[Désolé de ne pas trop poster cette semaine, je suis complètement sous l’eau… J’espère que vous ne m’en tiendrez pas trop rigueur ! Je reviens plus en forme la semaine prochaine… En attendant, je vous laisse en compagnie de Yoann pour ce bel entrepreneurview gourmand !]

 

Salut Yoann. Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Yoann Alarçon, 25 ans, Je vis à Lyon et je suis passionné par l’entrepreneuriat. J’aime créer,  concevoir des nouveaux produits, des nouveaux services, des nouvelles équipes, tester des  marchés, des stratégies. C’est très stimulant et surtout très enrichissant d’un point de vue humain.

Tu as créé Potager City. Qu’est-ce que c’est et comment t’es venue l’idée ?

Potager City est une jeune société lyonnaise qui conditionne et distribue des fruits et légumes frais de saison sous forme de paniers livrés en entreprise, aux particuliers. L’objectif est de refaire découvrir le goût et la fraîcheur aux gens. Pour cela, nous avons mis en place un fonctionnement logistique performant qui respecte et protège les produits : Pas de stockage, pas d’altération, réduction du temps entre la cueillette et l’assiette pour profiter de toutes les qualités nutritionnelles et gustatives des produits.

L’entreprise est en pleine croissance, regroupe 7 personnes et vient d’emménager dans de nouveaux locaux de 400m² à Saint-Priest, près de Lyon. Elle regroupe et fédère de nombreux producteurs et coopératives de la France entière et à l’étranger. L’idée est venue d’un constat tout simple : La baisse de la qualité et la hausse des prix. La qualité baisse à cause du stockage, du transport, du non respect des saisons. Les prix augmentent car on répercute la perte sur le prix de vente. C’est une autre conséquence du stockage.

Créer jeune, finalement, ça vaut le coup ?

Oui, l’aventure est vraiment passionnante. C’est une succession d’étapes qu’il est difficile de décrire mais c’est un mélange d’excitations, de peurs, de joies et de déceptions. Le problème, c’est qu’une fois qu’on y a gouté, c’est difficile voire impossible de retourner bosser dans une boite, on devient accroc. Il y a un point très important sur lequel je dois insister, car c’est comme ça que j’ai franchi le cap : Il faut très tôt démythifier l’échec et ne pas avoir peur de tout perdre. Si vous investissez 10 000 € + 2 ans de temps, dites vous que ce n’est même pas le prix d’une bonne formation dans une bonne école de commerce. De toute façon, vous allez apprendre tellement de choses qu’il est impossible de regretter. Et les gens intelligents ne vous en voudront jamais d’avoir tenté l’expérience, bien au contraire.

Si tu devais donner UN conseil à un jeune qui se lance, quel serait-il ?

J’ai plein de conseils à donner aux jeunes qui se lancent et je les félicite si ils lisent ces quelques lignes : Accrochez vous!
Un seul conseil : Se trouver un bon bras droit. Une équipe unie pour un même objectif peut faire des miracles. L’équipe est une composante essentielle de la réussite, on ne fait rien tout seul.
J’ai le plaisir pour ma part de vivre une aventure géniale avec mon frère : Damien Alarçon. Il est doué et sans lui , nous n’en serions pas là aujourd’hui. ( C’est le responsable des flux entrants / sortants )

Ton projet est un projet engagé. Argument marketing ou vraie envie de changer les choses ?

Une vraie envie de changer les choses.
D’un point de vue management, j’essaie de construire une équipe forte, unie, capable de faire face aux enjeux d’aujourd’hui et demain.
D’un point de vue produit, ne pas se contenter de commercialiser des fruits et légumes sans réfléchir et prendre ses responsabilités. Encourager les producteurs qui passent en bio, les rémunérer correctement, respecter les saisons : Quel plaisir de manger une bonne tomate en été et des fraises au printemps.

 

Que peut-on te souhaiter pour cette nouvelle année ?

De continuer à nous faire plaisir et d’accélérer encore notre développement. Pourquoi pas un développement sur Paris et Marseille ?

 

Merci Yoann et bonne route (à vélo) pour la suite !