Voilà une activité que nous devrions tous bien mieux faire en France : la Startupiculture.
En gros, la startupiculture consiste en l’art de faire pousser puis grandir des startups. Tout pays devrait s’en doter, car contrairement à beaucoup d’autres choses, il est très, très compliqué d’en importer, même depuis des pays à bas coût de production.
Pour que la Startupiculture se développe bien dans un pays, tout comme pour son élevage ou la culture des céréales, il faut quelques « ingrédients » de base :
- De bonnes graines. C’est la base, les semences. Ici, pour avoir de bonnes graines, il faut de bonnes idées business. Un maximum de bonnes graines donc, même si toutes ne germent pas ou n’achèvent pas leur croissance. Et pour avoir de bonnes idées business, il faut les muscler un peu, en donnant très tôt un maximum de feedback, en augmentant le nombre d’entrepreneurs qui se lancent, en commençant à parler d’entrepreneuriat beaucoup plus tôt dans les écoles pour que ça devienne un acte « normal », etc.
- Un sol propice. Le terrain dans lequel vont être plantées nos graines doit lui permettre de se nourrir : sels minéraux, nutriments, eau, … Le sol pour notre startup, c’est son environnement immédiat, ce sont ses clients. C’est pourquoi il est important de bien réfléchir à sa cible de clientèle et de tester suffisamment de segments avant de s’enraciner sur un marché…
- Un climat idéal. Tout comme la température et l’humidité jouent pour une plante, la startup nécessite un climat propice aux affaires, et notamment aux premières phases de croissance : législation, règlements, droit du travail, coût de la main d’oeuvre… tout cela donne un climat plus ou moins rigoureux, sans parler des saisonnalités économiques liées aux crises ou autres événements conjoncturels !
- De l’engrais. Durable si possible, et qui ne fait pas plus de mal à l’écosystème qu’il ne fait du bien, ponctuellement, à la startup en question… Ici, vous l’aurez deviné, l’engrais c’est l’argent. Il faut donc de l’argent pour financer les premières années de vie de nos startups, plus d’argent certes, mais aussi distribué plus rapidement, à l’amorçage, à plus d’entreprises en création, sur des critères un brin différents de ceux utilisés maintenant…
- Des serres de protection. Des lieux où l’on contrôle un minimum les conditions, pour donner une chance au maximum de jeunes plans de prendre des forces, avant de les transplanter dans leur vrai milieu naturel. Des accélérateurs à la Ycombinator, des incubateurs, des espaces de co-working, … bref tout ce qui permet de rompre la solitude de l’entrepreneur et de l’aider dans les 6 à 12 premiers mois de son projet et lui donner les plus grandes chances de réussite.
- Des « fermiers » experts. Des gens qui ont la vocation, les idées, la force de travail, le « commitment » nécessaire pour partir de quasi rien pour faire beaucoup avec pas grand-chose. Des entrepreneurs qui maîtrisent le « job » d’entrepreneur, qui en connaissent le tour de main.
Et vous, vous rajouteriez quoi ?
2 novembre 2010 at 16:31
La peur du rien!
Comme dans l’apiculture, il ne faut pas avoir peur de se faire piquer quand on monte une start-up !
Parfois c’est se faire piquer un peu (genre une personne qui nous dis ce qu’on veux pas entendre (au hasard) 😉
Parfois c’est se faire piquer par un essaim entier quand on ets face à de véritables difficultés, voire même un échec ! 😉
2 novembre 2010 at 19:19
Avoir la main verte!
3 novembre 2010 at 14:56
Du pollen et ses petits vecteurs…pour que la pollinisation soit possible, sans trop d’efforts et démagogie mais avec beaucoup de magie et d’envie
4 novembre 2010 at 12:36
Des « journées fermes ouvertes ».
Je veux dire par là que certaines startups réussissent magnifiquement à faire parler d’elles en ce moment (ex. Leetchi) alors que d’autres avec des concepts également prometteurs restent très discrètes (ex. Biobble).