Plan plan-plan ?

Monter sa boîte n’est pas de tout repos et si vous lisez ces lignes régulièrement, vous aurez compris que 2 points me paraissent importants :

  • il faut aller le plus vite possible, pour battre le compte à rebours que vous avez déclenché en vous lançant dans la création
  • même si vous avez un bon « plan » (ou pire, un « bon business-plan), il s’avèrera faux au moment de passer à l’action, et vous pouvez le peaufiner autant que vous voudrez il ne sera jamais vraiment plus juste…

Et pourtant, on voit encore des entrepreneurs passer une grande partie de leur temps à « préparer leur lancement », bien cachés derrière leurs PC, loin du feu du terrain, à faire une étude de marché et des prévisions financières.

Planifier : perdre du temps et se restreindre des opportunités ?

Certes, ces choses-là sont importantes, mais pas tant que de parler avec ses clients de leurs problèmes, leur vendre des produits ou services qui n’existent pas encore, montrer qu’on est un expert de son domaine, identifier les talents qui viendront renforcer les équipes plus tard, faire le beau pour montrer qu’on va réussir…

Je ne dis pas qu’il faut se lancer tête baissée sans réfléchir, non. Par contre, j’ai la chance de voir énormément d’entrepreneurs, tous les jours (et surtout les premiers jeudis du mois), et de discuter via mail (quand je parviens à suivre le rythme) ou skype avec encore plus d’entre eux.

Parmi ces entrepreneurs, une partie importante (1/3 d’entre eux, je dirais) arrête dans les 12 à 18 premiers mois, parfois avec pas mal de casse, personnelle, financière, familiale, morale ou psychologique.

Pourquoi ? Sûrement pas par manque de planification, ni d’étude de marché, bien au contraire. Une étude de marché ne dit pas ce qu’il faut faire, mais augmente le nombre de choses possibles… Non, s’ils échouent, c’est plutôt par manque de réalisations concrètes, par manque de « premier client », ou parce que le produit ou le service n’a pas rencontré ses cibles.

Finalement, en entrepreneuriat, il faut parfois savoir tirer avant de viser, et surtout aller très très vite pour modifier le tir continuellement : l’entrepreneur doit savoir réagir face aux contraintes et aux éléments extérieurs !

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  1. Oui, il faut aller le plus vite possible. C’est pour ça qu’il est toujours intéressant d’entreprendre jeune. On se lance (parfois tête baissée) mais on a peur de rien et on y met toute son énergie.
    Il ne faut cependant pas minimiser l’étude de marché mais on ne doit pas y passer tout son temps.

  2. Toute entreprise, à toute échelle doit appliquer et connaitre la « roue de Deming »(http://fr.wikipedia.org/wiki/Roue_de_Deming).

    Cette méthodologie offre l’avantage de pouvoir aller vite et d’éviter de persister dans les erreurs aux quotidien tout comme les erreurs stratégiques à long terme.

  3. Je suis d’accord sur le fond, c’est nécessaire de pouvoir tester son marché rapidement et de se rendre compte de la réalité du terrain.. Maintenant, quand on débute l’argent est vite le facteur bloquant, à vouloir se lancer tête baissée, on risque quand même de faire des erreurs qui peuvent couter (trop ?) cher… tout est une histoire de dosage..vite, mais pas trop 😉

  4. Disons qu’il ne faut pas que le rédactionnel prenne le pas sur l’opérationnel , j’ai vu des business plan qui ressemblait a des thèses ! J ‘ai aussi vu l’inverse : des entrepreneurs en mode lance rocket mais sans GPS bien souvent , la vérité se trouverait elle dans l’équilibre ?!

  5. Votre post semble faire écho à ce dossier du JDN : http://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/evolution-des-start-up-recompensees/

    C’est impressionnant de voir comment quelques startup stars d’une époque réalise aujourd’hui des chiffres d’affaires digne d’auto-entrepreneurs (je pense en particulier à Goojet).

    Votre approche plus terrain ne permet-elle pas (aussi) de limiter le risque d’une start-up qui créerait un produit qui ne correspondrait finalement pas à un besoin ?

  6. Je profite de ce post pour poser une question. Pensez-vous qu’un BP soit inéluctable pour démarrer une activité.
    Cet outil n’est-il pas pertinent que pour des activités dites traditionnelles ? Que faire pour des activités innovantes ? Facebook avait-il un BP ?

  7. @Tugdual

    Le BP est pertinent et obligatoire pour se lancer dans une activité principale et vitale ! Savoir à l’avance quand on pourra se payer est capital.

    Les rares activités qui pourraient s’en passer sont les activités dérivées d’une passion (activités artistiques, hobbys…).

    Facebook a certainement eu un BP bien avant ce que l’on imagine ! Dès que tu dépenses le moindre € pour une activité, il faut t’assurer qu’il sera rentabilisé, et sous quel délai.

    Le Business Plan de ma société, bien qu’assez faux au départ m’a permis d’accéder à une location de locaux d’activités, un prêt bancaire (que je n’ai pas pris au final…), et permettra un jour de convaincre des investisseurs si nécessaire. C’est actuellement un tableau de bord utile pour anticiper les périodes creuses (mois de juillet/aout, plutôt calmes dans mon activité).

    Pour une activité innovante, le plus important c’est JUSTEMENT de savoir où et quand elle sera rentable (et parfois, comment…). Et si tu ne souhaites pas faire un BP, fais un prévisionnel à la place 😉

  8. En partie d’accord avec l’article… mais en partie seulement :)
    Il faut effectivement aller vite et ne pas se cacher derrière la rédaction de son BP ou de son étude de marché…mais il ne faut pas aller TROP vite!
    Pour me lancer dans une activité qui va proposer des études de marcéhs aux entrepreneurs(et oui je sais que je prêche un peu pour ma paroisse), j’ai rencontré pas mal de personnes étant dans le « circuit » de l’accompagnement à la création (banquiers, conseillers CCI…). Plusieurs m’ont dit qu’il leur arrivait très souvent d’avoir des porteurs de projets qui avaient une très belle idée et une belle équipe mais qui ne PROUVAIENT pas que leur projet allait marcher…
    Et effectivement, il y en as pas mal qui se plantent parceque leur projet n’as pas rencontré la cible escomptée. Bien sur qu’une bonne étude de marché n’évite pas complètement de se planter. Mais ca permet quand même de valider un certains nombre de points précis, notamment sur cette cible: est-ce que ca va vraiment leur plaire? Est-ce le moment? Suis-je au bon prix? Ou tout simplement: est-ce la bonne cible?

  9. TOUT TERRAIN EST PROSPERE A CREER :)

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