La lenteur m’a tuer

On demande au créateur d’entreprise d’être réactif, d’être plongé dans l’action, de toujours être disponible, de construire des barrières à l’entrée, de prendre de vitesse de gros acteurs déjà bien implantés sur le marché qu’il cible et qui bien sûr sont classés dans la catégorie « nouveaux entrants – menaces potentielles » de cette très chère matrice concurrentielle de l’ami Porter (bois donc ton verre).

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Et notre entrepreneur donc de s’exciter, d’essayer de remuer ciel et terre, etc. C’est qu’il est actif, qu’il y croit dans son projet. Et donc il lance plein de ligne à l’eau. L’entrepreneuriat ressemble alors de plus en plus à une partie de pêche : il faut savoir attendre.

Et la lenteur se rencontre à tous les étages :

  • lenteur de certaines démarches administratives
  • lenteur de l’évolution de sa propre réflexion
  • lenteur des investisseurs pour faire avancer un dossier et décider in fine d’investir (ou pas)
  • lenteur des prestataires pour qui finalement on n’est qu’un tout petit compte pas vraiment prioritaire
  • lenteur des clients « grands comptes », des bourses, des concours, du banquier, de l’agence immobilière, de la recherche d’associés, d’employés ou de stagiaires, des journalistes suite à l’envoi d’un communiqué de presse…

On s’active, puis on attend. Par contre, d’autres choses, bizarrement, vont relativement beaucoup plus vite :

  • capacité des concurrents à venir chatouiller là où on n’aime pas trop ça
  • rapidité d’envoi des cotisations sociales, impôts, taxes et autres réjouissances fiscales
  • possibilités quotidiennes (voire horaires) de démoralisation intense…

Pour l’entrepreneur, il y a donc bien une rupture de l’espace temps. Il lui faut à la fois savoir faire preuve de vivacité pour évoluer sur un marché en constant changement, mais aussi savoir gérer les « temps faibles » pour ne pas sombrer dans le spleen le plus noir.

Et si vraiment il ne vous reste plus qu’à attendre, il vous reste toujours la partie de pêche !

Et vous, qu’est-ce qui vous énerve par sa lenteur ???

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  1. Moi même et pour commencer, l’exécution de mes priorités pas toujours respectées.

  2. Bien observé.
    L’attente peut aussi être comblée utilement par des rencontres, histoire de transformer des temps faibles en temps forts, porteurs d’avenir … si l’on sait ajouter l’espoir apporté par tout nouveau contact à … sa liste d’attente.

  3. Je pense que le niveau de lenteur en France est d’autant plus important que dans d’autres pays qui ont bien compris que le temps c’est de l’argent.

    Cela fait 2 mois que je suis en perpetuel friction avec le personnel de mon entreprise qui pense que jouer la montre est le meilleur moyen de garder un job stable et surtout un salaire en fin de mois.

    La création d’entreprise est un phase réellement compliquée qui demande trop de temps foutu en l’air. Le plus dur est de tenir.

  4. Merci pour le billet, je ne suis donc pas le seul :-)
    Certes la création d’entreprise est pleine de temps morts, mais c’est l’occasion de faire un bilan sur sa stratégie et ses priorités de développement.
    Pour ma part cette lenteur ne se fait pas encore sentir (en phase de développement intense), ce sont plus les concours and Co. qui ralentissent le projet de développement.

  5. plus on est lent plus on gagne du temps………….pensez-y!

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