[Mes excuses par avance à ces dames pour le titre très mono-orienté, ne voyez pas de misogynie de ma part dans cela, juste un raccourci littéraire pour illustrer mon propos !]
On oppose assez souvent la prise de risque dont fait preuve un entrepreneur, et la gestion « tranquille et gentillette » plus caractéristique d’un père de famille… Et pourtant, quand on y songe, créer sa boite, c’est un peu fonder une famille. En effet, l’entrepreneur comme le père de famille :
- Doivent s’assurer qu’il y a de l’argent en banque
- Sont les garants des « valeurs » de la famille ou de l’entreprise
- Donnent le « cap », prennent les grandes décisions qui vont façonner l’avenir du petit groupe
- Font en sorte de s’intégrer dans l’environnement immédiat, dans leur écosystème, du mieux possible
- Ont un oeil plus qu’attentif sur l’image qui est donnée d’eux à l’extérieur
- S’échinent à créer une atmosphère propice à l’écoute, à la confiance, au dialogue, en interne
- Défendent avec coeur leur progéniture et tentent de la faire s’épanouir du mieux possible…
Je suis sûr qu’on pourrait continuer encore quelques heures avec les parallèles, et je suis sûr aussi que vous profiterez des commentaires pour m’aider à parfaire la liste 
Entreprendre : fonder sa famille pour conquérir le Far West ?
En tout cas, ce qui me semble essentiel, c’est que créer son entreprise, c’est aller un peu au-delà de la simple constitution d’une équipe à des fins business. Vous en pensez quoi, vous : monter sa boite, c’est un peu fonder une famille, ou c’est juste une aventure économique ? Vous vous sentez en famille dans vos startups ?
29 octobre 2010 at 15:09
Est-ce l’hiver qui fait ressortir ces envies de cocooner?
Blague à part, je trouve la comparaison fort juste et j’ajouterais que la notion de « bon père de famille » est une notion juridique, qui fxe la norme : c’est le métre-étalon! Ce qui inclut donc, prudence, attention et soucieux de tout.
Bon esprit!
30 octobre 2010 at 0:21
A 29 ans, je suis père de famille (3 enfants) et entrepreneur. Je suis assez d’accord avec ce que tu écris Guilhem, mais cette position de père de famille pourrait s’appliquer à tout rôle de management à mon avis.
Le sujet est un peu différent, mais je pensais en lisant ton titre de billet sur Twitter qu’il allait s’agir de cela…. Il y a quelques temps encore, je pensais qu’un père de famille n’était pas un bon candidat pour l’entrepreunariat, mais ma vision a quelque peu changé. Notamment vis à vis d’un financier, j’imaginais que ne pas pouvoir se consacrer 24/7 sur son business n’était pas un bon point. Je suis un peu persuadé du contraire maintenant : en caricaturant, je dirais qu’un père de famille a plusieurs avantages sur son homologue célibataire :
* stabilité : la tâche « trouver une compagne » est dans la pochette « fait » et plus dans la pochette « à faire ». Cela peut prêter à sourire, mais j’ai vu bon nombre de célibataires passer leurs soirée à sortir dans le but notamment de ne pas être seul. A priori, le soir, le père de famille est à la maison et dès que les enfants dorment il bosse quand il est entrepreneur (enfin pour moi, c’est comme ça que ça se passe).
* stabilité bis : le père de famille a moins la « bougeotte » que le célibataire, il ne va pas tout lâcher du jour au lendemain (le célibataire n’aura pas à discuter de sa décision avec son épouse, car la décision de l’entrepreunariat pour un père de famille ne se prend pas seul, l’épouse doit être d’accord et soutenir).
* responsabilité : le père de famille est partiellement financièrement responsable de son foyer. L’enjeu de la réussite n’est pas qu’un objectif personnel égocentrique, c’est aussi pour assurer la sécurité financière du foyer. Et se dire que si l’argent ne rentre pas, ce ne sont pas ses vacances au ski qu’on ne pourra pas se payer, mais la classe de neige de son fils, ce n’est pas tout à fait la même chose… (qu’on se rassure, je caricature, je ne suis pas dans ce cas là du tout)
Désolé si ma réponse dérive du sujet, mais c’est ce que le titre du billet m’inspire.
Quand j’ai rencontré ma banquière pour lui parler de mon projet, le fait d’avoir un emprunt immobilier, d’être marié avec des enfants, elle l’a vu comme des points positifs pour mon dossier. Et en réfléchissant, les deux co-fondateurs de la startup dans laquelle j’étais employé auparavant étaient tous deux marié/père lors de leur levée de fond (qui a très bien réussi).
Guilhem a écrit:
> monter sa boite, c’est un peu fonder une
> famille […] ?
J’ai souvent l’habitude de dire que mon produit, c’est mon « premier bébé » (avant d’en avoir eu pour de vrai)
30 octobre 2010 at 1:02
Fully agree ! Je dis souvent à la team que le rôle du dirigeant c’est d’écouter, de guider, de rassurer, de motiver, de dépenser et de corriger
31 octobre 2010 at 19:18
Tout à fait d’accord avec toi, d’ailleurs les 2 sont de vraies aventures humaines