Les principales causes d’échec d’une startup…

Je m’intéresse en général plus dans ces lignes à ce qui fait le succès des entrepreneurs. Ce n’est pas une raison pour n’être qu’angélique et ne pas essayer de comprendre AUSSI les points qui bloquent. D’autant que c’est en les comprenant qu’on peut tirer profit de ses échecs. Voilà donc quelques unes des raisons principales qui peuvent bloquer un entrepreneur dans sa marche vers le succès. Bien entendu, certains ont surmonté ces difficultés !

  • Un fondateur trop seul. Sans associé, et privé d’entourage pour partager ses réflexions, l’entrepreneur n’avance ni très vite ni forcément dans la bonne direction. D’ailleurs un grand nombre de belles boites ont été créées par des équipes, très souvent des duos.

  • Un marché trop petit. Ou même pas de vrai marché. C’est le cas typique d’un équipe trop focus « produit », qui ne prend pas le temps de parler aux clients potentiels pour se rendre compte s’ils sont assez nombreux pour faire vivre la startup. Ou encore le cas de la boite choisissant le marché sur lequel il y a le moins de concurrence possible. Pas de concurrence = pas de marché, bien souvent
  • Un arrêt prématuré. En création d’entreprise, l’obstination paie souvent plus que l’intelligence. C’est presque à celui qui tiendra le plus longtemps. Vous vous souvenez de ces jeux dans la cour de récré consistant à se taper à tour de rôle les mains jusqu’à ce qu’un abandonne ? Se confronter au marché, c’est un peu ça, accepter de prendre des coups jusqu’à gagner votre place et vos clients. Je dirais qu’une grande partie des arrêts en phase de création viennent de gens qui décident d’arrêter, pas de gens qui sont obligés d’arrêter.
  • Le choix d’une mauvaise équipe. Et au-delà de ça, l’incapacité à en construire une et à la faire vivre sur la durée.  Ce n’est pas là simplement le choix des bonnes personnalités (en réussissant à attirer des gens meilleurs que soi), mais aussi dans le découpage des rôles, dans l’animation de l’équipe, dans la rémunération… Certains sont très bons pour construire leur propre métier. Ceux qui réussissent aident leur équipe à s’épanouir dans celui qu’ils leur ont mis au point
  • La lenteur dans l’exécution. Trop d’entrepreneurs repoussent le moment du passage à l’action, par peur de n’être pas parfaits, de n’être pas près, de « se griller » pour la suite. La seule façon d’avancer, c’est d’accepter de se mettre en danger et surtout d’aller très, très vite pour corriger et prendre la concurrence de vitesse.
  • Ne pas s’intéresser aux clients. Ce doit être votre obsession : quels sont leurs problèmes, comment prennent-ils leurs décisions, qu’utilisent-ils actuellement, que lisent-ils, qui croient-ils, qui sont-ils ? Croire que parce que votre produit, sur le papier, répond à un besoin n’en assurera pas la viabilité commerciale !
  • Être à cours d’argent. Parce que vous n’en avez pas trouvé assez ou parce que vous en dépensez trop. Les secrets de la réussite de nombreux entrepreneurs : racler les fonds de tiroirs de tous les côtés pour ramasser le maximum de financement (auprès des clients, autour de vous, chez les banquiers, dans les aides et concours, pourquoi pas auprès d’investisseurs…), et en même temps d’en dépenser le moins possible (en négociant tout, en coupant tout le superflu, en cherchant les solutions gratuites…).
  • Ne pas mettre les mains dans le cambouis. En gros, vous avez une super idée, vous la faites vivre sur Powerpoint, Word et Excel, et puis, c’est tout. A un moment donné, il faut vous jeter à l’eau, sans attendre ou espérer que quelqu’un fasse le sale boulot pour vous. Et pareil ensuite sur les tâches principales de votre entreprise, notamment l’action commerciale – et je parle en connaissance de cause :).
  • Pas assez de travail… Oui, ça arrive, des entrepreneurs qui ne se donnent pas à 150% le temps qu’il faut pour faire de la création une réalité. C’est pourquoi il me semble difficile d’envisager prendre du bon temps pendant au moins un an ou deux…

Et pour vous, c’est quoi la principale raison d’échec ?

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  1. Tu en as oublié un et de taille…….Oublier de suivre tes conseils !! 😉

    Bravo encore pour cet article ! Un bon condensé des besoins primordiaux…

  2. Good.
    « Un arrêt prématuré » : je pense effectivement que la ténacité finit par payer, surtout si on sait rester ouvert, se remettre en question et saisir les nouvelles opportunités offertes par le marché.

  3. Il faut un maître à bord : prendre conseil, mais aussi se faire sa propre opinion et pas forcement écouter le dernier qui a parlé.

  4. En effet, il y en a quelques uns qui surmontent ces difficultés;<) Une bonne dose de foi est sans doute nécessaire, d’autant que les problèmes cités ici s’ajoutent souvent les uns aux autres plutôt que de survenir les uns après les autres. Déformation professionnelle oblige, j’ajouterais que l’Homme-clé doit très vite déléguer les tâches dans lesquelles son implication n’a pas de valeur ajoutée. Ainsi, il consacrera davantage de temps à son coeur de métier. Ensuite, être excellent sur son coeur de métier va de soi mais ne suffit plus, aujourd’hui, à assurer le développement et la pérennité d’une entreprise, quelles qu’en soient la taille et l’activité : une gestion à jour et des outils de pilotage sont indispensables au chef d’entreprise pour : savoir ou il en est aujourd’hui connaître les moyens dont il dispose pour mener à bien ses projets de développement se montrer organisé et crédible aux yeux des tiers (clients, banque, partenaires … J’appuie mes dires sur des chiffres obtenus auprès des CCI concernant les causes les plus fréquentes d’échec d’entreprises de moins de 5 ans soit : 1° l’inadéquation entre l’offre et la demande 2° des lacunes dans la gestion.

  5. Excellente analyse !
    Pour mon cas, je me suis bloqué aux trois premières : trop seul, trop petit marché et donc arrêt prématuré … Sous pression ! en effet, j’ai été alléché par un client et ai intégré son entreprise.
    C’est clair que la volonté est la principale vertu qu’il faut avoir pour réussir en entrepreneurship …

  6. Je trouve que tu as vraiment très bien résumé les principales causes de l’échec Guilhem. Pour ma part j’en rajouterai 3: la motivation, le bon sens et l’ouverture.

  7. Je rajouterai : « ne pas se remettre en cause et adapter son projet initial ».
    De nombreux entrepreneurs restent « bornés » à leur première idée et ne la font pas évoluer en fonction des conseils qu’on leur donne/du marché/…

  8. >Yann a raison.
    Si on n’adapte pas l’offre à la demande, on est mort.

  9. Hello! Très bon post, vraiment intéressant :-)
    Je me permet de te piquer 2-3 idées pour une petite présentation que je vais faire en classe sur la personnalité de l’entrepreneur et les questions qu’il faut se poser avant. En fait je pense faire un mini cours sur l « avant » startup qui m’a beaucoup intéressé il y a quelque années.
    Bonne continuation!

    M.

  10. bonjour,

    Je suis assez d’accord, mais quelles statistiques vous permettent d’affirmer ça ? Quelles sont vos sources ?

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