cash pour changer quoi que ce soit, ni vraiment de temps pour vous retourner, 12 mois s’étant écoulés depuis le début de votre démarche…
Je vous parlerai prochainement des autres façons de faire, sûrement moins « je-mets-tous-mes-œufs-dans-le-panier-de-mon-agence », mais cela fera l’objet d’un nouvel article… Cependant je tiens à préciser certains points :
- certaines agences bossent bien et tiennent leurs délais
- pour certaines startups, ça a marché et plutôt bien
- mal vous associer peut aussi vous conduire à perdre 1 an et 25K€
Et vous, vous avez vécu cette situation ?
14 juin 2013 at 11:50
Pour être de l’autre coté de la barrière (une agence) il me semble qu’un des facteurs de ce type d’échec est que beaucoup de clients ont du mal à imaginer un véritable produit minimum. Nous recevons très régulièrement des projet de site « comme Facebook » ou absolument toutes les fonctionnalité sont « indispensable ». Dans ce genre de cas même avec une agence au top du top, il sera impossible d’avoir un délais/prix réduit.
Bref, il me semble que le principal soucis dans ce genre de projet est que l’entrepreneur ne connait pas ou peu le monde du web et ses contraintes.
14 juin 2013 at 19:53
« Bref, il me semble que le principal soucis dans ce genre de projet est que l’entrepreneur ne connait pas ou peu le monde du web et ses contraintes. »
Tout est dit.
8 septembre 2015 at 19:36
C’est vrai, mais sinon ils n’iraient sans doute pas voir une agence 😉
Il n’y a pas obligation de conseil normalement ? Avez-vous déjà refuser un projet parceque vous sentiez que le client ne savez pas trop ou il allait ? Si c’est le cas je veux bien le nom de l’agence !
30 novembre 2015 at 13:14
Bonjour Quention,
Pour information, dans notre équipe (Wixiweb), il nous arrive de refuser 1 projets sur 2 parce que le projet nous semble pas viable ou que le porteur de projet ne semble pas assez « mature » pour s’y attaquer.
Lorsque c’est le cas, nous essayons de conseiller, en avant vente, en indiquant nos inquiétudes et en proposant des axes à retravailler mais dans des cas où ce n’est vraiment pas viable, nous disons tout simplement non en expliquant le pourquoi.
Enfin, les demandes sont rarement en adéquation avec le budget et avec les besoins (demandes != besoins). C’est notre rôle d’expliquer les contraintes, les enjeux, de ressortir les objectifs et d’aider le client à définir des budgets.
Ce travail de conseil est un travail passionnant et c’est vraiment à l’opposé de « J’ai suivi votre cahier des charges, si ça ne fonctionne pas, c’est votre faute »
14 juin 2013 at 11:52
Si on ne l’a pas vécu, on la rencontre régulièrement, c’est clair !
Chouette article, merci, hâte de lire le suivant du coup – nous, on conseille de monter un blog qui attire la cible visée avec des articles bien référencés et de ‘faker’ le service par mail … ou par bricolage
14 juin 2013 at 11:54
Peut-être qu’il faut faire appel à des agences qui travaillent bien tout simplement… C’est comme pour tout !
En tant que presta c’est toujours les clients qui me mettent en retard et jamais le contraire ! Sacrée vision réductrice dans cet article… Ok 3 points sont marqués à la fin, mais le message est unidirectionnel.
Hâte de voir les autres propositions du coup…
14 juin 2013 at 17:42
+3 ^_
14 juin 2013 at 12:06
Super article Guilhem !
En start-up ça bouge très vite, on a besoin d’un développeur hyper réactif. Il vaut mieux donc bien s’associer que de passer par une agence ( ou alors une petite agence à taille humaine mais vraiment si on ne trouve pas d’associer )
Un petit conseil pour bien s’associer : recrutez sur les valeurs !!
14 juin 2013 at 13:42
Bonjour Guilhem,
Merci pour ce très bon billet, qui doit refléter un très grand nombre de cas, si ce n’est la majorité.
Mais comme tu l’as dit, il y a des exceptions et je partage donc notre expérience : nous avons sous-traité à une agence basée à Nancy (Marmelab.com) le développement de notre site CloudScreener.com et en utilisant des méthodes agiles (lean startup, scrum)…et cela s’est très bien passé : 1ère version du site dispo au bout de 15 jours (MVP), puis plusieurs itérations pour arriver à la version actuelle au bout de 2 mois.
Ils ont d’ailleurs publié un ITW à ce sujet sur leur blog :
http://blog.marmelab.com/comment-se-passe-un-premier-projet-agile-interview-d-anthony-sollinger-cloudscreener.com
Anthony
14 juin 2013 at 14:18
C’est tellement vrai et c’est malheureusement un chemin classique (et je n’ai pas fait exception) non seulement à cause de la rareté des ressources informatiques disponibles mais aussi de l’incompétence et du parasitage économique des SSIIs (qui de l’aveu même d’une d’entre elles existent car le droit du travail français est un des plus (le plus?) contraignants au monde).
L’idéal serait de recruter et d’intégrer dés le début des ressources techniques. Mais où les trouver? Où trouver des profils techniques malheureusement peu entrepreneurs et qui s’empressent d’aller courir vers les SSII pour finir par en être dégoutés quelques années plus tard?
En tout cas, l’article est vraiment très bon et pointe un gros gros problème en France.
Je profite de ce petit message pour dire que notre société (qui a survécu!) se développe mais galère toujours pour trouver des bons profils techniques Java/J2EE. N’hésitez pas à aller nous visiter sur fr.intellinium.com et nous envoyer votre candidature !
14 juin 2013 at 14:41
Merci pour ce billet où je me retrouve totalement sauf que pour mon cas il faut tout multiplier par 2 :/.
Je peux donc, en connaissance de cause, valider 1000 fois ton conseil.
14 juin 2013 at 15:10
c’est effrayant! avouons quand même que pour le profane, le web est encore un domaine où il y a beaucoup de cowboys !
j’aime bien la conclusion car en ce qui me concerne un mauvais associer m’a couté presque le double! Banzaï !
14 juin 2013 at 15:47
Pour ma part, je sais dev mais j’ai pas l’argent, finalement monter le projet à prit 2 ans, un investissement en temps de fou, mais le retour est au rendez-vous.
N’allez pas voir une agence, trouver un bon dev, donnez lui des parts, et une partie du cash pour le temps qu’il y passera, ça sera beaucoup plus rentable 😛
14 juin 2013 at 15:57
Bon sujet, je viens de voir un ami à qui il est arrivé exactement ça.
Pour ma part je trouve aussi que c’est compliqué de trouver ce fameux « associé ».
J’ai un profil technique, j’ai lancé des projets à un moment mais je n’ai pas rencontré le succès, je me suis focalisé sur la réalisation, jamais sur le « comment se faire connaitre ». Et je connais bien d’autres techs dans ce cas.
Récemment, au hasard de bonnes rencontres j’ai participé à lancer Hopwork.com et cette fois tout se passe bien, car la bonne association a été trouvé entre tech et développeur de business. Mais que c’est dur de trouver ces bonnes associations, et que de bonnes idées gâchés à cause de cela.
Je suppose qu’il existe des lieux pour se faire rencontrer ce beau monde ?
J’ai été 2 fois dans des incubateurs pour assister à des pitchs, mais ca n’était pas fait pour ca. J’ai vu les events meetyourstartup et rejoignezunstartup qui ont eu lieu récemment mais il s’agissait plutôt pour des tech de devenir employé de startup.
Les startups weekends, sympa sur le papier, perte de temps en réalité (ca n’engage que moi).
Bref, et vous ? Des recettes à conseiller pour enfin trouver des lieux d’échange pour créer ces associations ?
15 juin 2013 at 16:54
Hello,
Des gars de mon entourage organisent cet événement qui voudrait répondre à tout ça : http://h-team.eventbrite.fr/
+camille
16 juin 2013 at 10:28
Merci beaucoup pour ce lien. En plus je crois qu’on a déjà du se croiser aux poussinades (vu que Jonathan est en première page de ton site ^^)
a+
14 juin 2013 at 15:59
ça sent le vécu non ?
Mais tout est vrai, et quelles sont les alternatives ?
– Avoir fait le tour de ses clients potentiels AVANT pour avoir le cahier des charges « déjà modifié » avant de voir les agences du type « qui bosse bien et tient ses délais » (fait tourner les noms stp)
– Recruter et faire en interne (avec 25 000€, ce sera donc avec quelques stagiaires, oublions l’ingénieur en CDI)
Et ? Ne pas se lancer ?
14 juin 2013 at 17:31
Non non, jamais bossé avec une agence.
Avec un freelance, oui, et au final pas très différent.
Et avec un associé aussi, le risque n’est pas nul.
Je m’étendrai plus sur le sujet dans un prochain article sur quelques méthodes, et quelques idées pour se lancer en évitant ces écueils.
12 septembre 2014 at 11:42
Ça m’intéresse , parce que je suis en plein cahier des charges
14 juin 2013 at 17:18
Pour ma part, je suis du côté de l’agence et je me permets de répondre car nous sommes justement une agence spécialisée dans la réalisation de projet web sur-mesure. Nous faisons très peu de site vitrine, la plupart de nos projets sont des applications web pour des start-up qui démarrent.
Nous rencontrons souvent des porteurs de projets qui n’en sont qu’au stade de l’idée ou du concept.
Ce que tu décris est vrai, une partie de nos clients sont des victimes de ce système et viennent chez nous avec quelques mois de perdu et 10K en moins dans leur budget. Ces agences sont souvent trop peu compétente techniquement et se laisse déborder par la complexité d’un tel projet.
De notre côté, la démarche est simple. Notre équipe (et non un commercial) rencontre le porteur de projet pour recueillir le besoin, pour connaitre l’existant (s’il y a), pour comprendre les objectifs, pour détecter les contraintes et les risques et pour conseiller sur les choix à faire (aussi bien sur le concept que sur des choix techniques). Chez nous, cette phase de conseils est gratuite et fait partie de notre démarche qualité. Cela peut se faire sur plusieurs rendez-vous. Nous nous investissons énormément pour que le projet prenne le meilleur départ possible.
Nous sommes le plus franc possible avec le client, aussi bien sur la réalité de son budget, sur les risques, sur les délais. D’ailleurs, nous ne cherchons pas à vendre des fonctionnalités, c’est souvent l’inverse qui se passe car nous priorisons le nécessaire, surtout si le but est de tester une idée.
Ensuite, pour éviter le problème de développer une solution qui ne convient pas au besoin, nous réalisons quasi-systématiquement un prototype de la future application. Cette prestation est facturée car le client disposera à la fin d’un livrable. Le coût dépends du niveau de spécification atteints mais en moyenne, il est de l’ordre de de 10% du prix du projet.
Pour les projets nécessitant de nombreuses règles de gestion, nous pouvons également rédiger des spécifications détaillées mais ce n’est pas forcement nécessaire si le besoin est simple (le prototype peut suffire).
A cette étape, une fois que nous avons un prototype qui correspond aux besoins et que l’on estime pouvoir rentrer dans le budget et dans les délais, on peut alors faire un devis détaillé. Et oui, nous ne faisons JAMAIS de devis avant de savoir ce que nous allons développer. C’est peut-être une aberration pour certain mais cela nous semble être la solution la plus juste (c’est notre état d’esprit).
Pour ce qui est du devis, il est détaillé (5 à 10 pages) et est rédigé en FRANÇAIS (compréhensible par un non technique). Dans la plupart des cas, le devis est un forfait (pas de surcoût à la livraison). Nous détaillons par lot, chaque fonctionnalité avec un prix en face. Comme ça, le client voit directement le coût de chaque demande et peut facilement nous demander de retirer des fonctionnalités qu’il ne juge pas prioritaire.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que la plupart des agences qui choisissent la facilité établissent un devis à partir de l’expression de besoin (ou du cahier des charges) et chiffre à partir de leur estimation globale du projet. Vous vous retrouvez donc avec un devis de 40 jours x 500 € sans aucun détails ou dans certains cas, vous avez le droit a une description techniques (Ex : 5 jours pour la base de données, 10 jours pour …)
Bref, nous investissons énormément de temps avant de lancer un projet de start-up pour conseiller, échanger, spécifier, concevoir, chiffrer au plus juste et cela fonctionne a merveille. Avec tout ce que je vous ai donné, vous avez quelques indicateurs pour détecter les agences qui se précipitent peut-être un peu de trop pour signer le projet avec les conséquences que tu as détaillés dans ton post.
Une dernière chose, toutes les agences n’ont pas le même profil. Certaines sont très graphique (orienté agence de communication), d’autres comme la notre sont orientés sur la conception et le développement, d’autres encore sont uniquement tournées sur leur CA et compte beaucoup plus de commerciaux que de personnes « qui produisent ».
Désolé pour la longueur de ce message mais je suis trop souvent confronté à ce problème avec les clients que nous récupérons. Si ce témoignage peut en aider certains, je serais ravi de leur éviter cette galère.
14 juin 2013 at 17:29
Merci pour ce partage !
Comme je le dis à la fin, certains font encore bien leur boulot (heureusement ! ) mais pour une belle histoire (et peut-être qu’elles sont aussi moins visibles) j’en vois beaucoup de bien moins jolie…
14 juin 2013 at 17:34
Merci pour cet article. C’est pour ça qu’il faut créer des incubateurs mixtes entre écoles d’ingénieurs et écoles de commerce !
27 juin 2013 at 8:48
Oui, mille fois oui ! (et je te dois toujours un retour sur ton guide !! So sorry d’être aussi lent
14 juin 2013 at 19:13
Refusez les démarchages, surtout insistants, de certaines entreprises peu scrupuleuses ! L’une d’elle installée à Lille s’est faite remarquer par le ministre François Barouin pour ses méthodes de communication soit-disant éthiques!!
En fait elle vend des trucs basés sur un CMS buggé (jouez avec les mots-clés dans l’adresse web), contrat indisociable, prix énorme, NDD chez eux uniquement, location longue durée (leasing), pas de SAV ou alors au contraire une attitude menaçante, c’est en tout cas ce qu’a vécu un blogueur après sa diffusion d’un simple témoignage de client!!
14 juin 2013 at 19:37
Je trouve la critique trés facile, dans votre billet je vois surtout une personne qui ne sait pas s’entourer.
C’est de pas travailler avec une agence qui est dangereux, c’est de la choisir au hasard…
Penchez vous sur la question de comment choisir une agence, ou un collectif, ca serait un peu plus constructif.
En france le client est ROI, meme en b2b, si ca capote, c’est le presta…
Mais les bonnes agences « choisissent » (ils évitent les projets bancal), justement pour éviter ce genre de situations.
Apres il y’a les mauvaises agences, mais souvent elle ne tiennent pas trés longtemps, bizarrement ….
15 juin 2013 at 12:39
Je crois au contraire qu’il ne s’agit pas d’une critique des agences, ni encore moins d’une critique « facile ». Juste un feedback de ce que j’entends encore et encore, et l’histoire est toujours la même, dans 99% des cas.
Et pour le côté constructif, je l’annonce pour un de mes prochains articles
16 juin 2013 at 7:02
Je pense oui qu’il y a un problème (communication ?) entre agence et client, surement pour cette raison que l’on voit émerger de plus en plus de consultant web freelance ( des chefs de projets souvent) qui font le liant entre l’agence et le client. Il sait ce qu’il peut obtenir ou non d’une agence, et il sait communiquer avec elle, et éviter les belles arnaques…
Si le gars est bon tout le monde est gagnant
C’est ce que je conseillerai à un entrepreneur qui n’a pas/peu de connaissance du web.
Je trouvais votre billet un peu « globalisant », d’ou mon commentaire.
27 juin 2013 at 8:51
Je pense qu’il y a surtout un problème de timing. Au lancement, il y a 99% de chances que l’entrepreneur tourne un peu en rond, change de business, revienne en arrière… ce n’est pas compatible avec le travail avec une agence. En tout cas pas avant d’avoir gagné un peu en visibilité et savoir ce qu’il lui faut vraiment.
En résumé, il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs, en pensant que l’étape 1 consiste à tout faire développer par une agence.
14 juin 2013 at 19:44
Article plutôt juste, partir d’une idée et réussir à la rendre viable est un vrai défi, quel que soit le métier. Après en fonction du bagage de la personne ayant eu l’idée, les obstacles seront plus ou moins nombreux, certains pourront réaliser soit un prévisionnel, une étude de marché ou encore un CDCF, emprunter des méthodes « agiles », voire programmer d’eux-mêmes, faire du SEO, etc. et d’autres ne seront même pas capables de faire une seule de ces étapes, mais tous vont à la rencontre des agences web espérant combler les manques, le technique bien sure mais souvent pas seulement.
D’un autre côté il y-a, il faut l’avouer, beaucoup d’agences et freelances exotiques, qui vous balancent des prix d’accroches et surfacture derrière le client en cours de projet qui ne peut parfois plus suivre, vous cachent qu’ils sous-traitent votre commande ou encore qu’ils vont vous développer votre projet sous un CMS, et qu’il faudra repassé à la caisse pour les maj de sécurité, des modules et autres dépendances, je ne parle pas du soi-disant template spécialement designé pour vous et qui n’est en fait qu’une loc que partagent des milliers d’autres sites,etc.
Après les agences exotiques il y-a les grosses agences web qui ont l’habitude de faire du média et de travailler avec des agence de com qui facturent des prix hallucinant juste parce qu’ils ont dans leur portefeuille EuroRSCG.
Entre les deux des boites plus ou moins sérieuses que l’on cherche à la bougie pour qui ne connais pas.
Ce genre de petites astuces et filouteries chaque métier a les siennes avant de se lancer dans le développement d’une idée il faut avant tout s’immerger dans le milieu et voir si on a les vrais armes si on arrive à construire un vrai réseau, et ainsi de trouver la bonne agence ou le bon associés.
14 juin 2013 at 19:58
Hello a tous, je ne peux que partager cette experience… 2 ans a essayer de sortir un produit correct, meme dans une logique mvp, il n’est toujours pas marketable … J’ai tout essayé : associé technique qui fait ça le soir en plus du job officile bien payé, agences offshore qui ne connaissent pas les notions de delais, freelance qui me plante…
Bref grosse remise en cause perso : suis je capable de gérer un projet technique… N’est ce pas moi en fait le vrai probleme….? Peut etre… Mais quand je vois ici et ailleurs les galeres similaires je relativise… Et du coup j’ai pris le taureau par les cornes : je me suis mis au dev tout simplement ( je suis ecole de commerce a la base) ! Du coup le projet avance certes tres doucement… Mais au moins je maitrise la techno pour une future v2 hypothetique et je ne peux m’en prendre qu a moi meme si je me plante…. Ce qui est pas mal du coup c’est que je peux soustraiter lestaches ingrates du marketing et du business qui m’etaient normalement affectees….
Bref, tout ça pour dire que c’est bien galere de trouver une bonne agence qui tient la route pour des budgets de 10 a 20k… Le probleme est apres : faire evoluer le produit quand on se rend compte que le marché veut d’autres fonctionnalités que le mvp de depart… Ou pire lorsque l’on pivote….! Difficile de remettre la main a la poche meme apres une experience reussie….
Conclusion : modele ideale = techos associé partageant les memes valeurs et surtout a plein temps pret a se serrer la ceinture pendant minimum 18 mois…
14 juin 2013 at 20:24
Il m’est venu la même chose à l’esprit en lisant cet article. Employer une agence suppose avoir déjà un certain nombre de connaissances en ux, ui, une vision ultra précise de l’étalement du développement des fonctionnalités, de leur importance, etc… Le seul moyen reste d’apprendre le code, pour ne dépendre de personne et pour pouvoir comprendre de l’intérieur ce qui fait un bon produit. Je suis moi même devenu dev pour cela.
27 juin 2013 at 8:52
+1 !
Et bonne chose que de coder un peu, a minima ça fait comprendre bien des choses sur la position de l’associé technique, et ça facilite le dialogue
14 juin 2013 at 20:32
Très bon article …
Je confirme c’est clair que mal s’associer ça peut faire perdre du temps et de l’argent. Pour l’avoir vécu c’est vraiment désagréable. D’autant plus quand la fenêtre de tir du projet est courte et que les partenaires nous lâchent faute de résultats probants. Ça peut être un vrai gâchis !
14 juin 2013 at 22:27
Oufff, la technique c’est moi 😉
Combien de fois j’ai rencontré ce scénarios ou j’ai assisté à l’entêtement des uns et des autres alors qu’il est souvent préférable de perdre un bras que de se jeter entier du pont.
Le soucis c’est même pas que les gens ne connaisse pas le web mais plus qu’il ne maitrise pas leur projet … comme tout le monde. Construisez votre première maison en passant par un constructeur et vous aurez le plaisir de vivre un scénario proche.
27 juin 2013 at 8:53
J’aime beaucoup l’image
15 juin 2013 at 12:08
@Arnaud Lemercier (Wixiweb)
Merci pour ce commentaire, je pense que tu touches complètement le coeur du problème côté agences. Très concrètement une bonne gestion de projet est certainement la clé chez un prestataire qui marche bien.
Et en réalité c’est aussi vrai dans les deux sens, car le client doit être investi et en accord avec cette gestion, et en plus savoir où il va…
On entend souvent crier les entrepreneurs car par définition ils sont sensés être à fond dans leur projet, donc potentiellement moins fautifs que les prestataires. Mais soyons modestes on a tous commis des erreurs, et peut etre que de la même façon qu’un entrepreneur doit trier les prestataires, un bon prestataire gagnerait à trier ses clients..! (d’autant que ca rendrait pour le coup vraiment service à l’entrepreneur)
27 juin 2013 at 8:55
En fait, même une bonne gestion de projet (c’est pourquoi j’insiste sur le côté « le problème ne vient pas que de l’agence ») peut ne pas suffire au moment où l’entrepreneur se lance : il ne sait tout simplement pas où aller, et tout comme pour le business plan (dès qu’il est écrit on sait qu’il est faux et que ça ne se passera pas comme cela), le cahier des charges d’un site / service (hormis peut-être Ecommerce, où là c’est un peu mieux balisé, ou site vitrine « simple ») est appelé à évoluer à minimum 50%, et que le format « passer par une agence » ne permet pas la réactivité / agilité nécessaire…
15 juin 2013 at 14:40
Un beau scénario catastrophe, bien flippant, puisque possible, en effet.
Mais au fait … A part ce que vous leur conseillez de ne PAS faire, qu’est-ce que vous leur conseillez de faire aux jeunes entrepreneurs ?… Il me tarde de lire la suite, parce que « La critique est aisée, mais l’art est difficile » !
Je bosse dans une petite agence qui a sincèrement à coeur de faire du bon boulot, notamment auprès des toutes jeunes entreprises, mais en tant que prestataire web je n’ai pas le pouvoir d’empêcher les gens de se mettre dans le mur si leur projet ne tient pas la route et /ou qu’ils changent d’avis tous les mois !!
Dans l’affaire que vous racontez, je vois un mauvais client plus qu’un mauvais prestataire.
En tant que prestataire web pro, le meilleur service à rendre à un tel client serait de le prévenir que son projet n’est pas mûr, et qu’au mieux on peut prévoir un site temporaire le temps qu’il sache mieux ce qu’il veut. Si le client ne veut pas entendre raison tellement il est préssé, il faut se désengager . ( et le laisser aller se mettre dans le mur ailleurs, c’est la vie )
Côté prestataire web, c’est qu’il y en aurait aussi à raconter, des scénarios de clients catastrophes !
Beaucoup voudraient que leur site soit en ligne alors que le cahier des charges se résume encore à un post-it raturé. On fait un boulot de pédagogie énorme pour leur expliquer qu’un projet web, c’est comme une maison : on ne fait pas la peinture avant de couler les fondations, et on ne coule rien du tout avant d’avoir un plan d’ensemble. Mais certains clients pensent qu’on « joue la montre » et qu’on complique ce qui ne l’est pas… Ils reviennent parfois, après une ou deux expériences douloureuses ailleurs.
27 juin 2013 at 7:53
La suite est bien prévue, elle arrive dans quelques jours. Par contre, pour bien remettre le curseur où je pense qu’il doit être : dans le cas que je décris, les problèmes sont la plupart du temps liés à l’entrepreneur, dont le projet évolue rapidement, et qui a tendance à vouloir faire développer très tôt un « gros machin ». D’où une vraie problématique dans le rythme du projet ensuite…
15 juin 2013 at 16:48
Expérience vécue également. Un an et quelques milliers d’euros perdus à essayer de trouver la bonne agence ou le bon freelance.
La solution agence est fondamentalement mauvaise. Non pas que toutes les agences soient incompétentes. Le problème comme l’écrit Guilhem, est que votre projet évolue en fonction de votre réflexion et des retours du terrain. Souvent le concept qui marchera n’aura pas grand-chose à voir avec votre idée de départ. Normal, une startup est une machine à essayer des choses et voir ce qui marche. Aucune agence, aussi bonne soit elle, ne peut fonctionner sur ce mode essai –réflexion – changement – nouvel essai.
La solution de l’associé technique est jouable mais en général ils préfèrent le confort du salariat dans une SSII plutôt que suivre un entrepreneur surtout en amorçage.
La solution que j’ai adoptée au final est d’apprendre le PHP et WordPress. Ce CMS est incroyablement puissant et offre des briques techniques qui gèrent tous les aspects les plus complexes (accès à la base de données, gestion de la sécurité, gestion des utilisateurs, etc.). C’est sûr vous ne ferez pas Facebook avec WordPress mais cela permet de sortir un MVP qui valide votre idée et génère un début de traction. Une fois que votre produit est relativement stabilisé, vous pouvez demander à une agence de le refaire « propre » et ajouter les fonctionnalités nécessaires.
16 juin 2013 at 22:56
Bonjour,
Dire que WordPress est incroyablement puissant ou qu’un accès à la base de données, la gestion des utilisateurs ou la sécurité sont des aspect complexes montre bien qu’un porteur de projet (non-développeur) n’est pas capable d’assumer la conception et la réalisation d’une application web professionnelle.
Wordpress est bien pour un blog ou un site vitrine mais rien de plus (je parle d’un point de vue professionnel, pour bidouiller dans son coin, c’est une autre histoire).
Je suis d’accord avec vous sur le fait que d’avoir une culture technique peut vous aider à mieux dialoguer avec une agence ou un freelance.
Pour moi, il ne faut pas stigmatiser les agences car cette problématique n’est pas liée aux agences. Je peux vous garantir qu’il n’y a pas moins de chance d’avoir les mêmes soucis avec un freelance, un employé ou un associé.
J’ai l’impression que beaucoup de gens ici ne décrivent pas « les agences » mais « les mauvaises agences ». Du coup, le message qui est passé est de ne pas aller voir les agences, ce qui poussera les porteurs de projets vers des mauvais freelances ou des mauvais associés.
Aidons-les plutôt à bien sélectionner leurs prestataires pour que ce débat soit beaucoup plus utile à tous.
16 juin 2013 at 23:17
@arnaud : l’objet du post n’est pas de juger et condamner les agences …meme les mauvaises !
Mais plutôt de dire que cramer 20k avec un projet aussi bien ficelé soit-il avec l’agence la plus compétente et la plus pro qu’il soit n’est pas forcément la voie a privilegier pour un porteur de projet non techos…
C’est toute la logique du mvp (minimum viable product) qui au dela des couts reduits permet de se confronter rapidement au marché… Et de s’adapter très rapidement… Ce qui reste tres difficile a gerer avec une relation classique client/presta…
Et c’est egalement dans cette logique de mvp, que wordpress peut tout a fait s’envisager…là aussi c’est bien de prévoir les mega specs avec le mega framework ruby on rails qui tue mais sans audience, sans client…bah tu te seras juste paluché intellectuellement pour rien !
Enfin jdis ça …je te promets que des que j’ai la tréso et la visibilité qui va bien, je contacte une agence aussi pro que la tienne 😉
16 juin 2013 at 23:33
Je suis d’accord, si vous parlez d’un développement jetable, il n’y a pas de problème a le faire vous même pour tester une idée, bien au contraire ! Les agences peuvent vous conseiller mais ne seront pas garant de la réussite de votre idée.
Je voulais préciser cela pour ceux qui ferait trop vite le raccourcis vers : « Le meilleur moyen est de se former pour développer soit même son projet ».
Ce sujet me tient particulièrement a cœur car cette problématique est l’une des principales motivations qui m’ont données envie de créer mon entreprise.
17 juin 2013 at 15:28
Arnaud, keep cool. Je pense qu’aussi bien le post de Guilhem, que celui de Renaud ou le mien font bien attention de ne pas tomber dans la critique facile des agences. Je crois même avoir écrit qu’une fois le concept validé, il faut demander à une agence d’intervenir.
Quant à ta remarque sur WordPress, je reconnais bien là le style de l’informaticien pensant être le seul détenteur de la vérité technique et traitant avec condescendance le reste du monde. Oui, ne parlant pas SQL couramment, pour moi l’accès à une base de données est complexe. Non, WP n’est pas réservé aux blogs, aux sites vitrines et aux bidouilleurs dans leur coin. Dernier exemple en mémoire : Placester vient de lever 2,5 M$ pour sa solution développée sur une base WP. Pas mal pour des bidouilleurs…
Je pense que quand les agences arrêteront de vouloir vendre des V6 à des gens qui ont juste besoin d’un 2 temps, un grand pas sera fait.
17 juin 2013 at 16:44
On peut toujours tout faire en partant de n’importe quoi, ce n’est pas pour cela qu’il faut conseiller aux gens de suivre cette exemple. Partir d’un WordPress pour développer une application web est la meilleur chose à faire pour arriver à une usine à gaz, faite moi confiance (ou pas, d’ailleurs).
Que des investisseurs suivent une société a hauteur de plusieurs Millions ce n’est certainement par pour la solution technique utilisée mais bien plus pour l’équipe et le concept.
Quant à vos remarques sur ma personne, elles me font sourire. 😀
17 juin 2013 at 17:21
Merci Arnaud, tu illustres parfaitement ce que je disais sur les agences. Tu parles de « développer une application web » alors qu’un entrepreneur veut « développer un business ». Si l’usine à gaz lui permet de gagner ses premiers clients pour un investissement réduit, c’est exactement ce qu’il lui faut et qu’il n’obtiendra jamais d’une agence.
Dans le cas de Placester, leur ambition est de créer une communauté de développeurs qui proposent des plugins autour de leur solution. Or la communauté WP est énorme et WP est pensé pour être « pluggé ». Je pense que leur choix technique ne tient pas du hasard.
17 juin 2013 at 18:00
C’est exactement ce que j’ai répondu à @Renaud.
Je conseille également de tester l’idée avant de se lancer mais il faut bien avoir en tête que la solution est plus ou moins « jetable ».
Placester ont surement leurs raisons, ce qui ne fait pas de WordPress LA solution à tous les besoins.
« … gagner ses premiers clients pour un investissement réduit, c’est exactement ce qu’il lui faut et qu’il n’obtiendra jamais d’une agence. »
Encore une certitude infondée sur les agences. Arrêtons de faire des généralités. J’ai des exemples de client que nous accompagnons avant même qu’il créés leur société et qui aujourd’hui, sont des petites PME qui emploient une 20ène de personnes alors que l’investissement initial était minime.
29 août 2014 at 14:23
« Dire que WordPress est incroyablement puissant ou qu’un accès à la base de données, la gestion des utilisateurs ou la sécurité sont des aspect complexes montre bien qu’un porteur de projet (non-développeur) n’est pas capable d’assumer la conception et la réalisation d’une application web professionnelle. »
Ce qui reste vrai c’est que WordPress et consors permettent à un porteur de projet de valider un concept auprès de premiers utilisateurs/clients avant de s’adresser à une agence, ou même à un associé technique qui sera difficile à intéresser avant.
« WordPress est bien pour un blog ou un site vitrine mais rien de plus (je parle d’un point de vue professionnel, pour bidouiller dans son coin, c’est une autre histoire). »
En tant que développeur web, je trouve cette remarque hâtive et datée. WordPress a beaucoup évolué, et si des problèmes de scalabilité (quelqu’un aurait un équivalent français ?) peuvent exister, les projets gérables sur WP sont bien plus variés que les simples blogs/sites vitrines…
10 septembre 2014 at 10:03
Merci Arthur pour cette précision.
Comme je l’indiquais, on peut tout faire à partir d’un WordPress, ce n’est pas le problème.
Si votre projet colle à 90% à ce que fait WordPress et que vous avez 10% d’adaptation ou de développement, ce n’est pas un problème. Par contre, si le projet ne prends que 30% de ces fonctionnalités de WordPress, les 70% restants à implémenter seront beaucoup plus difficile à développer que si vous étiez parti sur un Framework plutôt que sur un CMS.
15 juin 2013 at 17:02
@nicolas : comme dit plus haut > même parcours… J’apprends le dev tous les jours : c’est parfois un peu dur mais au pire je ressortirai moins con de cette aventure entrepreneuriale 😉
Bref un entrepreneur plus que jamais se doit d être multicorde… C’est un passage obligé a court terme et même surement profitable a moyen et long terme…
Je plussoie l’utilisation de wordpress pour pondre un mvp rapidement a quasi zero frais… Début de traction et feedbacks clients immédiats 😉
Bon courage a tous les entrepreneurs qui galerent pour toutes ces raisons techniques et les milliards d’autres !
17 juin 2013 at 15:30
100% d’accord.
Je pense que nous autres entrepreneurs français avons un grave défaut. Quand nous pensons à créer un business, nous commençons par nous demander quelle est la meilleure structure juridique, comment construire un système techniquement parfait, comment rédiger le pacte d’associé ou les statuts, où trouver un comptable …
Alors que tout ça ON S’EN FOUT ! Pardon ! La seule et unique question au démarrage doit être « Est-ce qu’il y a des gens prêts à payer pour ce que je propose ? ». Et bien souvent, en « bidouillant » un simple site avec WP ou une autre plateforme, on peut avoir un début de réponse.
17 juin 2013 at 15:46
@Nicolas : Pas mieux…toujours en phase avec toi 😉
17 juin 2013 at 16:21
Parfait, marions-nous!
2 février 2015 at 12:41
Quand vous ferez du refactoring de code parce que vous vous rendrez compte des limitations d’un système qui ne pourra pas s’adapter à de nouvelles problématiques business, vous comprendrez l’importance de maîtriser de bout en bout les technologies utilisées pour supporter votre business.
16 juin 2013 at 12:35
Excellent billet Guilhem ! Top.
1 – externaliser ce qui est stratégique est toujours délicat dans le Web comme ailleurs
2 – un des points à améliorer des entrepreneurs français est le « Go To Market » et le « Quick and Dirty ». Bref plutôt que de lancer le service / produit parfait, testez au plus vite votre concept sur votre marché. Test and Learn. Allez le plus vite possible vous confronter à votre marché.
3 – les CTO sont une espèce (presque) inconnue en France / Europe ; or la vision Tech est souvent déterminante dans le Web. Bref cherchez un associé Tech peut être ?
4 – il est quand même possible de trouver des agences qui bossent bien ou des free, ou autres. Il suffit d’aligner les intérêts. Trouvez une agence qui se rémunère en partie sur la réussite de votre business. Un bon moyen d’avoir un projet solide 😉 c’est à dire :
• une offre / service différenciant
• une capacité d’exécution rapide
• une Team humble et à l’écoute de son marché
• et si possible un marché (monétisable) à attaquer.
Bon courage à toutes celles et ceux qui entreprennent et bravo Guilhem pour tes posts !
Have fun !
/Olivier
27 juin 2013 at 7:51
Hé, Olivier, tu peux arrêter d’écrire des commentaires plus intéressants que l’article, hein ?
😉
16 juin 2013 at 23:55
‘
27 juin 2013 at 8:58
Pas mieux
17 juin 2013 at 17:37
Je crois que l’essentiel est dit dès le début de l’article: si le site internet est autre chose qu’une vitrine, on peut difficilement se passer de la compétence technique en interne.
Même avec un cahier des charges bien ficelé, même en comprenant qu’on ne peut pas concevoir d’un seul coup le « site ultime », un nombre important de mise à jour et de modifications plus ou moins importantes seront nécessaires une fois la première version viable en ligne… il me parait alors plus judicieux de capitaliser sur un/des associés ayant la compétences techniques pour permettre de bouclée rapidement sur la sortie des versions successives.
18 juin 2013 at 20:45
Bonjour,
Si le constat est effectivement une réalité, je ne trouve pas judicieux de décourager un entrepreneur d’externaliser la partie technique.
Nombre de sociétés le font, ne pouvant faire autrement, et avec succès.
Vous fustigez le prestataire, alors que le premier responsable est bien l’entrepreneur.
Je reprends quelques points de votre histoire:
– Se renseignez auprès de quelques copains pour trouvez un prestataire… la responsabilité de votre entrepreneur n’est elle pas en cause ?
– Investir 90% de son capital dans une prestation (déjà là il y a un problème), sans même avoir testé le prestataire sur une demande plus raisonnable… la responsabilité de votre entrepreneur n’est elle pas en cause ?
– Attendre 5 mois pour se rendre compte qu’il n’y a aucun livrable (pas de livrables intermédiaires à échéance, pas d’échéancier fixé à l’avance, pas de pénalité de retard, … ?)… la responsabilité de votre entrepreneur n’est elle pas en cause ?
Le problème n’est pas d’avoir à faire à quelqu’un de peu scrupuleux (le prestataire en l’occurrence), il y en a dans tous les domaines mais ne sont jamais majoritaires… loin de là.
Le problème est le manque de maitrise de pilotage de prestataires de la part de beaucoup d’entrepreneur.
Si votre site Internet n’est pas votre business core (et ce même si il est plus qu’un site vitrine, même si c’est votre canal de vente, …), pourquoi devoir absolument s’associé avec un développeur ?
A moins qu’il y ait une raison particulière, je serais sincèrement intéressé de la connaitre.
Pour ma part et pour la petite histoire, j’ai commandé pour plus de 500k€ de prestation ces trois dernières années et ça c’est mal passé avec seulement 2 prestataires :
– Le 1er, un problème de 600€ sur une presta à 18k€ (pas de quoi en faire un fromage, mais sur le principe ce n’est pas acceptable).
– Le second, une presta complètement raté et un peu moins de 5k€ de perdu (moins de 1% de l’investissement total, là aussi pas de quoi en faire un flan même si c’est inadmissible).
Mais comme il s’agissait d’une maquette de test avant de passer en prod une solution à près de 60k€… j’ai finalement économisé 55K€.
J’en discutais récemment avec un pote qui lui commande pour plus de 5M€ de presta par an (très très grosse entreprise), et qui faisais le même constat que moi : très peu (voir pas du tout) de problèmes en lien avec votre article.
Alors pourquoi les problèmes cités dans votre article semblent si majoritaires en start-up ?
On en revient au manque de maitrise de pilotage de prestataires… c’est en tout cas mon avis.
20 juin 2013 at 13:20
Mon conseil en tant qu’entrepreneur c’est de parler de l’idée du site partout, n’ayez pas peur qu’on vous pique votre idée (tôt ou tard elle sera copiée si c’est vraiment originale)
Plus vous avez des retours de l’utilisateur final, plus vous avez un cahier de charge très cohérent et complet. C’est à ce moment là qu’il faut allez voir avec une agence ou créer une équipe de travail (selon le budget que vous avez)
ça a marché pour moi, ça a marché pour d’autres, ça marchera pour vous 😉
21 juin 2013 at 18:14
+1 sur le faire de parler de l’idée. Même si quelqu’un la « pique » et décide de la mettre en place, fort est à parier que le produit ne sera de toute manière pas le même une fois réalisé (en pariant également que les deux arrivent jusqu’au bout !). Et puis en définitive, si la personne y arrive mieux que vous et que son produit marche et pas le vôtre, et bien tant mieux pour lui, car il y en a du chemin entre l’idée et la réalisation !
21 juin 2013 at 18:09
Ca m’étonne un peu de voir des réactions d’agences qui se sentent visées par cet article, alors qu’il me semble que ce n’est pas vraiment le propos : il me semble que le but est plutôt de dire que faire appel à une agence n’est pas la première ni la seule des choses à faire, et croire que c’est un investissement assuré et maîtrisé serait une erreur pour une personne qui n’a pas l’habitude d’y faire appel et qui a un budget qui n’est pas extensible (soit à peu près 99% des startups). Pourtant je peux comprendre que celà apparaisse comme une solution pour les personnes n’ayant pas de compétences techniques à dispositions.
Le fait est qu’il est quasiment impossible de définir un cahier des charges en démarrage de startup, tellement les choses peuvent évoluer rapidement (très rapidement), et il n’est pas rare (pour ne pas dire systématique) qu’un projet prenne un virage à 180° durant les premiers mois, voir la première année. Or une agence, aussi flexible qu’elle soit, doit savoir où elle va si elle ne veut pas se tirer une balle dans le pied.
Donc le problème pointé est bien du point de vue de l’entrepreneur : si le projet n’est pas encore bien définit, il vaut sans doute mieux commencer avec les moyens du bord sur une solution « jetable » avec peu d’investissement, ce qui devrait au moins permettre d’essuyer les premiers plâtres et de revenir par la suite vers une agence avec les idées bien claires !
P.S : +1 sur la demande de faire « comme facebook » (et pour 5K€ svp :))
27 juin 2013 at 10:19
Pas faux Quentin :
L’article ne vise au final pas plus les agences web que leurs clients / jeunes entrepreneurs.
Mais en tant que membre d’une agence je me sens visé quand même dans le sens suivant :
pour qu’un projet finisse à ce point dans les choux, il faut que l’agence ait été de bien mauvais conseil !
Or j’estime que ça fait partie de mon taf, en tant que pro, de prendre le temps d’alerter mon client sur le processus, les délais, les tenants et aboutissants … Bref, communiquer sur le côté technique, et faire œuvre de pédagogie / de conseil, appelons ça comme on veut, l’idée étant dans tous les cas d’éviter que ça finisse comme ça !!!
Je me considère, surtout auprès des jeunes entreprises, comme un partenaire de confiance : « on joue dans la même équipe ». Il ne s’agit pas de « prendre l’oseille et se tirer », même si bien sûr on ne vit pas que d’eau fraîche et de gratitude.
Donc quand un client se plante, même si j’ai fait du bon boulot, je ne peux m’empêcher de me demander si j’aurais pu éviter ça.
On ne redira jamais assez qu’un projet web, c’est comme une maison, ça se construit dans l’ordre … trop de clients ne connaissent que la couleur souhaitée pour les rideaux, et quitte à ce que ce soit contrariant pour eux il faut savoir leur dire dans les yeux que ça ne suffit pas.
27 juin 2013 at 10:23
Parle-t-on d’un site web, ou d’une application web ?
Lorsque j’échange avec des Startups, toutes me parlent de « leur site web », alors qu’en réalité, leur site web est leur business : une application web, qui est en réalité un véritable logiciel.
Ma question à ces entrepreneurs : pensez-vous qu’il est judicieux d’externaliser votre « core business » ?…
Si vous fonctionnez en mode « lean », vous allez donc itérer, et donc modifier votre site régulièrement = modifier votre demande initiale = demander à un développeur de travailler des heures = payer ce développeur = ouch mon « site » me coûte de plus en plus cher…. Normal…
Remettons les choses à leur place : la startup ne doit faire appel à une agence que pour des sites web, pas des applications web.
L’agence doit bien cerner le projet et ne pas donner de fausses promesses : qualification du client et mise en place de processus.
Et au final nous avons un problème de communication…
27 juin 2013 at 12:13
En fait, je sors de la discussion les très classiques « sites vitrines » et « boutique ecommerce simples ».
27 juin 2013 at 21:44
Article très intéressant… et je suis arrivé à peu près au même résultat: beaucoup de temps perdu et pas mal d’argent en l’air… pour pas grand chose.
Mais effectivement moi c’était plutôt dans le cas cité en fin d’article: un de mes associés devait développer tout en continuant à travailler dans une SSII. Associé mais pas vraiment internalisé.
Donc pas assez de temps pour développer un site et des appli qui, avec la réactivité du business, se devait d’évoluer en termes de fonctionnalités… Ajoutons à ca une agence web-design a coté de la plaque avec des méthodes limites proches de l’arnaque… = un business qui n’as jamais pu vraiment voir le jour…
S’associer oui, mais il faut savoir bien choisir son (ses) partenaire(s) en fonction du projet et savoir se donner les moyens d’externaliser certaines choses proprement plutôt que de croire en le sacro-saint « do it yourself ».
28 juin 2013 at 17:03
bonjour,
porteur de projet issu de sup de co j’espere faire mentir votre article.
J’ai bien bossé (cahier des charges precis, avec toutes les entrées sortie, risaue de bug…) et testé le concept en amont (6 mois). le conseil que je donnerai dans cette première phase est de déposer le projet à l’inpi par enveloppe soleau et de ne pas hesiter à faire signer des accords de confidentialité ou vous citerez ce dépot (mettre le N° de depot pour prouver l’anteriorité) aux interlocuteurs avec de grosses pénalités en cas de diffusion de l’info. en general signer un doc ou il est marqué que si vous piquer l’idée peut vous couter 50k€ ca calme…
j’ai passé plus de 200h à faire mon BP, et valider les differents business models possibles, et tester ces differents BM aupres de clients potentiels afin de voir la réalité terrain.
je viens de confier le dev à une petite agence que je connaissais d’une precedente activité. j’ai basé mon projet sur la confiance et vais les faire rentrer au capital pour resserer les liens même si j’ai intégré une clause de pénalité de retard dans le contrat afin de montrer l’importance du délai.
si vous voulez je vous tiendrai au courant de l’avancée du projet et des retards à venir 😉
fredM
1 juillet 2013 at 18:20
Fred, je ne connais pas ton projet et ton équipe…. Je te souhaite bon courage en tout cas dans ton aventure !
J’espère tres sincèrement me tromper mais ta méthode me paraît rassembler toutes les erreurs de débutants :
– NDA & soleau = bullshit
– business plan et mega étude de marché sans MVP : je suis très sceptique sur l’intérêt du moins opérationnel
– rapprochement capitalistique avec prestataire : relation win win idéale sur le papier mais tellement difficile sur la duree quand ces 2 associés ont des intérêts/histoires différents
– pour le reste de mes doutes, lis nos commentaires plus hauts…
Et vivement le fameux billets « suite de l’épisode » qu’on attend tous de la part de Guilhem 😉
12 juillet 2013 at 11:52
Cette étape est incontournable dans l’apprentissage du business. C’est douloureux mais ca peut aussi se retourner l’année suivante avec un bon ROI si notre entrepreneur régit de facon ad hoc.
10 août 2013 at 10:44
Bonjour Guilhem,
Je lis activement tes articles et publications depuis un mois environ et je t’en remercie et félicite tant je les trouve instructifs.
Quant à celui-ci, il m’intéresse particulièrement étant dans le cas classique du « j’ai une idée du temps et un peu de cash mais pas de compétences techniques ». Actuellement en phase de démarrage (ébauche de cahier des charges, validation de l’idée auprès de futurs clients…), je me suis mise à apprendre les bases du code (HTML, CSS, Ruby) mais plus dans une optique de comprendre de quoi il s’agit que dans celle de m’improviser développeur. Idéalement j’aurais souhaité m’associer avec un tech mais j’ai vite compris qu’il était difficile de trouver la perle rare. Bref j’ai également compris qu’il n’y avait pas de recette magique que ce soit via un associé, freelance ou agence, et que la réussite dépendait à la fois de l’entrepreneur (évolution de son offre et donc de son cahier des charges en cours de route) et du prestataire (plus ou moins fiable et engagé). Toutefois, aurais tu déjà écrit la suite de cet épisode comme tu l’avais annoncé? Peux-tu m’indiquer le lien si c’est le cas stp.
Par ailleurs, je crois que tu résides à Lyon. J’ai déménagé il y a peu de temps en Savoie et tout mon réseau / recommandations d’agences se trouvent à Paris. Or j’aimerais idéalement développer mon site avec quelqu’un implanté dans la région Lyonnaise. Aurais-tu des recommandations à me faire sur des agences ou freelance de la région, même si tu n’y as toi-même pas fait appel stp?
Encore merci,
Marion
19 août 2013 at 11:06
Hello Marion,
Merci de ton commentaire…
Il existe plein de bonnes agences, mon point était plus de dire qu’il faut y aller par étapes, et ne faire développer que le strict minimum au départ – et effectivement ce n’est pas toujours possible de tout faire soi-même, ou de s’associer…
Pour ce qui est des contacts sur la région, je te conseille de rencontrer des entrepreneurs web qui ont déjà travaillé avec, en donner comme ça sans les avoir testés moi-même c’est un peu compliqué ^^
11 août 2013 at 12:17
Le principal problème réside dans la préparation du cahier des charges.
Trop de features inutiles au stade du lancement = perte de temps = perte d’argent.
Définir un MVP propre permet de tester son produit rapidement à coûts moindre.
Je n’irais pas jusqu’a dire que le rôle d’une agence est d’accompagner son client (qui n’y connait absolument rien) dans la conception de ce produit minimum et de le mettre en garde contre des features inutiles … mais presque. Et je pense que tout le monde y gagnerait.
L’agence réaliserait un projet plus léger donc moins cher mais moins long. Le client gagnerait du temps et de l’argent. Le client pourrait tester son produit … et revenir vers l’agence pour l’améliorer et ajouter des features … cercle vertueux en somme.
Avoir des connaissances techniques minimales me parait être central également du côté du client.
S’adresser à un prestataire sans avoir aucune connaissance techno de base revient à appeler un electricien chez soi à chaque fois qu’il faut changer une ampoule !
Merci pour cet article.
3 octobre 2013 at 12:31
Il y a quelques mois je n’avais pas encore toutes les cartes en main pour répondre. Mais maintenant oui !
Pour le compte d’une entreprise (>100M€ de CA, rentabilité proche de 0), l’objectif était de développer un site e-commerce. Embauché fin 2012, je fais le tour du propriétaire pour comprendre le business et l’organisation, très rigide, de la boîte.
Je fais une estimation à la louche 70k€ à la vue des fonctionnalités demandées. Budget accepté. Je commence donc à faire ce qui est décrit dans le billet sauf que je prends en charge la partie prototype du projet avant d’aller voir les agences afin d’être sûr qu’on se comprends bien. 4 mois se sont écoulés, et un mois supplémentaire avant de sélectionner l’agence (les tarifs étaient dans un range acceptable de 65k€-100k€). On signe à 80k€, jusqu’à aujourd’hui pas d’avenant, le projet a un gros mois de retard, il va encore en prendre un facilement… on est dans le budget pour l’instant.
Sauf qu’entre temps avec une rentabilité proche de 0, l’entreprise a perdu pied et se retrouve au bord du dépôt de bilan. Le projet n’est pas encore finalisé, il ne pourra pas dégager de rentabilité immédiate, le business model est à deux doigts de changer et le site ne sera plus adapté à l’activité une fois l’entreprise restructurée.
Au final, je me sens responsable mais pas coupable car j’ai déconseillé d’introduire certaines fonctionnalités qui aujourd’hui sont à l’origine de nombreux bugs. Le client est fautif car il n’a pas su anticiper le futur de son business. L’agence est fautive car elle n’a pas respecté les délais et sous évalué la charge induite par des aspects métiers qui sont restés incompris chez eux.
La faute incombe donc tous non pas par inexpérience car le produit livré par l’agence en staging est de très bonne facture et son utilisation agréable et fonctionnelle. C’est d’avoir péché par omission, d’avoir fantasmé la réalisation et les résultats escomptés. La faute aux myriades d’étoiles qui jaillissent des yeux des clients. Il y a trop de belles histoires racontées à ceux dont le web n’est pas le métier.
15 novembre 2013 at 20:07
J’ai été en agence pendant 5 ans et c’est exactement à cause de ce genre de problématique que j’ai créée mon studio avec 2 associés.
Le problème principal de startups, c’est qu’elles ont une (bonne) idée de produit mais que le temps de la réaliser, les idées avancent, le client reçoit des conseils de ses proches, la technologie évolue et le périmètre du projet n’est plus le même. C’est impossible à gérer avec les méthodes en V, ou le périmètre est le cahier des charges et tout ce qui change est « hors scope », donc refacturable. on est plus en 2000.
On bosse essentiellement avec la méthode Lean startup. On part d’un vrai MVP (minimum viable product), on test, on adapte… Un projet (site web, appli mobile, etc.) change beaucoup trop vite pour se fixer sur un CDC. Ca implique plus de dispos et d’interactions avec le client (que vous valoriserez) mais au moins on évite les méthodes en « boite noire » ou le client ne voit son produit qu’à la fin et se retrouve avec un devis qui liste toutes les évolutions / adaptations qu’il souhaite.
Mais ça veut aussi dire qu’il faut être transparent et honnête (ce qui n’est pas opposé à commercial ou rentable) et savoir dire NON au client lorsque certains éléments du projets sont de trop (mauvaises idées, fonctionnalités overkill, ou trop de fonctionnalités qui n’ont pas leurs places dans le MVP). On réduit le périmètre, ça coute moins cher au client, mais il sera plus rassuré et satisfait du travail et aura toujours le budget pour rajouter des nouvelles fonctionnalités ou pivoter (release fast, release often!). Mettez-vous à sa place, mais pas que dans le discours, pendant le projet. Si vous étiez un utilisateur de l’application, utiliserez-vous cette fonctionnalité ? Sachez dire non, c’est vous l’expert. Si le client est content de son expérience, il restera avec vous.
Bon, je me suis laissé aller, c’est vendredi soir, allons boire des bières !
16 décembre 2013 at 3:09
Hi Jerome, peux tu nous donner le nom de ton entreprise s’il te plait?
Cdt,
Insayders.com (en cours de création)
24 décembre 2013 at 10:23
Hello Contact :),
Ma société s’appelle One More Thing Studio > http://onemorethingstudio.com
18 mars 2014 at 15:29
Hello,
Ca m’a bien fait rire pour le ton car je suis dans un état d esprit un peu similaire
Mais tout de même dire que les agences font payer 25k€ un site tout buggé de partout.. comment dire.. je dis pas que ca peut pas arriver, mais quand c est le cas, c est que l agence est déjà grave en perte (le projet géré de manière *agile* car des retours chaotique du client a été modifié 35 fois, générant son lot de bordel et dev inutiles..)
Pour ma part (agence) j’essaye maintenant de ne prendre que des clients de confiance qui comprennent les problématique et acceptent de partir sur un dev agile en payant au temps passé.
Ça implique d’avoir confiance mutuelle, mais je préfère avoir moins de clients et éviter de me casser les dents sur les projets mal ficelés.
18 mars 2014 at 15:47
En temps qu’agence je recois aussi régulièrement ce type de message:
bonjours, j’ai un projet, mais pas le budget, je propose de vous donner XX% des parts de la boite, en échange d’un dev de XX mois.
A date, j’ai toujours refusé, et aucun des projets que j’ai refusé n’a aboutit à une start up a succès
31 mars 2014 at 12:29
De mon côté, j’avais réussi à trouver un associé tech super compétent, mais dispo seulement à mi-temps. Ce qui signifie mi-implication, mi-partage de pression, mi-…
Au final, on a passé 2 ans pour lancer la boite, mais on était très loin de notre BP. Au final, perte de 50k. C’est là que j’ai réalisé pourquoi, il est nécessaire d’aller vite. Et comme le dis Guilhem dans un autre article, l’implication de tous les associés est super importante. Plus on avance vite, plus on se plante vite, et moins on tombe de haut à ce moment là.
30 décembre 2014 at 1:50
Bonjour,
très bon article. Je suis « côté ingénierie » (et je n’utilise pas le mot agence) et il est fréquent de voir des jeunes startup (mais pas que…) complètement démunies face à des projets qui ont été foirés par des incompétents sans scrupules, avec des livrables inexploitables, des « je ne m’attendais pas à ca » et des « ca ne sortira jamais ».
De mon point de vue, plusieurs facteurs mènent à cela : une mauvaise définition du minimum vital, une mauvaise coordination entre les phases de développement et les périodes de rentrées de chiffre d’affaire et une demande initiale faussée : « je veux un devis pour cette idée ». Comme tous les mauvais facteurs, ils n’apportent jamais le recommandé.
Cela mène inévitablement à des agences sans scrupules qui estiment à la louche (tete du client, prévision de déblocage de budgets), sans maquettes, sans étude, sans spec technique, à partir du besoin exprimé… parcequ’ils font des devis à la pelle en espérant se trouver le bon pigeon et s’en sortir tant bien que mal. De plus, beaucoup d’agences web (pas toutes, hein les mecs de onemorething sont bons coucou Jerem) n’ont pas du tout les compétences pour monter un business web… cette année nous avons vu deux applications métier ruinées écrites sous WordPress juste parceque *ces* agences ne connaissent rien d’autre. (NB on n’a rien contre WordPress, il faut juste pas l’utiliser pour tout et n’importe quoi, et certainement pas pour une application de gestion du personnel, par exemple…).
Établir le budget d’un projet, c’est déjà recentrer le besoin, choisir la méthode de gestion de projet adaptée, phaser, établir les choix techniques, maquetter, détailler et tout écrire. Ensuite seulement il sera possible de déterminer des coûts rentables de solution, trouver des arrangements, prioriser et établir les devis.
Seulement ce travail a un coût, qui n’est pas négligeable.
OK, beaucoup de clients vous disent « oui mais les autres ils ne m’ont pas fait payer le devis »… soit on les éduque un peu, soit on laisse tomber.
Dans mon cas, plusieurs cas de figure : sur des projets pouvant être lean, tant mieux. Minimum vital, phases courtes, prototypage, démerdage mais des KPI et un focus sur le ROI rapide pour financer la suite. Par contre transparence, savoir dire non, ne pas rêver sont de rigueur.
Pour les projets non-lean (parceque pas toujours possible ou trop techniques), nous procédons comme un cabinet d’architecture : découper le projet, prioriser, faire les plans, trouver les matériaux, contacter les prestataires et tiers, s’assurer des réglementations, etc. Du coup, nous facturons comme un architecte, au temps d’étude passé. A cette issue, le client a un dossier clair, présentable au financement, et libre à lui de continuer ou pas avec nous sur la réalisation, de faire jouer les devis comparatifs par lots, car là c’est possible.
Bref c’était un peu long, désolé, mais je suis effectivement très sensible à ce genre de sujet. J’espère que cela donnera de bonnes idées pour 2015 et suis à l’écoute de vos réactions !
5 janvier 2015 at 18:08
Long mais tout à fait juste ^^.
Je te rejoins à 300 % !
22 mai 2015 at 16:55
Cela reste super dur quand on n’est pas de la partie.
Parce que s’associer avec un dev, d’accord, mais comment être sûr qu’il est bon quand on n’y connaît rien dans ce domaine ? Le mec a des références sympa dans son ancienne agence, ok, après qui nous dit que les réalisations dans son book ne sont pas surtout le travail de ses anciens collègues ? Cela reste très compliqué à vérifier. Le mec te parle de trucs que tu ne comprends pas.
Idem bien sûr quand on consulte des agences : les devis vont du simple au double, on t’explique que tel ou tel truc c’est « 3 jours de dev », mais on te dirait « 8 jours de dev » de toute façon ce serait pareil, quand tu ne connais pas le domaine c’est très compliqué de savoir ce qui est raisonnable ou pas.
Je vis ça aujourd’hui avec l’agence qui a conçu mon site. A la moindre modif on m’annonce 2 jours de dev, et quand je demande autour de moi je trouve toujours quelqu’un pour me dire que c’est l’affaire d’une heure de taf. Pierpoljak connait toujours un dev freelance qui fait du super boulot pas cher, etc.
Sauf qu’à l’usage le freelance en question a des domaines où il est super bon et d’autres où il rame, il bosse de minuit à 3h00 après ses cours ou après son boulot principal en agence, il ne tient pas les délais parce qu’il est charette, quand il ne te plante pas ton truc en plein milieu sans l’avoir fini. Tu peux te retrouver la queue entre les pattes en agence avec ton sac de noeuds sous le bras qui t’a déjà coûté 5000 et qui est bon à jeter.
Donc franchement, tout ça est bien souvent une source de très grande frustration pour moi. Un crash course pour dirigeant me serait bien utile pour essayer de comprendre un peu ce qui occasionne 3 jours de dév et ce qui prend deux minutes à faire.