L’entrepreneur ne doit pas être trop gentil…

Être entrepreneur, ça demande de sourire en quasi-permanence, d’être toujours positif, bref, d’être le gentil de l’histoire. Et pourtant, il faut aussi apprendre à être le méchant, à ne pas se laisser marcher sur les pieds ou à répliquer quand on nous attaque…

Gentil ou méchant ? Les deux, mon capitaine !

Pas facile d’aller contre son caractère naturel, surtout lorsque l’on n’aime pas trop le conflit ou que l’on tente de rechercher le consensus la plupart du temps… Aussi, voilà quelques indices de « moments » où l’entrepreneur se doit de ne pas être trop gentil :

  • Négociez vos achats. Faites-en une règle, et mettez un point d’honneur à tout trouver trop cher, et à demander des ristournes, des délais de paiement, des choses en plus. Vous verrez que très souvent, vous gagnerez (et donc votre startup) !
  • Serrez la vis dans vos équipes. Mettre la bonne ambiance ne veut pas dire qu’à un moment donné, il ne faut pas être aussi exigeant avec les gens qui bossent avec vous. Fixez un cadre de travail et faites-le respecter, et ce dès la première entorse. Si vous ne dites rien, tout va s’empirer, et vous n’aurez alors plus la posture du chef que vous devez avoir…
  • Payez peu (au départ) et soyez rusé. Quitte à profiter un peu des largesses des autres, n’hésitez pas à être radin, notamment avec vos employés ou salariés. Par contre, sachez voir très vite qui sont les talents, et récompensez-les vraiment. Chaque fois que vous pouvez faire travailler quelqu’un d’autre à votre place, faites-le, et utilisez votre capacité à vendre un peu du rêve…
  • Battez-vous avec vos concurrents. Certes, il ne faut pas s’obnubiler sur la concurrence et agir en fonction d’eux. Par contre, il est probable que eux vont tout faire pour vous dézinguer… Répliquez donc dès la première attaque, et fortement. Faites un principe de ne jamais perdre face à un concurrent !
  • Imposez votre vision. Ok, vous écoutez ce qui se dit, vous prenez des conseils, vous êtes apte au changement et au « pivot ». Mais à un moment donné, c’est votre « vie » (ok, j’exagère, volontairement) qui est en jeu, et vous devez être le leader. Indiquez la voie à suivre, soyez crédible, et faites tout pour que ça avance dans la bonne direction.
  • Contrôlez vos chiffres. Sachez déjà lesquels suivre, puis soyez rigoureux là-dessus ! Demandez-les à vos équipes, tapez du point sur la table si vous ne les avez pas en temps et en heure, ou s’ils sont mauvais !
  • Soyez « mort de faim ». Au-delà de ne pas être toujours le « gentil » de l’histoire, faites aussi passer le message que vous n’êtes pas un rigolo quand il s’agit de business, et de VOTRE business. Vous voulez réussir. Vous allez réussir. Et vous ferez tout pour (dans les limites de votre éthique, quand même, on n’est pas des truands :) ).

Et vous, vous êtes méchant(e) sur quoi ?

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  1. Remplacer « méchant » par « ferme et exigeant » et je suis 100% d’accord avec toi Guilhem.

    Je pense qu’on ne gagne jamais à être « méchant » car la méchanceté implique, pour moi, une exagération et un manque de fondement. Est méchant le boss qui reproche à son employé un chiffre sur lequel il n’a aucun pouvoir ni contrôle.

    Par contre il est vrai que les mentalités à la cool du « rien n’est grave » sont vraiment néfastes.

  2. Le monde se divise en deux catégories, ceux qui tiennent un pistolet chargé, et ceux qui creusent. Toi, tu creuses…

    Ce que tu dis en fait c’est qu’il vaut mieux être Blondin que Tuco ….

  3. Tiens c’est intéressant ça, ma répulsion pour le conflit est l’un de mes plus grand défauts !

    Effectivement, ça n’est pas facile d’aller contre la recherche de consensus, mais ça doit être nécessaire par moments.

    Cela dit, dans des petites structures avec très peu de salariés/associés, un management par le consensus peut-il fonctionner (selon les situations bien sûr) ?

  4. En fait il y a un pas entre le consensus et le conflit. Il y a la capacité à dire non. Non a un salarié qui demande à quitter plus tôt par exemple ou à prendre ses vacances pendant une période très chaude. Un client qui veut une livraison à une date impossible à tenir.

    Et souvent on est étonné de la réaction des gens. On s’attend au conflit et en fait rien de tout cela ne se produit.

    Etre capable de dire non c’est déjà une qualité que peu de monde possède.

  5. Très bon article. Comme tous ceux de ce très bon blog !

    Tu soulèves un point très intéressant. C’est parfois difficile de hausser la voix, commencer à négocier âprement ou même savoir dire « Non ! ».

    On est cool, on a envie d’être cool avec les autres. De pas se prendre la tête. D’être toujours okay avec tout le monde.

    Et pourtant, on se rend très vite compte que si on apprend pas à faire preuve de cette autorité et de ce besoin de savoir dire « Non », c’est quelque chose qui sera néfaste pour nous et notre entreprise.

    Désormais, sur ce plan là, j’ai adopté un mantra très simple : « Une main de fer dans un gant de velours »

  6. Excellent! Nous sommes en incubation, et c’est tout à fait la situation dans laquelle nous sommes, mon associé et moi.

    « Payer peu et soyez rusé! ».

    Rencontrer le maximum d’experts (ceux qui savent) dans chaque domaine qu’on ignore, et tirer le maximum de ce qu’ils peuvent nous apprendre et nous apporter. Tout ça pendant 30 minutes, 1 heure, 2 heures, etc.

    Mais il faut avoir un bon feeling,et connaitre le point de non-retour. Il ne faut pas abuser, sous peine de les agacer et de passer pour des « profiteurs » (je préfère opportuniste).

    C’est là qu’il est essentiel de savoir remercier, et bien, les meilleurs d’entre eux. Ne serait-ce que par un mail de remerciement, ou en lui payant une bière, ou en l’invitant au restaurant. Tous ces petits investissements qui coûtent peu, mais qui rapportent beaucoup!

    C’est dur d’aller contre son tempérament naturel, mais quand on n’a pas le choix… Oser et foncer, c’est tout ce qu’on peut apprendre de bon en créant son entreprise!

    Merci pour tous ces articles!
    Mathieu.

  7. J’émets un doute sur le « payez peu vos salariés ». Quand on paie des cacahuètes, on finit par embaucher un singe. Cela étant, il paraît que les singes obtiennent de très bons résultats dans certains domaines. Qui plus est ils acceptent aussi les bananes.

  8. pour moi c’est simple si la personne n’est pas à fond je le dis tout de suite et ca finit par s’arréter là, soit on fait bien soit on fait pas. quitte à mettre fin à la relation de travail, ce qui évite de perdre du temps à faire toujours refaire et devoir toujours pousser l’autre, pas méchant, pas mauvais, mais jamais assez dedans

  9. on l’apprend bien vite a ses dépend et parfois très amèrement. une citation dit ce qui suit. « Soyez juste bon et pas trop bon. Si vous êtes bon une fois, c’est que vous êtes vraiment bon! si vous êtes bon deux fois, vous devenez bonbon (bon bon) et on vous suce! »

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