Discussion avec des investisseurs…

Une chose sympa quand on est en pleine période des jurys de sélection de l’incubateur (24 projets sur le grill ces jours-ci pour la promo n°8 de l’incubateur HEC), c’est qu’ensuite on va déjeuner, et qu’on parle de tous les projets qu’on vient de voir, qu’on dérive sur ceux qu’on n’a pas vu mais qui nous sont restés en tête (pour de bonnes ou de moins bonnes raisons), on ressort ses meilleures anecdotes, et finalement on refait toute l’histoire de l’industrie des startups depuisquelques beaucoup d’années.

Ces moments sont finalement assez rares, et confronter ses souvenirs de différents pitchs ou services aujourd’hui disparus (ou qui ont, dans quelques rares cas, explosé vers le haut) est toujours à la fois très nostalgique et très apprenant.

On refait le monde des startups :)

Très nostalgique car on se rend compte que le temps passe cruellement vite et que les projets se succèdent à un rythme effréné. Très nostalgique aussi car on se rend compte des paris faits et qui n’ont pas tenus leurs promesses ou au contraire ceux que l’on n’a pas voulu tenir et dont on se mord les doigts. Très nostalgique enfin car projets après projets, on voit s’écrire devant ses yeux l’industrie du web, avec ses vagues, ses modes, ses excès, ses éclairs de génie, ses foirades totales (hé hé) et ses profils d’entrepreneurs atypiques dont la rencontre justifie toutes les heures passées à subir business-plans et elevator pitch.

Mais aussi et surtout très apprenant. On reconstitue a posteriori les vagues d’évolution d’un business qui commence tout juste à bien marcher, en lui recréant toute sa lignée généalogique. On compare les business-models pour comprendre ce qui a fait sa différence. On tire des plans sur la comète sur les prochaines grandes évolutions du secteur. On essaie de dresser le portrait-robot de l’entrepreneur ultime. Et on découvre plus en détail la psychologie des investisseurs (en l’occurrence des gens charmants de chez Alven Capital, Jaïna Capital et Serenal Capital, et avec l’ami Clément qui devrait écrire beaucoup plus souvent sur son blog)…

De tous ces points, au-delà de vous raconter ma vie et ce déjeuner en particulier, un point assez marrant est ressorti, et vous entrepreneurs allez pouvoir vous en servir… Quasiment à chaque startup actuelle ou passée citée, l’un d’entre nous s’empressait de compléter en rajoutant une nouvelle startup dans la danse :

  • soit en remontant ou de descendant la frise chronologique, du style « comme untel faisait avant/après », en comparant ainsi avec une autre société sur le même secteur ou avec la même promesse (exemple grossier avec Copains d’avant > Friendster > Facebook)
  • soit en comparant les business-models similaires dans deux secteurs d’activité différents, du style « comme untel mais pour les chaussures » (exemple grossier avec comme MyMajorCompany mais dans la mode, ou comme lafraise.com mais dans les objets décoratifs).

Vraiment, nous avons joué à cela pendant plus d’une heure. Avantage : cela permet d’aller beaucoup plus vite dans la compréhension du business d’une startup. D’ailleurs, quand l’un d’entre nous devait présenter une startup inconnue des autres, la phrase type était du style : « sur le même marché que X, avec le business model de Y, avec telle spécialisation ».

Du coup, quand vous devrez présenter rapidement votre startup, essayez de trouver votre X et votre Y, de sublimer votre spécialisation, et le tour est joué 😉 !

Ça donne quoi pour vous ?

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  1. Pas mal comme idée. Ca donnerait par exemple : « Je suis sur une nouvelle startup, genre le business model de boo.com, associé avec les fondateurs de pèrenoel.fr et la rentabilité de skype ?

    • @jmp : excellent contre-exemple :)

      En tout cas, l’analogie est super importante, en choisissant bien ses exemples évidemment. Et d’ailleurs, pas forcément besoin d’aller chercher uniquement des startups web, ça marche pour toute création. On peut tout à fait être « le Nicolas du fromage », « la Poste mais pour les gens pressés », etc. L’important est de choisir la bonne analogie, mais vraiment c’est un très bon raccourci pour faire comprendre ce que l’on souhaite faire dans son projet !

  2. C’est une très bonne idée le X et le Y pour le pitch, à condition d’en choisir des connus. Cela facilite la compréhension et permet d’être efficace.
    En revanche, il faut un plan B si les X et Y ne sont pas connus de notre interlocuteur!!

  3. @Marie : oui, connues et si possible successful…

  4. Personnellement j’adore fonctionner comme ça, par comparaisons. Mais justement je pensais que ce n’était pas une bonne idée, et je tente ( sans succés ) de changer ça. Mais bon là du coup, si c’est une bonne idée, je vais continuer !

    PS : vous avez trouvé de bons dossiers ???

  5. Nous c’est comme Twitter mais sur le marché de Mme Irma.

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