Ce qu’une amélioration d’1% peut vous apporter… #focus #maniaque #startup

Créer une entreprise est une épreuve de fond, qui fait se succéder les sprints, sans cesse. Réussir repose sur plein de choses, et bien heureux celui qui saurait donner une recette du succès 100% infaillible.

En revanche, il y a une chose que j’ai apprise au gré de mes succès et échecs de startups : c’est un bon point que de chercher à TOUJOURS s’améliorer, par petites touches, de façon incrémentale.
L’idée ici est de chercher (et d’inculquer cette culture autour de soi) à « penser en process » et de rechercher les petites zones d’amélioration quotidiennes, en s’acharnant à répondre à ces questions :

  • comment vendre pour quelques (dizaines, centaines, milliers, …) euros de plus à chaque client
  • comment améliorer « un peu » son SEO
  • comment gagner quelques followers supplémentaires sur ses réseaux sociaux
  • comment gagner quelques minutes par jour pour faire telle ou telle chose
  • comment créer des « docs types » qui permettent de ne pas réinventer la roue à chaque nouvel email ou courrier
  • comment choisir les bons outils (logiciels) qui font gagner du temps au final
  • comment mieux répartir son boulot dans l’équipe
  • comment choisir ce qu’il ne faut pas faire (en mettant le temps sauvé sur autre chose)
  • comment arriver à appeler plus de personnes chaque semaine, ou à ouvrir plus de leads commerciaux
  • comment rendre les locaux plus agréables

Ces petites innovations n’ont pas à être des révolutions : l’idée n’est pas de travailler d’un coup 10 fois plus vite, ou de vendre pour 2 fois plus cher.

Non : on parle là de toutes petites améliorations, de l’ordre du pourcent.
Oui, 1%.
C’est tout ce qu’il faut pour se mettre sur la voie d’une belle croissance.

Si chacun dans votre entreprise arrive chaque jour à améliorer de 1% quelque chose, la somme des améliorations sera énorme très rapidement.
Et, bonus, vous aurez une organisation « apprenante », qui cherche à mieux fonctionner, qui n’est pas figée sur un mode de fonctionnement donné.

Chez Invox, ma boite de Content Marketing, cela prend la forme suivante, à titre de quelques exemples :

  • Nous écrivons des process, qui sont « nos manières de fonctionner » dès que nous avons fait quelque chose plusieurs fois et que cette chose est de nature à se répéter. Chacun est invité à participer, à apporter sa pierre à l’édifice, et à faire évoluer le truc. Cela vaut pour l’écriture du titre d’un article, pour la gestion d’un planning éditorial, pour les étapes de la relecture pré-publication, mais aussi pour l’engagement d’un nouveau prospect, le onboarding d’un nouveau collaborateur ou le départ de l’un d’entre eux. « Penser process » est à mes yeux super important pour donner cette culture à chacun(e).

 

  • Nous traquons pas mal de métrics, depuis le nombre d’articles écrits chaque semaine aux partages sociaux cumulés, le nombre d’appels sortants effectués, la marge, le CA, le panier moyen, le churn client… avec pour chacun un taux de croissance mensuel associé, ce qui aide à avoir un retour très « cash » sur ce que nous faisons, et de toute façon « on ne réussit que ce que l’on mesure »…

 

  • Nous faisons régulièrement un meeting « les plus / les moins » pour lister – quel que soit le sujet – ce qui nous empêche de bien / mieux bosser ou au contraire ce qui est une chose que l’on doit garder coûte que coûte. Cela a amené pas mal de changements dans l’organisation, dans nos offres, dans notre façon de recruter… Toute l’équipe est évidemment conviée, et chacun peut vraiment dire ce qui l’empêche d’avancer. Et on doit appliquer des correctifs rapidement.

 

  • J’essaie d’être curieux dès que je suis confronté à quelque chose de nouveau (par exemple, mettre en place une grille salariale). Du coup je me suis fait ma tactique en 3 étapes :
    1. je lis des trucs sur le sujet sur internet ou, mieux, sur « LE » bouquin qui fait foi en la matière (en lecture rapide, et avec quelques prises de notes, un bouquin c’est 5 fois 1h, jouable donc sur une semaine)
    2. je pose ce qui me semble être bien sur un brouillon et je le mets en place en mode « MVP » dans la boite (en prévenant bien que c’est en test)
    3. je demande à 3-4 personnes qui sont passé par là ce qu’elles ont fait de leur côté (mais à ce stade j’ai déjà quelques exemples billes puisque je suis documenté sur le sujet et c’est testé « sur le terrain ».
    Après cela, c’est la phase d’amélioration : je ne cherche pas à faire parfait la première fois, mais juste à tomber le truc le moins bête possible le plus rapidement possible. Et c’est là qu’on va pouvoir ensuite appliquer le principe du 1%…

Dans une startup, cela prend tout son sens : c’est en testant de petites choses qu’on va mettre au point le vrai moteur, la vraie mécanique qui permettra de tenir sa croissance plus tard. C’est le cas pour les stratégies d’acquisition (si chaque semaine vous attirez 1% de trafic en plus pour 1% de budget en moins, vous allez vite pouvoir accélérer !), mais aussi pour la gestion du pipe commercial, pour la conversion, pour les prix de vente ou le upselling, pour le SEO, …
La bataille se mène sur tout un tas de petite bataille, même si c’est une vision de la startup bien moins funky et moins sexy que l’overnight success qu’on peut nous vendre dans certains magazines.

Le fond de mon propos est le suivant : ne cherchez pas à faire parfait, pour quoi que ce soit dans votre boite : faite quelque chose intelligemment, mais rapidement, en sachant bien que ce sera perfectible ensuite. Puis forcez-vous ensuite à améliorer en continu, en subissant le feu de la réalité. C’est ainsi que vous saurez mieux ce qui est prioritaire et nécessaire à votre entreprise… Et vous serez surpris : certaines choses posées « à la va-vite » tiendront dans le temps et vous pourrez vous focaliser sur autre chose !!

Quoi qu’il en soit, aimez résoudre les petits problèmes, ne les laissez pas sous le tapis pour faire plaisir à votre cerveau et vous limitez à penser à « la big picture » !

Pour la petite histoire, je vous invite à lire ce très bon article sur la puissance du 1% sur les gains marginaux, appliquée à une équipe cycliste !

4

  1. Le plus dur est de convaincre les gens que ce 1% est si important, le concept de « low hanging fruit » fait vraiment partie de la culture startup. La réaction en général est: rahh mais il a rien d’autre à faire que nous embêter avec ca. Mais une fois les premier résultats, la culture d’entreprise va suivre et les gens le feront d’eux même. Bien sûr, il ne faut pas se perdre dans le détails non plus et ne pas perdre de vue les objectifs principaux, trop se concentrer sur les low hanging fruit peut amener une perte de focus.

  2. j’ai vu cette équation une fois sur quora, j’ai bien aimé:
    1^365 = 1
    1,01^365 = 37
    1,02^365 = 1377

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