Suivez vos intuitions !

Vous sentiez pourtant bien quelle était la décision à prendre… mais vous avez trop réfléchi, identifié les différentes pistes possibles, benchmarké, demandé des avis, et au final vous ne savez pas vraiment.

Je ne sais pas vous, mais ce cas de figure se produit assez souvent chez moi au moment de faire un choix. Je « sens » bien, de manière intuitive, quelle doit être la solution ou le chemin à suivre. Il y a alors deux cas de figure :

  • je suis mon intuition, sans y penser beaucoup plus (avec quand même une analyse rapide des risques induits), advienne que pourra
  • je cherche à me rassurer, et au final je prends une décision tardivement (parfois pas du tout d’ailleurs), peut-être trop mollement, de manière consensuelle (avec moi-même)

Ce qui est marrant, c’est que je ne suis pas sûr que l’une des méthodes donne, au final, de meilleurs résultats que l’autre. D’où mon point : s’écouter plus, et plus faire confiance à son intuition. Bien souvent (mais c’est peut-être un trait de caractère et c’est ce que j’aimerais discuter avec vous) je me rends même compte que quelques temps après la prise de décision, mon intuition revient au galop pour me dire que ce que j’avais senti se confirme, et que j’aurais bien fait d’aller au plus court et de foncer…

Si « faire confiance à son intuition » n’est pas naturel, c’est bien parce qu’on nous a appris, dans nos parcours scolaires et dans le monde de l’entreprise, à rationaliser tout un tas de choses. Pourtant, il y a de vrais avantages à devenir plus intuitif :

  • On gagne du temps
  • On développe au fur et à mesure la qualité de ses intuitions (je suis persuadé que, comme tout, ça se travaille)
  • On a beaucoup plus une mentalité d’essais-erreurs, et du coup on apprend très certainement plus vite
  • On allège son « compte bancaire émotionnel », la décision étant prise, on est beaucoup plus serein
  • On gagne en crédibilité
  • On fait *vraiment* à fond le métier d’entrepreneur, qui est de prendre constamment des décisions
  • Et de toute façon, la plupart des décisions n’ont pas de rationalité réelle

Quelques exemples récents ou moins récents :

  • le choix de se séparer d’un stagiaire, où très rapidement « je ne le sentais pas »
  • l’envie de lancer un petit service, en side-project, qui a traîné beaucoup trop longtemps alors que j’ai de très bons retours dessus, en essayant de rationnaliser l’approche
  • des envies d’évolutions dans mon job actuel
  • l’envie de supprimer tout un tas de trucs de ma todolist, qui ne sont pas core-business (et tant pis pour ceux que ça affectera)
  • l’envie de pousser encore plus les ApéroEntrepreneurs en délocalisant le pouvoir le plus possible
  • etc.

Et vous, vous avez des exemples ? Ou des contre-exemples ?

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  1. Les situations où j’ai du suivre mon intuition :
    – Décider de créer mon entreprise (comment décider cela de manière rationnelle ?)
    – Le choix de ma future activité : après coup, je me suis rendu compte que mon choix (passionnel) était déjà fait dans ma tête et que toutes les études / fiches idées / diagrammes multi-critères … ne m’ont permis que de me rassurer quant à ma décision intuitive…
    – En ce moment, je cherche un nom, un slogan, une identité visuelle et même si j’essaie de suivre certaines règles, au final, on le sent ou on ne le sent pas !

  2. Tiens, c’est amusant ce que tu dis Sylvain, j’ai moi aussi essayé de rationaliser le choix de la thématique de mon blog, mais ça n’a au final servi qu’à me rassurer quant à la décision que j’avais prise (plus ou moins consciemment) intuitivement.

    Cela dit, je pense qu’un bon mélange entre les deux reste la solution optimale : comme le dit Guilhem, une analyse même rapide des risques et conséquences possibles est à mon avis importante.

  3. Pour ma part je pense sincèrement que nos schémas de décisions sont biens plus dynamiques, qu’ils sont qu’un va et vient « d’avant-recule ».

    On a une intuition, on la test à plus ou moins grande échelle, on l’adapte, on la re-test, on rationalise, etc…

    C’est un modèle fluctuant avec des variables endogènes et exogènes.

    Mais effectivement, je pense qu’il est plus intéressant d’entrainer sa capacité à utiliser cette façon de prendre des décisions.

  4. « l’envie de pousser encore plus les ApéroEntrepreneurs en délocalisant le pouvoir le plus possible »

    C’est un appel ça ?

  5. Bonjour,

    Est-ce que c’est un trait féminin ? Je suis beaucoup mon intuition – au point de nejamais prendre de décision qui va à son encontre. Après ça va toujours avec un minimum d’analyse, mais il faut avouer que « sentir » ou pas quelque chose, ça fait gagner beaucoup de temps et d’énergie.

    Un nom de service/domaine, un positionnement, un associé…

    Ca permet aussi de faire des choix qui nous correspondent vraiment, ce qui est quand même primordial pour un entrepreneur (il me semble).

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