J’ai la chance au bureau de partager mes locaux avec de super startups. Et dans l’une d’elles, Mapado, se trouve travailler Christelle Mozzati (et ici sur Twitter), graphiste web-designer de talent. Et en plus de partager les locaux avec elle, j’ai un super plan : je vois directement ses écrans de là où je suis. Autant dire que mes yeux grignotent un peu de ce qu’elle fait, de comment elle travaille, et de ses inspirations. Connaissant mon penchant quasi maladif pour le beau design bien yummy yummy, j’ai aussi pas mal papoté avec elle, et on s’est bien poilés sur certains comportement « design », avec la question en toile de fond « jusqu’où une startup doit aller dans son design ? ». Je lui laisse donc les manettes dans ce Guest Post, pour qu’elle vous partage sa dernière source d’énervement (et de réflexion, aussi) — plein de bonnes choses à en retirer pour vos logos et vos créations d’entreprises les amis !
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300 logos pour 7 euros ? C’est possible, si si. On a presque envie d’y croire. 2 centimes le logo, ouah, quelle bonne affaire !
Sauf que si on décortique…
Une “source PSD” ?
Des logos créés sur Photoshop, donc. Photoshop ? WHAT ? Alors je sais que c’est beaucoup demandé à des personnes qui vendent leurs logos 2 centimes de savoir ce que c’est vraiment, un logo. Que ça doit être déclinable sur tous supports (pour les documents imprimés, pour le web) et dans toutes tailles (de votre favicon à une publicité urbaine 4 x 3 m visible à 400 m). Malheureusement, un logo fait sur Photoshop est fait (la plupart du temps) en pixels (oui, Photoshop peut gérer le vectoriel, mais je mets ma main à couper que ce n’est pas le cas pour ces “logos”.
Si vous avez déjà essayé d’agrandir une image récupérée d’internet, vous savez ce que c’est qu’une image pixellisée. Voilà à quoi va ressembler votre joli logo qui ne sera exploitable qu’à la taille maximale de celui qui l’a créé. Quand bien même il l’ait créé au plus grand format du monde, ON NE FAIT PAS UN LOGO SUR PHOTOSHOP. Point. Tout comme on ne découpe pas un jambon avec une roulette à pizza.
Un logo, ce n’est pas pas un dessin tout fait qu’on colle à côté d’une typo qui nous plaît.
Il y a quelques règles de base à respecter :
1. La scalabilité
Comme dit plus, un logo doit pouvoir être déclinable sur tous les supports possibles, dans tous les formats, dans toutes les tailles. Il doit être techniquement réalisé pour être agrandi à l’infini, et pour cela, le format qui s’y prête le plus est le vectoriel. Avec le vectoriel, aucune pixellisation possible. Travaillé dans Illustrator, c’est un document en .ai ou .eps, idéalement prévu pour être également imprimable, c’est-à-dire que ses couleurs ne soient pas trop vives pour passer chez l’imprimeur. L’écran a ceci de particulier qu’il offre un rendu de couleurs plus étendu que la presse d’impression. Les couleurs vives / fluos ne peuvent être imprimées qu’avec des encres spéciales qui rendent le coût d’impression bien plus élevé. C’est le cas de ce logo, dont les teintes changent radicalement suivant le mode de colorimétrie :
2. La lisibilité
Du fait qu’il doit être aussi bien agrandissable à l’infini que déclinable en favicon, votre logo doit être lisible dans tous ces formats, dans toutes les situations d’utilisation : en couleur comme en noir&blanc, en très gros comme en très petit, et doit être assez contrasté pour être reconnaissable par des personnes en situations de handicap visuel.
Ce logo, par exemple, c’est (très, très) mauvais. Le nom de la société par dessus le logo avec jeux des transparences est tout bonnement à proscrire. De plus, ses couleurs très vives ne seront pas imprimables sans dégradation et les nombreux dégradés qui se superposent ne rendront pas l’impression facile (c’est la meilleure façon de vous faire détester de votre imprimeur).
Dans le genre “logo avec un très très très mauvais contraste”, je vous présente le winner de ces 300 logos :
Vous lisez sans difficulté le jaune sur fond blanc vous ?
3. L’originalité
Pour être efficace, un logo doit être unique. Acheter 300 logos “tous faits”… rendra-t-il votre identité unique ?
4. La délivrance d’un message
La création d’un logo est le fruit d’un processus long qui a plusieurs objectifs :
– faire coïncider l’image voulu de votre société avec l’image perçue par les prospects et clients
– être porteur de sens, chaque choix devant être justifié et argumenté (choix d’une couleur, d’une forme, d’une typographie)
– être efficace, lisible et reconnaissable immédiatement, sans laisser de place à une éventuelle mauvaise interprétation
Pour arriver à cela, il y a plusieurs étapes importantes :
- la prise de brief : compréhension du besoin, de la société, de ses antécédents, de sa cible, de ses valeurs
- l’analyse concurrentielle : quels sont les codes du métier ? comment se démarquer ? quelle stratégie adopter ?
- le brainstorming : avalanche de mots-clés et d’idées émergeant de l’analyse du brief
- la définition d’au moins deux axes de communication
- la conception graphique pure : une phase de croquis, pour donner des réponses graphiques et visuelles aux idées qui ont émergé des phases précédentes, puis une phrase de formalisation numérique, qui est une “mise au propre” du logo
- la présentation : sous forme d’un dossier, il s’agit de détailler les différents axes de communication, les choix, les réponses graphiques, les déclinaisons colorimétriques, sous forme de schémas et de texte pour expliquer les concepts
Ce qu’est vraiment un logo
Un logo, ce n’est donc pas juste “un dessin” qu’on jette au-dessus d’une typographie choisie “au feeling”. C’est le fruit d’une réflexion stratégique qui a de nombreux enjeux concernant la perception de tous ceux qui entreront en contact avec la société. Il est son identité, la pièce la plus importante de la communication, et il n’est donc pas à prendre à la légère.
Oui, la conception d’un logo peut coûter cher, et on a souvent l’impression qu’on peut le faire soi-même.
Avoir quelques notions de création graphique avec le logiciel cracké qui va bien permettent ces libertés, mais il ne faut pas oublier qu’il ne s’agit PAS que d’un dessin : il faut le rendre déclinable, agrandissable, imprimable, exportable. Il faut qu’il soit efficace, lisible, clair, identifiable. Il faut qu’il parle au mieux de vous en en disant le moins possible. Bref, il faut qu’il soit professionnel. Et donc réalisé par un professionnel.
Ne vous laissez pas avoir par la tentation du crowdsourcing : c’est un abattage d’amateurs qui privilégient la quantité à la qualité, se copiant joyeusement, essayant de tirer quelques bribes d’idées d’un brief sommaire, ne connaissant pas les règles élémentaires de conception, et dont un seul est choisi et payé une misère.
En conclusion
On le sait tous, l’apparence joue beaucoup. Au quotidien, notre apparence définit qui nous sommes aux yeux des autres, à ceux que l’on croise dans la rue, dans le métro, même au boulot. L’apparence ne dit pas tout, mais elle en dit beaucoup : sur votre milieu social, votre milieu professionnel, vos loisirs, votre santé.
Pour une société, l’apparence, c’est votre identité visuelle. Elle est l’image que vous donnez aux personnes qui ne vous connaissent pas encore, la première impression. En quelques secondes, vos prospects, clients, utilisateurs vont se faire une opinion sur vos valeurs, votre professionnalisme, votre sérieux.
[highlight]“Si vous pensez qu’embaucher un professionnel coûte cher, attendez d’embaucher un amateur”[/highlight]
2 juillet 2013 at 9:51
C’est la réaction classique du graphiste face aux places de marché mais reste que j’ai eu plusieurs expériences positives sur 99designs, voire de très bonnes surprises.
Après que l’exécution ne soit pas là, ce n’est pas grave, c’est l’idée qui compte.
De plus, en tout cas sur ce site, un logo c’est plusieurs centaines d’euros (du moins pour le gagnant s’il y en a un). En aucun cas ce n’est 300 logos pour 3€.
En tout cas, si une idée est bonne, à ce prix on peut tout à fait prendre un exé PAO après pour régler les problèmes de vectorisation ou de chromie.
Ce que je trouve positif dans l’approche de ce type de sites, c’est qu’un graphiste argentin peut très bien sortir l’idée du siècle.
Car un logo, c’est avant tout une idée et les idées ne sont pas réservées aux freelances ou aux agences.
2 juillet 2013 at 10:03
Justement, c’est l’exécution qui pose problème. Heureusement qu’avoir « une idée » n’est réservé à personne. Mais quand l’idée est mal réalisée, elle ne sert plus du tout le message. Si vous avez une bonne idée, ou que vous êtes convaincu que votre dessin fera un bon logo, vous trouverez quelqu’un pour la vectoriser, tant mieux. Mais tout le monde n’a pas ce regard.
Et non, un logo ce n’est pas qu’une idée, c’est un concept global, avec un message, des formes qui ont un sens, et ça nécessite de connaître un minimum l’histoire de la typographie et la sémiologie.
Bref, j’ai déjà détaillé tout ça dans l’article
2 juillet 2013 at 10:34
Sauf qu’une idée c’est bien, mais en général cela ne suffit pas à développer une identité visuelle, un univers de marque, un accompagnement créatif et pratique.
Ce qu’un vrai designer graphique fait se rapproche plus de l’artisan que du bidouilleur Photoshop.
En ce qui me concerne, je passe en moyenne 60% du temps consacré à mes clients à leur expliquer pourquoi et comment mettre en valeur leur identité, ce que va amener le changement, où placer leurs éléments visuels dans leur communication, chez qui s’adresser pour une enseigne, pourquoi telle ou telle couleur ne convient pas pour leur devanture, quel type de papier/adhésif/panneau/format vidéo/etc… est préférable pour leur support/projet/cible/etc…
Enfin, de l’accompagnement, quoi, quelque chose qui fait qu’un client est plus qu’un simple acheteur de logo, mais devient quelqu’un qu’on peut comprendre et dont on peut ensuite anticiper les besoins. Vous savez, la confiance, ces trucs-là qui font le petit plus du graphiste créa.
Hormis le fait que vous fassiez ici l’apologie de la vente d’idées via le crowdsourcing (« on paye pour avoir des idées et on fera faire le travail par notre stagiaire exe interne, ça nous coûtera pas un rond »), vous négligez une partie fondamentale du métier de designer graphique :
Son aspect humain.
8 novembre 2015 at 2:37
les logos gagnants en général ne contiennent pas d’idée !
c’est juste des forme vague …
en plus beaucoup de logo « gagnant » sont volés ! du pure plagiat !
et le client crois qu’il fait le malin !
et pour les gains le gagnant ne gagne pas tout le temps !
il gagne environ en moyenne 40 logos en 5 ans !
en réalisant plus de 25000 logos !
environ 0.5 euro à 3 euros le logo (dans les meilleurs des cas; car il y a pire )
beaucoup de répétition de forme et d’idée déjas consommés !!!!!!
aucune originalité
pire, le client passe a coté des bons logos !!!
pire les modérateur peuvent privilégier un infographiste local a des graphistes pro étranger (racisme) !!!!
j’ai participer a des sites de crowdsourcing pendant 5ans environ !!!!
c’été pas joli
18 novembre 2015 at 10:03
Je pense que nous sommes tous fatigués des accusations de racisme à tort et à travers. Voyant le travail graphique effectué sur votre site, je comprends la décision de certains de ne pas vous confier la réalisation de leur logo. Lorsqu’on décide de ne pas recourir aux services d’un étranger ce n’est pas systématiquement du racisme, c’est peut-être tout simplement parce qu’il n’est pas bon.
2 juillet 2013 at 10:11
@Alain > Vous avez lu l’article ou juste le titre ? Non, ne répondez pas, je connais déjà la réponse. Par contre répondez à celle-ci :
Ça ne vous fait rien de mettre en compétition 300 personnes qui travaillent pour vous et de ne rémunérer que celui dont le logo plaît le mieux à vos yeux ? Vous avez déjà tenté de faire la même chose avec un artisan ? On va joué à une devinette si vous le voulez bien : Prenez une pièce de 20 m² à carreler. Appelez 4 carreleurs et demandez-leur de carreler chacun 5 m² en leur précisant que vous allez rémunérer celui dont vous aimez le plus son travail. Question : Au bout de combien vous allez vous retrouver au fond d’un lac avec un bloc de béton attacher au pied ?
2 juillet 2013 at 11:34
Je ne vois pas le rapport.
De plus, ayant eu une agence pendant plus de 10 ans, je suis bien placé pour savoir que le principe de la compétition est fortement ancré, tout comme en architecture.
Que le freelance ou l’agence jamais mise en « compet » léve le doigt
Faire une compet à 300 ou à 3, peu importe, si vous perdez vous avez peau de balle à l’arrivée.
2 juillet 2013 at 13:07
Vous parlez d’appel d’offre (et il y aurait des tonnes à dire là-dessus également) quand on vous parle d’appel d’offre non rémunéré (le principe des concours et autres boîte de crowdsourcing). Vous dites avoir eu une agence pendant plus de 10 ans et maintenant vous défendez ardemment ce genre de pratique. Votre position est donc très floue…
10 novembre 2014 at 15:32
Ahahah bien vu !!
Je voulais répondre un truc du genre, mais oui, là c’est déjà bien dit.
2 juillet 2013 at 10:28
Cher Alain,
Je ne rebondis pas sur le fait que vous êtes prêt à payer pour avoir un logo non fini et faire travailler un exé derrière pour rattraper le travail en collant des rustines dessus (honnêtement je doute de la rentabilité de l’opération)
Je ne rebondis pas non plus sur le fait que vous trouvez tout à fait normal de faire travailler des gens gratuitement pour votre entreprise, l’heureux « gagnant s’il y en a un »
Mais enfin, sortir « un logo c’est avant tout une idée » alors que vous venez justement de lire un article qui vous explique que non, franchement… D’ailleurs c’est hors-sujet, avez-vous seulement cliqué sur le lien mentionné en début d’article ?
2 juillet 2013 at 11:41
Même réponse qu’à Marroon : la compétition sans rémunération des perdants est la base du fonctionnement de la com et de la pub, je ne vois pas vraiment ce qu’il y a de choquant à faire la même chose sur internet.
Quand à votre remarque sur ma non lecture de l’article, justement, je l’ai bien lu. On dirait que créer un logo doit suivre toute la démarche proposée.
Mais enfin, toute la reflexion du monde ne vous donnera pas un logo de qualité si à un moment vous n’avez pas une bonne idée pour l’illustrer.
On dirait en lisant l’article que suivre ces étapes avec une agence ou un graphiste va donner une garantie de résultat. Je pense que c’est faux.
2 juillet 2013 at 13:37
Eh bien non justement, des tas d’agences refusent de participer aux appels d’offre.
2 juillet 2013 at 14:10
Première nouvelle. On ne doit pas fréquenter les mêmes personnes.
Sur mon site (Sellsy) nous devons avoir 500 clients dans la com. On les a tout le temps au téléphone et s’il y a bien quelque chose dont il se plaignent, c’est des competes.
Sans parler du secteur public ou c’est systématique et rarement rémunéré en cas de défaite (et chichement si c’est le cas).
2 juillet 2013 at 14:31
Si vous constatez que les compétitions sont une plaie, c’est une bonne raison pour les dénoncer au lieu de faire l’inverse !
2 juillet 2013 at 18:19
Un conseil, change de métier 😉
Des agences qui passent leur journée à répondre à des AO, il n’y en a plus tant que ça.
2 juillet 2013 at 18:24
Au passage, je ne sais pas si vous avez embauché un (vrai) designer pour travailler l’UI de votre application Sellsy, mais je peux vous dire qu’il vous reste du travail.
Faites un essai, lancez ça sur Creads, 99designs ou je ne sais quelle plateforme du même genre, et une fois que vous aurez un résultat, je pense que nous pourrons reparler de tout ça.
Encore une fois : tout travail mérite salaire !
2 juillet 2013 at 22:08
Ha oui sur Sellsy il nous reste du travail et il nous en restera sûrement pour plusieurs années…
Ceci dit c’est assez bas comme remarque, ça fait pitié même. Vous parlez de notre UI et je suis sûr que vous n’avez même pas essayé le service.
Enfin, la bave du troll…
2 juillet 2013 at 22:39
Oui pour le coup, c’est complètement hors sujet.
J’ai malgré tout testé l’application. Elle est pas mal du tout. Je ne fais pas plus de remarques, ce n’est pas le sujet
2 juillet 2013 at 16:36
Mais vous avez été voir le lien ou pas ? Vous avez l’impression que ce sont de bonnes idées de logos et de qualité ? Sérieusement ?
2 juillet 2013 at 16:43
Pour ma part, j’ai réagi sur le crowdsourcing en général et j’ai cité 99designs comme une plateforme que je trouve bien. Après bien sûr il ya des site ultra loose, mais de là à généraliser…
2 juillet 2013 at 17:36
« la compétition sans rémunération des perdants est la base du fonctionnement de la com et de la pub »
Mon Dieu…
Non ce n’est pas la base, aucun corps de métier ne peut avoir cette base.
Pourquoi travailler gratos serait normal dans la com et inconcevable dans d’autres domaines ?
Je bosse dans une agence qui répond régulièrement à des AO non rémunérées et je peux affirmer que c’est du grand n’importe quoi. Des brief pondus en 5 minutes, pompés d’autres AO, des AO annulées alors que les propositions sont déjà envoyées, sans compter les AO « pipeautées » pour lesquelles ont connait le gagnant avant même la réception des propositions. On retrouve les mêmes conneries avec les sites de crowdsourcing.
Ce procédé n’est pas la base des métiers de la com, ça en est la dérive.
4 juillet 2013 at 10:08
« Pourquoi travailler gratos ? »
Toutes les entreprises bossent gratos une partie de leur temps… Aucune entreprise ne passe 100% de ses ressources dans la production de produits directement vendables. Il y a toujours la R&D, la compta, la relation commerciale….
Là c’est juste de la R&D directement appliquée à un cas concret, et au moins c’est plus intéressant que la compta
4 juillet 2013 at 20:13
En étant freelance, on fait aussi des expérimentations, de la compta, des devis, des specs à rédiger, de la veille, des rendez-vous clients hein Quand le produit qu’on vend est justement celui qu’on nous demande de filer gratuitement, y’a comme un problème non ?
2 juillet 2013 at 10:42
Je suis passé par wilogo pour ma startup : grave erreur. On s’est laissés tenter par les promesses d’un grand nombre de logos en se disant que ca nous aiderait à choisir, en fait c’est catastrophique : sur une centaine de logos reçus, la moitié ne respectaient meme pas le brief, et le niveau de qualité des autres était juste dramatique, tant dans les idées que (surtout) l’execution. On a choisi le moins pire qu’on a fait retoucher, mais trés mauvaise experience.
2 juillet 2013 at 10:50
Si les logos de Nike, Apple, Nokia, Samsung, Google, Yahoo, Paypal, Skype, que je vois, sont le résultats d’une réflexion « stratégique », alors la stratégie n’est plus ce qu’elle était.
Je pense qu’un logo, c’est comme un verre; le plus important, c’est son contenu; le produit/service que vous allez vendre.
Bien-sûr qu’il faut éviter des fautes de base, mais je pense que bien des concepteurs de site de crowdsourcing en sont conscients.
Je pense qu’un logo, c’est comme votre nom de famille, vous devez l’imposer aux gens, quelques soient leurs réticences.
2 juillet 2013 at 11:53
Nike est l’exception.
Par contre, pour Apple, Nokia, Samsung, Google, Yahoo, Paypal et Skype, moi je les vois très bien les réflexions stratégiques derrière, mais pour ça il faut connaître un peu le sens des choses (formes, couleurs, typographies).
Paypal par exemple. Le typographie grasse, le bleu ont des connotations de stabilité, d’assurance, d’établissement. C’est tout ce qu’on cherche chez une banque. Vous ne verrez jamais une banque avec un logo comme celui de Toy’s R Us Pourtant le nombre de logos amateur qui se veulent sérieux dont la typ est de la Comic Sans ms est assez fou.
Apple, ça ne vous évoque pas la pureté, la simplicité de la forme ? À l’image de leurs produits.
Sinon, je vous assure que tous les « graphistes » de ces sites ne sont pas au courant des règles de base, j’en ai eu la preuve (et fait les frais) à plusieurs reprises.
2 juillet 2013 at 11:16
@Alain Mevellec :
À la supposée réaction classique du graphiste, vous nous proposez la réaction classique de l’entrepreneur (à espérer qu’elle ne soit que supposée).
Le logo, c’est le cœur de l’identité visuelle d’une société ou d’une institution. Pour qu’il fonctionne, il doit être réfléchi et conçu dans les règles de l’art. Pour réaliser cet élément unique, on propose donc un travail complet avec le client, travail dont l’importance fluctuera selon les enjeux de communication et la taille de la société.
En aucun cas on ne peut envisager de faire le bidouillage dont vous nous faites la description. Trouver l’idée à un endroit et faire réaliser celle-ci à un autre, c’est mettre en jeu son identité dans un système au résultat aléatoire (pas très rassurant). Bosser avec un graphiste étranger, pourquoi pas, mais attention aux garanties (quid de la barrière de la langue, du suivi de projet, etc).
Quand aux systèmes de crowdsourcing dont vous faites la promotion, c’est juste une arnaque, une loterie … Les briefs sont taillés à la serpe, les participants envoient des propositions faites à l’arrache, recyclé et l’accompagnement est inexistant (le suivi aussi). Au final c’est la loterie, avec en gagnant la société qui organise le système, en ballottage le client et en perdant les graphistes que l’on a fait travailler gratuitement excepté le gagnant qui empoche de l’argent de poche. (je vous épargne les calculs, pour un travail fait sérieusement, le graphiste ne peut être que perdant).
Question : Vos salariés, vous les rémunérez comment ? Concours ? Celui qui fait le meilleur code remporte son salaire et les autres ne sont pas payés ? Ils travaillent gratuitement ? Vous-même, vous travaillez gratuitement ?
Graphiste c’est un métier, pas un hobby. Ce n’est pas un passe-temps de gens excentriques qui font ça en parallèle de petits boulots. C’est un métier complet qui mérite une rémunération complète.
Alors vous avez raison, tout le monde peut avoir des idées, mais pour une identité visuelle, tout le monde n’en a pas forcément, et c’est là que nous intervenons. Trouvez et déclencher des idées, les transformer en image, les sublimer, les faire évoluer et les faire croître : c’est notre métier, et il n’est pas à la portée de tout le monde malgré ce que certains essaient de vous faire croire.
Donc pour un logo, pas de mystère, adressez-vous à un graphiste ou une agence de communication.
2 juillet 2013 at 12:06
@Alain Mevellec :
je suis super curieux de voir ce que vous avez pu avoir comme logo!!!
Et ensuite, non , les compets d’agences « sérieuses » sont rémunérées dès lors qu’il s’agit de budgets « sérieux ». Il y’à des processus de sélection basés sur le savoir faire, l’intégrité et la réputation
Faut arrèter de croire que la gratuité de la consultation va faire sortir les meilleures idées.
C’est la manière de fonctionner des mauvais clients, et dans ce cas, ça n’attire que les mauvaises agences avec de piètres prestations.
Ce qui n’est pas cher peut finir par couter très cher…
2 juillet 2013 at 12:12
Je vais faire une réponse générale car j’ai l’impression d’avoir heurté la sensibilité de toute une profession
Première chose : je suis graphiste, c’est mon métier d’origine. J’ai eu une agence pendant 10 ans à Paris avant de lancer des startups. Donc je connais bien le sujet et je ne suis pas anti-graphistes, bien au contraire.
Ensuite, j’ai bien lu l’article, je pense que c’est plutôt vous qui avez mal lu ma réponse.
Elle peut sembler exagérée mais j’ai trouvé le post aussi exagéré dans l’autre sens : on ne peut pas jeter le crowdsourcing comme ça et prétendre que créer un logo doit passer par les étapes présentées, ni que leur respect est le gage d’un succès garanti.
J’ai cité un site sur lequel j’ai obtenu des résultats étonnants de qualité. Voilà, c’est tout, c’est un fait. Je suis d’autant plus capable de l’apprécier que c’est mon métier.
Ensuite, j’ai toujours payé entre 300 et 600€ pour ce type de prestation. C’est moins cher qu’un DA français certes, mais ça ne me semble pas non plus du ressort de l’esclavage. Si un argentin me sort une propale qui me bluffe et qu’il est content de toucher 500€, je ne vois pas le problème. De plus, dans cet exemple, j’ai reçu des fichiers Illustrator parfaitement vectorisés, avec déclinaisons en noir. Bref… Nickel.
Je sais, et vous savez, que créer un logo a souvent une part d’impondérable. Vous luttez 5h devant votre page blanche dans Illustrator puis chez vous, au milieu de votre film, vous avez une idée géniale et vous vous empresser de la noter, voire de la dessiner. Franchement, ça ne vous est jamais arrivé ?
Il y a des fois ou l’idée vient alors que le client est encore au milieu de son brief et aussi des fois où çà ne vient pas.
Il y a aussi des fois ou un argentin aura une meilleure idée que vous, plus vite que vous et pour moins cher que vous. Je crains qu’il ne faille vous y habituer.
2 juillet 2013 at 13:36
Eh bien honnêtement, non, ça ne m’est jamais arrivé d’avoir une « idée géniale » au milieu d’un film, car l’idée vient de l’analyse du brief, du processus créatif, de l’analyse de la concurrence, du positionnement… C’est une réponse, certes graphique et donc visuelle, mais qui se veut le fruit d’une étude et d’une réflexion poussée.
Personnellement, je n’ai jamais eu « d’idée qui tue » sans étude préalable et hors de mon processus de créa. Mais pour ça, il faut prendre le temps de mettre en place un brief créatif, de comprendre le client, ses enjeux, sa société… et il est vrai que tous les graphistes ne le font pas. Certains freelances sont aussi des amateurs, c’est un peu le problème du métier. J’ai vu, il y a peu, un graphiste proposer à une cliente une vingtaine de logos, réalisés à base de brushes photoshop, avec une typo déformée, le tout envoyé dans des jpeg à l’arrache et sans aucune explication, à base de poncifs graphiques (« Elle fait un site de cuisine ? Mettons une toque de chef »). Le tout facturé à un prix de freelance (ni plus, ni moins cher).
J’ai essayé d’exposer ici justement des critères objectifs qui permettent de vérifier qu’un graphiste fait bien son job : si dans le devis, il met « livraison des fichiers PSD » : fuyez, c’est aussi simple que ça.
4 juillet 2013 at 10:11
Et vous pourrez noter (ou corriger), qu’aucune plateforme de crowdsourcing ne livre de PSD pour un logo…
4 juillet 2013 at 20:15
Je n’ai jamais rien dit de tel
17 juillet 2013 at 17:06
Le fait que tu sois graphiste ne change rien à l’affaire, moi ce qui me dérange, et ça n’a rien a voir avec le fait que je sois graphiste. Ce qui me dérange, c’est l’idée que du travail non rémunéré, yen a qu’un qui touche du blé dans ce schéma pourri à la creads/wilogo, les autres vont s’essuyer le derrière même si leur boulot était tout aussi valable, ok c’est une compète, on les oblige à rien, ils donnent leur travail gratis. Si c’était pour un concours pour être mis en avant. Mais là derrière il y a la volonté se faire du fric, les créateurs de wilogo ont fait du fric, ils ont vendu leur boite et fait un profit confortable, sur ce travail gratuit. Et là je dis non. Je suis inscrit à l’AFD et je militerais jusqu’à que ce genre de modèle disparaisse, et à en croire mon propre réseau, il y a des députés qui commence à s’intéresser sérieusement à ce problème.
2 juillet 2013 at 12:43
« Ensuite, j’ai toujours payé entre 300 et 600€ pour ce type de prestation. » => ce qui ne veut pas dire que le « gagnant » va toucher toute cette somme, puisque le site va prendre une commission dessus.
Mais rassurez vous, je suis convaincue que pour les gagnants sur ces plateformes, c’est loin d’être de l’esclavage. Beaucoup de « graphistes » de ces plateformes vont avoir 4 ou 5 logos « types » et le proposer, avec quelques modifications après le brief créa. Pourquoi pensez-vous que beaucoup de réalisations non gagnantes sont dé-publiées une fois les résultats affichés ? Pour pouvoir ré-utiliser les logo perdants sur d’autres « concours ». Ce genre de sites à mon avis est au contraire TRES lucratif pour une poignée d’exécutifs (on ne peut pas les appeler designer) qui ont compris comment gagner. Mais c’est une poignée, les autres ne seront jamais payés, et là, je vous renvoie aux propos des autres commentaires.
Sans oublier que beaucoup de ces logos sont au final des pâles copies de ceux que l’on trouve sur différentes galeries d’inspiration, gare au plagiat, on est loin de l’idée originale ici. Imaginez la surprise d’un ami graphiste, lorsqu’une de ses créations c’est retrouvé copiée dans son intégralité et proposée dans un de ces sites concours par un « designer » Indien. Il s’en est rendu compte avant, a fait valoir ses droits. Imaginez maintenant qu’il ne l’avait pas vu, que le template plagié ai gagné. Une entreprise française, pourtant de bonne foi aurait fini avec un design plagié, sans même le savoir. Pas très fun pour une identité graphique
« Vous luttez 5h devant votre page blanche dans Illustrator puis chez vous, au milieu de votre film, vous avez une idée géniale et vous vous empresser de la noter, voire de la dessiner. Franchement, ça ne vous est jamais arrivé ? » => Non. Je ne connais pas votre processus, mais les idées ne viennent pas par magie. Pour un logo, je fais des heures de recherche sur l’univers concurrentiel du client, l’univers graphique, la symbolique des formes, des couleurs et essaie de cibler au maximum. Ça demande pas mal de communication avec le client, le pauvre je l’embête avec pleins de questions, rendez-vous compte ! C’est un travail collaboratif main dans la main, ce n’est pas moi, designer, dans ma tour d’ivoire devant la TV qui va magiquement « pondre » une idée merveilleuse. Donc une fois ce travail préparatif et ces recherches faites, c’est en général impossible de ne pas avoir d’idée et de passer 5h devant une page blanche (de toutes façon après un blocage de 15 minutes je prends un bouquin). Les idée ne « naissent » pas par magie, elles se nourrissent d’une culture graphique du designer, de recherches et d’expérience, de discussions et de communication. C’est aussi ça que l’on paie dans un logo, pas l’exé, ça a la limite n’importe qui avec Illustrator cracké et quelques tutos peut le faire, mais la démarche, l’accompagnement et la recherche. Mais Alain vous êtes graphiste, je pense donc ne rien vous apprendre en écrivant tout ça 😉
Et si un argentin a une meilleure idée que moi, je trouve ça dommage qu’il ne touche que 300€ (ou moins), cet argentin devrait être freelance et travailler directement avec le client au lieu de faire des concours à la con
Enfin, pour en revenir au site de base qui a motivé l’article de Christelle et qui n’est PAS un site de crowdsourcing, ce qui me choque plus c’est ceci :
« Concevoir des logos personnalisés coûtent très cher et vous n’êtes jamais sûr du résultats que vous allez obtenir. Voulez-vous vraiment risquer de perdre l’argent que vous aurez durement gagné ? »
Ça démontre d’une triste réalité dans l’industrie actuelle qui tend à faire passer les profession créatives pour des voleurs. Au nom de quoi l’argent d’un entrepreneur serait-il plus durement gagné que celui d’un designer ? Je me le demande.
2 juillet 2013 at 14:21
Tous les bons que j’ai connus marchaient plus ou moins comme ça, par fulgurance. On trouve un fil et on le tire.
Si vous êtes capable de restreindre votre créativité à cette analyse et à vos heures de bureau, tant mieux, mais à mon avis c’est l’exception.
J’ai passé suffisamment d’heures à rédiger des recos pour blablater sur un concept alors que le graphiste avait fait la maquette en deux heures pour savoir que ces analyses sont plus généralement le pretexte pour justifier ses honoraires et essayer de convaincre le client.
2 juillet 2013 at 14:26
« Tous les bons que j’ai connus marchaient plus ou moins comme ça, par fulgurance. On trouve un fil et on le tire. »
Attention, là vous confondez avec Dr House et Don Draper de Mad Men, où ils arrivent à trouver la solution à leurs problèmes professionnels en observant leur sandwich au poulet. Nous ne sommes pas dans un épisode des Cinq Dernières Minutes où l’on trouverait L’Idée à n’importe quelle heure de la nuit en se réveillant en sursaut et en criant « Bon Dieu, mais c’est… Bien sûr ! » et en fonçant sur notre ordi ou notre carnet de croquis.
A la rigueur, pour un pitch publicitaire, passe encore, moi-même ça m’arrive, mais pour un visuel, non.
2 juillet 2013 at 14:28
Des noms (des bons, qu’on puisse juger…)
2 juillet 2013 at 14:44
Coller une reco sur un job fait à l’arrache en deux heures, ça s’appel faire de la merde, désolé. Heureusement on ne travail pas tous comme ça
2 juillet 2013 at 14:50
Je ne travaille pas du tout dans la créa, design et autre. Je suis chef de projet backend dirons-nous et franchement le discours de Christelle Mozzati me semble quand même un peu plus rassurant que celui d’
Alain Mevellec.
Un designer qui se pointe en me disant qu’il a eu l’idée du siècle en se tapant la tête contre la cuvette des chiottes me semble peu crédible et en effet très enfantin. D’ailleurs on dirait une sorte d’image d’Épinal de la créa. Le mec excentrique qui te pond un truc génial sorti du fin fond de sa caboche.
On a la même image chez le développeur. Le mec qui va te pondre une appli super dans le weekend car il a eu l’inspiration vendredi soir quand tout le monde a quitté le bureau.
Je ne dis pas que ce n’est pas possible mais que l’on ne peut pas fonctionner comme ça en général et de manière professionnel.
Je pense que tout travail demande une réflexion, des explications sur le besoin, l’identité visuelle, le positionnement etc …
Plus j’y réfléchis plus cela tombe sous le sens, on en vient même à se dire que Christelle Mozzati enfonce des portes ouvertes ! A voir les réactions apparemment non car certains continuent de croire que la créa ce n’est que de l’art, du Dali, du Pollock et que ceux qui ne sont pas d’accord n’y comprennent rien. La créa a ses raisons que la raison ignore…
2 juillet 2013 at 15:02
Merci Jérôme, ce que vous dites est en effet très bien senti… j’avais aussi l’impression d’écrire des poncifs mais malheureusement un bon rappel parfois ne fait pas de mal et il semble de mise
2 juillet 2013 at 15:07
Ha on arrive dans le vulgaire… Bientôt le point Godwin ?
2 juillet 2013 at 15:37
J’ai en effet hésité en effet mais j’ai pas réussi à caler une étoile jaune, un camp ou un four. J’ai pas eu l’inspiration. Mais je ne vais de suite m’allonger regarder un bon Derrick dans mon canap, je sur sur que ça va venir 😉
2 juillet 2013 at 16:06
Et ben voilà, c’est fait. Bravo, grande classe.
2 juillet 2013 at 16:19
Suis un peu frustré de n’avoir pas eu la primeur du recours aux Panzers pour mettre un peu d’ordre dans ces commentaires. D’habitude chez moi, ils se limitent à un affrontement sans merci entre ceux qui sont « pour » mon point de vue cynique-et-romantique-à-la-fois, et ceux qui trouvent que je suis totalement con
3 juillet 2013 at 15:34
Je n’ai pas encore lu la totalité des échanges et je pense ne pas aller plus loin, mais franchement, Alain, il ne faut pas t’étonné vu comment tu troll cet article. Des « bons » qui font du concours, je n’en connais pas à moins qu’ils soient défrayés pour le travail fourni en cas de non sélection, des bons qui s’y refusent, en revanche j’en connais quelques uns.
Ce principe est à gerber et c’est pour ça que « les bons » n’y vont que s’ils sont sûrs de rentrer au moins dans leurs frais, le défendre quand on se dit graphiste c’est troller. De toutes façons c’est comme tous les trucs cheap, au final on a un rendu cheap et on est perdant.
2 juillet 2013 at 15:14
Il faut passer au-delà des idées reçues. La création de son logo (et donc implicitement de son identité visuelle) est bien sûr un choix stratégique, nous sommes tous d’accord sur ce point. Comme le mentionne Aurels, lorsqu’on crée son logo, il faut impérativement réfléchir à son image de marque.
Ensuite, il y a différentes façons de créer un logo : agence traditionnelle, freelance, crowdsourcing…
Je travaille justement pour l’agence Creads, une agence de création participative qui fait appel à des créatifs du monde entier pour créer des logos, webdesign, mascottes, etc.
Dans notre cas, nous défendons le fait que la créativité est partout et pour tous. Donner la possibilité à un freelance français, un DA japonais et un étudiant en graphisme espagnol de travailler sur le même projet permet d’accéder à une créativité infini et surtout aux graphistes de s’enrichir culturellement.
Après le plus important est pour nous d’avoir des chefs de projets qui accompagnent le client pour répondre à un brief précis et trouver un logo qui réponde une problématique donnée.
Ce n’est pas parce qu’on fait appel à un grand nombre de personne, que la création ne sera pas pertinente au contraire, cela permet d’avoir le choix. Après, c’est encore une fois aux professionnels, c’est à dire aux chefs de projet, d’orienter les créatifs et les clients.
Il faut donc bien faire attention à qui on s’adresse, qu’on ait un budget important ou non, le choix de son logo n’est pas à prendre à la légère.
Certaines plateformes de crowdsourcing génèrent des logos gratuitement pour 24 € !!! Dans ce cas là, où est la créativité et surtout où est la valeur ajoutée de notre métier de communicants et de graphistes ?
A chacun de faire son choix !
2 juillet 2013 at 16:54
Creads… Il y a déjà tout écrit sur vous partout sur Kobone, les Graphisteries, etc.
Un peu de lecture pour vous : http://www.lesgraphisteries.com/2012/10/15/wilogo-creads-co-la-gangrene-du-creatif-par-le-crowdsourcing/ (n’hésitez pas à lire les commentaires aussi, il y a de belles histoires)
2 juillet 2013 at 17:16
Oui merci ! Je suis bien au courant.
Justement, quand on parle de crowdsourcing, il y a beaucoup d’idées reçues et on met souvent tous les acteurs dans le même panier. Ce qui est très dommage.
Ce qui est important de comprendre, c’est que pour créer un logo il faut faire le bon choix de prestataire.
Avant, il y avait uniquement les freelances et les agences. Aujourd’hui, il y a une multitude d’acteurs qui ont émergé grâce au web. Le crowdsourcing est une des nouvelles solutions qui s’offre aux annonceurs et qui permet d’avoir plus de choix.
C’est une excellente opportunité d’avoir accès à plusieurs pistes créatives.
Avant, certaines agences traditionnelles ou freelance avait peur de ce nouveau modèle. Aujourd’hui nous travaillons main dans la main avec ces acteurs. Le tout est de savoir innover, utiliser les nouvelles technologies qui s’offrent à nous et le faire bien.
Par exemple, nous rencontrons tous nos créatifs lors d’apéritifs, nous attribuons un chef de projet à chacun de nos clients, nous proposons des projets élites aux meilleurs créatifs repérés parmi la foule, etc.
Si vous êtes graphiste, votre inventivité et votre créativité doivent certainement vous permettre d’aller au-delà de ces préjugés et d’imaginer de nouvelles solutions innovantes pour réinventer notre façon de communiquer.
2 juillet 2013 at 18:15
L’idée qui veut que passer par le crowdsourcing soit une solutions pour avoir plus de choix est vraiment un argument bancal. Je suis allé voir plusieurs concours sur votre plateforme et effectivement il y a du choix mais vos « créatifs » tournent tous autour des mêmes axes. Avoir des lots de propositions qui se ressemblent toutes, tu parles d’une créativité ! Un graphiste pro qui travaille correctement fera autant de proposition au final (une fois les clones retirés) et il y aura des idées, des arguments, du services, du suivi. Une proximité que vous aurez du mal à avoir avec vos groupes de gens (quid de la fiabilité entre l’étudiant marketing, le mec en arrêt maladie et la personne en reconversion pro – moi aussi je répond par la caricature 😉 ). Donc l’ouverture, ce n’est pas forcément gage de fiabilité.
Par ailleurs, votre système étant ouvert à tous (du moment qu’il y a personne physique ou morale), comment ça se passe pour , par exemple, l’étudiant qui gagne un concours? Vous lui indiquez qu’il a obligation de déclarer ses gains ? Si il ne le fait pas, il est en infraction avec la loi, on est d’accord ? vous cautionnez ?
Je persiste à penser que « réinventer notre façon de communiquer », en fonctionnant avec des gens qui ne sont pas payés pour le travail fourni c’est de la fumisterie.
2 juillet 2013 at 19:38
Si on part dans la caricature, alors pourquoi une personne en arrêt maladie serait moins créative qu’une autre ?
Sans rentrer dans le débat qui n’a pas vraiment sa place sur cet article, le crowdsourcing est plus une manière de donner sa chance à chacun et même si certaines créations sont moins qualitatives que d’autres, elles seront modérées on non choisies par le client.
Personnellement, je travaille dans la communication et j’ai toujours aimé l’idée de pouvoir faire appel à ses consommateurs ou à une communauté donnée pour faire avancer ses projets. La force du web est justement de pouvoir connecter des personnes qui ne se seraient jamais rencontrer autrement !
Après libre à chacun de participer ou non. Quoi qu’il en soit, nos créatifs sont toujours ravis de pouvoir choisir les projets auxquels ils participent sans avoir à faire de prospection commerciale.
Pour votre question, effectivement les créatifs doivent déclarer leur gain. La plupart des étudiants en graphisme ont déjà un statut autoentrepreneur avant de s’inscrire sur Creads.
2 juillet 2013 at 18:22
« avoir plus de choix » : en quoi est-ce pertinent ?
Avoir plus de BONS choix et ne pas passer des heures à écarter bien trop de mauvais choix, ça ce serait un argument qui pourrait être discuté… Mais si c’est pour avoir un « rapport signal/bruit » encore plus faible…
Vous donnez 3 exemples de : « savoir innover, utiliser les nouvelles technologies qui s’offrent à nous et le faire bien » : des apéros, un CdP, mettre les meilleurs créatifs sur les projets les plus exigeants. Je suis tout ébaubi par tant d’innovation et de nouvelles technologies. Je me permet d’en rajouter un 4e : communiquer par mail plutôt que par fax Depuis que je travaille dans les nouvelles technologies, c’est une innovation que je trouve indispensable.
« idées reçues », « aller au-delà de ces préjugés » : ah ouais je me disais c’est tout de la faute de mes collègues infographistes… Quelle bande de réacs rétrogrades ! Sur ce je retourne développer mon inventivité sur http://monmacon.tumblr.com
3 juillet 2013 at 9:46
« Vous rencontrez TOUS vos créatifs » ?? Lors de vos apéros, je doute fortement que l’ensemble des 51764 créatifs que vous affichez viennent trinquer avec vous ! Ou alors dans ce cas j’aimerais bien être votre barman histoire de pouvoir faire fortune en une soirée 😀
3 juillet 2013 at 12:48
@aurels Justement je vous invite avec plaisir ! Ce vendredi il y a un apéro créatifs 😉
@PhilippeVay Bien sûr que le plus important est d’avoir de BONS choix ! Mais c’est toujours mieux sur un projet d’avoir plusieurs avis et visions. C’est pour ça qu’il faut toujours faire tester ses maquettes et autres.
Justement une des motivations de nos graphistes est de pouvoir comparer leur travail aux autres membres et s’échnager des conseils. Vous pouvez voir leur témoignage sur notre blog creads.org/blog dans la rubrique Paroles de Créa.
La liste des innovations n’était pas exhaustive, mais parfois la vraie créativité provient de notre capacité à nous adapter et pourquoi pas à savoir « rétrograder ». Ce n’est pas pour rien si le vintage revient régulièrement sur les poduims Mais plus sérieusement passer du virtuel à l’IRL fait partie des tendances fortes qui marquent les réseaux sociaux et notre société.
On s’en rend compte sur facebook par exemple. Au départ on privilégiait les campagnes sociales et maintenant les annonceurs vont de plus en plus vers une expérience webtostore où le virtuel rencontre le réel.
Merci pour vos remarques, c’est grâce aux critiques qu’on s’améliore ou du moins on essaye
2 juillet 2013 at 15:36
Vous avez tous un peu raison ! C’est pas plus compliqué !
Oui nous marchons par fulgurance, et tant mieux !
Oui le blabla est là pour assurer un certain niveau de prix !
Oui c’est mieux de travailler avec quelqu’un de physique pour un projet !
Mais même si je n’y mets pas les pieds, ces sites offrent une solution à des personnes qui veulent un produit de grande consommation, facile et pas cher !
Il y aura toujours du bas de gamme et du haut de gamme, à chacun de trouver son besoin.
En revanche l’article est intéressant et pointe les bons problèmes de ce qu’est un logotype.
2 juillet 2013 at 16:33
+1
2 juillet 2013 at 16:52
Vos clients seront ravis de savoir que vous écrivez l’argumentaire de comm’ après la création du logo :p
Concernant vos autres arguments j’ai l’impression de toujours voir les mêmes et de toujours répéter la même chose. Il ne s’agit pas de bas de gamme ni de haut de gamme. On ne parle pas de positionnement marketing et de gamme de prix. On parle de crowdsourcing et plus généralement d’appel d’offre non rémunéré. On parle de clients qui font travailler 50 personnes pour eux et qui au final n’en rémunère qu’un seul à des tarifs bien trop bas.
Pour information, 20 000 graphistes ont pondus depuis la naissance de Wilogo plus de 450 000 logos (ou créations) dont 2726 réellement vendues pour 1 376 k€ reversés au graphistes soit 68€ par graphiste.Et attention, on ne gagne pas à tout les coups. Wouhou \o/
Bref, pour l’instant je vois toujours les mêmes arguments.
Une petite vidéo pour vous remonter le moral : http://www.youtube.com/watch?v=gemQQ0-RSyQ
2 juillet 2013 at 17:00
Je remet un commentaire que j’avais écris sur un autre blog. J’étais très inspiré ce jour là :
« Il était une fois…une entreprise dirigé par Mr Câlin. L’entreprise de Mr Câlin avait des besoins en communication, un budget serré et des délais moyens. Elle décide donc de passer par une plateforme de crowdsourcing coloré où les licornes et les arc-en-ciel volent et scintillent de milles-feux dans le ciel. Oh ! Mais qu’est-ce qui se passe ? Est-ce un miracle ? Je ne sais par quel prodige mais une armée de graphistes (grave-fist dans leur cas) ayant la bave aux lèvres et l’assiette vide se rue sur le cahier des charges et travaille d’arrache-pied pour satisfaire Mr Câlin. Celui-ci est vraiment tout content de voir tout ces esprits créatifs travailler pour lui. Mais Mr Câlin ne se soucie pas de ça. Bah oui ! Graphiste c’est un métier de passionné. Mr Câlin choisit le projet qui lui convient et repart sous le bras avec son logo et sa charte graphique. Qu’en est-il des graphistes qui ont travaillé pour lui… ?
C’est là que le ciel s’assombrit et qu’un vilain Mr Chagrin (qui aime bien parler avec des tirets parce qu’il trouve ça plus didactique) vient te raconter la suite de cette histoire :
– Sur la nuée de graphistes qui ont bossé pour Mr Câlin, un seul a été rémunéré. Les autres ont travaillé pour rien.
– Le graphiste rémunéré ne touche pas l’ensemble du budget de Mr Câlin. La plateforme « Licorne & Arc-en-ciel » prend une part également.
– Le graphiste rémunéré a cédé, via la plateforme, ces droits d’auteurs.
– Le meilleur des graphistes de la plateforme est un vrai champion : il a fait plus de 6000 propositions de logo en 6 ans pour toucher 16 000€ soit un peu moins de 3€ par logo en brut. Il se dit, qu’au final, ce genre de plateforme c’est vraiment pas top. Parce que les 6000 propositions de logo il les a pas faites en 2h… »
Moralité de l’histoire : Des gens ont travaillé gratuitement pour une autre personne via une plateforme en ligne. Ils ont effectué un travail, sans être rémunéré. Je rappelle que les esclaves dans les champs de coton étaient logés et nourris.
2 juillet 2013 at 17:58
Je sais que je vais me faire allumer par les graphistes mais j’observe que de plus en plus de start-up adoptent des logos minimalistes qui se réduisent au nom de la société dans une font plus ou moins originale. Voyez facebook, Gilt City, jetsetter, Voyage Privé, c’est le plus souvent du noir sur fond blanc ou blanc sur fond coloré. C’est basique mais efficace.
A mon humble avis, il ne faut pas trop perdre de temps et consacrer trop d’argent au logo surtout en phase de création. C’est le genre de chose où on se fait plaisir mais qui n’apporte pas vraiment de valeur au client.
2 juillet 2013 at 18:39
Vous pensez sincèrement qu’un logo comme celui de Facebook n’a pas nécessité « trop de temps » ?
Un logo « minimaliste » comme vous dites sont tout aussi réfléchis que d’autres. Même si ce n’est « que » le nom de la société (le point le plus important quand même hein…) il a été réfléchi dans sa typographie (souvent créée pour l’occasion) dans l’espacement des lettres, la taille, la graisse la couleur, etc.
2 juillet 2013 at 19:14
Vous ne semblez pas être dans le domaine de communication donc je vous pardonne à moitié ce cliché. Mise à part Facebook, je ne connais pas vos exemples. Ça semble être effectivement des logos de start’up mais qui n’ont pas mis beaucoup de budget dans le logo. Mise à part ça, il faut combien de temps pour arriver à ça ? Combien d’allers-retours clients ? Combien de versions ? Le brief a changé en cours de route ? Bref, tout ça c’est du travail, de l’accompagnement client. Pas du vent.
Concernant Facebook, je pense que c’est le meilleur exemple qu’on puisse trouver car derrière un logo qui cache, aux yeux du grand public, une grande simplicité il y a une charte graphique énorme derrière sur l’utilisation du logo. Oui parce que ça n’est pas un scoop mais un logo seul n’est rien sans son application graphique et technique dans son environnement.
27 novembre 2013 at 15:09
Argumentation ridicule, et qu’entendez-vous par « minimaliste », un logo ,surtout minimaliste, demande souvent bien plus d’analyse qu’un autre, d’apparence plus complexe, mais je ne sais pas pourquoi on prête attention à vos propos, car vous n’êtes même pas un spécialiste de la communication d’entreprise, et pour tout dire les agences de com qui passent par creads et autre wilogo, me laisse perplexe sur leur capacité dans ce domaine très exigeant qui est l’image de marque. Une entreprise qui passe par un processus de créa cheap n’obtient qu’un résultat cheap. Il n’y a qu’a voir les logos produits par ces plates-formes low-cost. Cela n’empêche que faire bosser pour si peu, même des débutants je trouve cela odieux, quel que soit l’angle de vue. C’est pas plus glorieux qu’embaucher des stagiaires pour faire tourner une boite et faire du profit sur leur dos, à moindre coût… A bon entendeur
2 juillet 2013 at 18:01
« Dans notre cas, nous défendons le fait que la créativité est partout et pour tous. Donner la possibilité à un freelance français, un DA japonais et un étudiant en graphisme espagnol de travailler sur le même projet permet d’accéder à une créativité infini et surtout aux graphistes de s’enrichir culturellement. »
Mon Seigneur est trop bon !
Il faut arrêter de prendre les gens pour des lapins de 3 semaines, sérieusement. Quand quelqu’un du Crowdsourcing vient défendre son bifteck c’est toujours le même discours qui revient, mais qui y croit réellement ? Vous donnez la possibilité ceci, vous permettez cela … La vérité et que le « Perverted Crowdsourcing » fait travailler des centaines de personnes sans contrat de travail et sans salaire et ce en s’en mettant plein les fouilles.
Pour ce qui est de l’article et de la majorité des commentaires ils sont pertinents et reflètent bien le processus de création d’un logo, qui est le fruit de discussions, études et recherches en amont.
Alors certes rien n’est gravé dans le marbre, mais ne pas respecter certaines règles ou principes élémentaires et vouloir (penser) faire des économies en passant par des plateformes telles que celles citées dans certains commentaires est totalement ridicule.
A ceux qui pensent que les méthodologies de travail et de réalisation établies peuvent être ignorées, faites donc du pain en remplaçant la farine par du plâtre, vous m’en direz des nouvelles !
Sinon merci Christelle pour l’article.
Rod
3 juillet 2013 at 14:28
@Rod D’accord avec vous ! Je ne viens pas défendre le crowdsourcing dans son ensemble, il y a des bonnes et des mauvaises pratiques, c’est évident. A nous de tirer le meilleur de cette pratique.
2 juillet 2013 at 18:40
@Nicolas encore un cliché de l’industrie qui tend à te faire croire qu’un logo minimaliste ça prend moins de temps à faire. C’est en général, tout le contraire. C’est facile de faire des trucs moches dans tous les sens avec 150 couches, c’est beaucoup plus compliqué de faire simple, subtile, mais rester percutant.
Je rappelle aussi au passage qu’en plus de l’exécutif, sur un logo on paie les droits de diffusion et d’exploitation de leur oeuvre, qui seront plus ou moins élevés en fonction du support, nombre d’exemplaires, etc etc. Beaucoup d’illustrateurs et graphistes vivent d’ailleurs principalement sur le droit d’exploitation de leurs créations.
A mon humble avis, il vaut effectivement mieux consacrer son budget au début à avoir un produit efficace qui fonctionne. Mais… viendra un moment où il faudra le commercialiser. Dans ce cas, le logo deviendra très important puisqu’il va montrer la crédibilité de votre produit. Un logo wordart vieillot va donner l’image de votre produit qui va avec : vieux, pas sérieux et amateur. Si c’est l’image que vous souhaitez donner de votre produit, c’est votre choix. Mais c’est bien dommage.
Combien de fois avons-nous hésité à acheter sur un site en ligne, car le design sentait l’amateurisme, au point de nous faire nous demander si nous allons avoir le produit commandé ? La perception qu’ont les utilisateurs, même inconsciente d’un produit passe également par son image, son logo et son design. Difficile de le nier aujourd’hui. La valeur ajoutée n’est donc pas pour le client final, mais bien pour l’entreprise. Je vous mets au défis de lancer une startup aujourd’hui avec un produit web, avec un logo WordArt 😉
Pour preuve, l’inverse est également vrai, hélas parfois : un joli logo et design sympa peut amener des clients vers un service qui sera au final mauvais. Certaines boites misent d’ailleurs tout là dessus, sur une stratégie marketing et design forte, pour vendre du vent aux utilisateurs. Peut-être alors encore nier l’importance du design et du logo dans ce genre de cas ?
2 juillet 2013 at 19:02
Caricaturer mes propos ne sert pas vraiment votre argumentation.
Il ne semble pas avoir recommandé d’utiliser WordArt. J’ai dit que le nom de la société dans une font (pardon ce n’est surement pas le terme correct) bien choisie en noir sur fond blanc peut être suffisant dans bien des cas et donner un look good enough pour ne pas faire fuir les clients.
Et je n’ai pas parlé du design du site, uniquement du logo.
2 juillet 2013 at 19:36
De toute façon, un bon logo doit toujours pouvoir être exploité en noir et blanc.
D’ailleurs, quand on travaille un logo il faut toujours commencer par du noir et blanc (enfin c’est mon avis hein, pas la peine de troller 12h là dessus).
La base c’est de pouvoir facilement sérigraphier en 1 ou 2 couleurs. C’est hyper important, par exemple si tu t’appelles Red Bull.
Le truc que je déteste par dessus tout, c’est les dégradés dans les logos (encore une fois, ce n’est que mon avis).
2 juillet 2013 at 19:56
Et bien, les commentaires sont tout aussi intéressants que le post. Mais j’ai vraiment l’impression que dans votre branche, ça joue pas mal à qui à la plus grosse. Alors oui je ne m’y connais pas assez pour critiquer tel ou tel argument, mais à mon sens, vous faites beaucoup de chichi. Pour une majorité de personnes le fond apporte bien plus que la forme.
Je suis développeur Web dans une start-up sur Paris, et les creas qu’on reçoit parfois sont vraiment degueulasses. Simplement moche.
Vous ne trouvez pas ça dommage qu’on ai besoin d’explications pour apprécier votre travail ? C’est du temps perdu, et je le répète, du blabla pour certaines personnes.
Ceci dis je suis d’accord sur un point, un logo doit être unique. Mais arrêtez avec vos : ça doit représenter une idée etc etc, ou le bleu évoque la stabilité blablabla, c’est de la masturbation sur son propre travail, c’est tout.
Ensuite le crowdsourcing bien et pas bien. Effectivement pour un graphiste ça doit foutre les boules d’avoir bossé pour rien si la créa n’est pas retenue, mais que voulez-vous, c’est le jeu de la carotte. Et vous n’êtes absolument pas le seul corps de métier dans ce cas la.
Les graphistes gueulent beaucoup en ce moment j’ai l’impression. Prenez des vacances.
3 juillet 2013 at 9:19
Les créas dégueulasse existent hein, je l’ai dit plus haut. La créa doit se suffire à elle-même, ce qu’on explique surtout c’est le processus qui nous a amené à ça (et non « je me suis tapé la tête contre la cuvette des chiottes et ça a donné ça ». Heureusement, beaucoup de clients apprécient cette honnêteté. On n’est pas des artistes, on est des communicants, sauf qu’on fait des choses visuelles, alors ça paraît « facile ». Peut-être que si ça gueule beaucoup, c’est qu’il y a une raison
Sinon, pour le chichi et le blabla, c’est ton droit de ne pas y croire, mais tu dois être une bonne cible pour le neuromarketing 😉
3 juillet 2013 at 10:07
@Christelle > De loin le meilleur commentaire ! (oué tu m’a eu sur le neuromarketing ^^)
4 juillet 2013 at 8:30
J’ai pas mal d’idées moi, en me tapant sur la cuvette des chiottes
13 novembre 2013 at 16:11
Réponse typique d’un quidam qui vit pas de son métier de graphiste… Le reste c’est bon pour les journaleux web 2.0, ça fait du contenu à lire, quand on a que ça à foutre. Les sites genre creads et wilogo, c’est de la sous-création super-cheap quel que soit l’angle d’attaque du sous-marin, une plongée dans les abysses de la créativité, le contraire d’un bon brief, l’opposé d’une bonne analyse de l’existant. Et inutile de me sortir l’argument merdique, « oui mais j’ai vu des créas faites en 2h en agence du même niveau que grafist.con ». Savoir faire un logo qui correspond à une identité, c’est tout ce que ces sites de perverted crowdsourcing ne propose pas, car les scribouilleurs qui y pullulent ne sont PAS des graphistes pro, à part une portion congrue, qui finira par aller voir ailleurs quand il faudra vraiment vivre de son métier. Les « graphistes » qui défendent ce genre de pratiques commerciales douteuses en se réclamant du sérail me file la jaunisse, ils finiront je l’espère pour eux par y voir un peu plus clair, un jour, peut-être.
2 juillet 2013 at 20:50
Pour ceux que ça intéresse, je parle un peu du logo de Mapado (mes patrons avaient déjà choisi un logo — sans grande conviction — sur un site de crowdsourcing avant mon arrivée) et de mon process de création de logo (en anglais par contre) : http://blog.mapado.com/logo-design-process/
3 juillet 2013 at 9:40
Nicolas je ne caricature pas vos propose je reviens simplement au sujet de base qui a inspiré cet article à savoir les 300logos dont il est question au début. Difficile de nier que certaines ressemblent à du WordArt et pourtant on essaie de faire croire aux entreprises qu’il s’agit d’un choix pertinent pour leur communication.
3 juillet 2013 at 9:42
Je reviens mettre un peu mon grain de sel :
@Nicolas : Vous dites, je cite : « le nom d’une société dans une fonte bien choisie peut être suffisant ». Oui, c’est vrai. Mais encore faut-il bien la choisir ! Vous savez combien de polices de caractères existent dans le monde et sur le web ? On parle là de dizaines de milliers. Et croyez-moi, ce n’est souvent pas en parcourant le catalogue DaFont ou la liste des polices de Windows qu’on trouve la bonne. D’autant que la typo a aussi ses symboliques, son histoire, ses applications. On ne choisit pas une typo comme on choisirait un paquet de gâteaux dans un rayon de supermarché. Il faut connaître les aspects historiques, sémiologiques d’une typo, par exemple, le choix d’un empattement, celui d’une approche, d’une ligature, etc… Un logo doté d’une seule typo ne se choisit pas au hasard. Ou bien dans l’urgence, et dans ce cas on s’aperçoit vite du besoin de changement. Pensez-vous que si Zuckerberg avait choisi une Times New Roman ou une Comic Sans MS pour le logo de Facebook, celui-ci aurait eu le même impact ?
@Alain Au-delà de votre argumentaire que je réfute en de nombreux points (notamment sur vos méthodes de travail – personnellement, bien souvent j’adapte le noir et blanc en fonction de la versino couleur que j’ai créée), je souris quand vous dites « Le truc que je déteste par dessus tout c’est les dégradés dans les logos ».
Oui, il fut un temps où les logos se devaient de se limiter à 1, 2, voire 3 couleurs (pour les entreprises les plus riches), pour des soucis de coût d’impression et de compatibilité monochrome (difficile de faire ressortir un dégradé sur fax ou sur Minitel), mais avec l’évolution et la baisse des tarifs des techniques d’impression, on tolère (voire prône chez certains) l’utilisation du dégradé dans les logos. Aujourd’hui un logo se doit avant tout d’être reconnaissable, mémorisable, et adaptable.
Par ailleurs, vous dites avoir créé et été à la tête d’une agence de communication durant une dizaine d’années. Mais vous n’évoquez pas les raisons qui vous ont poussé à arrêter et entreprendre dans des start-up. Peut-être souhaitez-vous que le terme « faillite » reste entre nous et ne dévoile pas un problème lié à la qualité ou à vos méthodes de travail ?
@Laurent vous parlez d’un logo comme « …d’un produit de grande consommation ». Mais que ne doit-on pas lire ! Je ne suis pas persuadé que vous ayez saisi le sens de l’expression « grande consommation ». Encore une fois, on ne va pas acheter un logo comme on va acheter une baguette chez son boulanger. De même que Mme Michu n’aura pas besoin d’un logo pour faire sa popote. C’est pour cela que vous ne trouverez pas de logos en vente dans les rayons d’Auchan. Ce n’est PAS un « produit de grande consommation ».
De mon point de vue, le problème du crowdsourcing, (et Alexandra de Creads connaît mon point de vue pour l’avoir souvent lu sur Twitter ou sur mon blog) réside en deux points :
– D’une part, ce côté « Tout le monde peut faire un logo » alors qu’en réalité, non (on a trop tendance à cantonner le travail du graphiste en « profession intellectuelle », pourtant c’est une profession également très technique qui ne s’apprend pas en un jour et pour laquelle il ne suffit pas de réfléchir pour obtenir un résultat de qualité) – Et puis une entreprise ne doit pas avoir un logo, mais une identité visuelle, une charte graphique cohérente, et cela, Creads et consorts ne le proposent pas.
– D’autre part, le problème du suivi client, qui si j’ai bien compris, n’est pas effectué par le graphiste vainqueur mais par vos propres services, ce qui décrédibilise de façon grossière le travail et l’expertise d’un véritable designer graphique dont les connaissances vont normalement au-delà de l’outil Plume d’Illustrator et permettent un véritable accompagnement pré et post-créa.
@Dorian (qui a commenté pendant que je rédigeais tout ceci) : « les creas qu’on reçoit parfois sont vraiment degueulasses » –> Changez de prestataire !
« Mais arrêtez avec vos : ça doit représenter une idée etc etc, ou le bleu évoque la stabilité blablabla, c’est de la masturbation sur son propre travail, c’est tout. » –> Je vous invite fortement à vous renseigner sur ce qu’on appelle la sémiotique visuelle, la psychologie de l’image, si vous préférez. L’image, les couleurs, les formes, jouent avec l’inconscient, et le blabla existe pour justifier par rapport à cette sémiotique les choix effectués.
« Et vous n’êtes absolument pas le seul corps de métier dans ce cas la » –> Alors là je serais curieux de savoir dans quel autre corps de métier on peut trouver le même principe de fonctionnement (les sites de stock photo ? Ceux du type Envato ? Mais ils ne proposent pas de concours, c’est une place de marché, tout comme eBay, c’est différent !)
Je peux comprendre la petite PME qui démarre et qui ne peut pas mettre plus de 400/500 euros dans la création de son identité visuelle
Bref, tout ça pour dire que de toutes manières, tant qu’il n’existera pas une véritable reconnaissance du métier de designer graphique en France, reconnaissance qui existe dans pratiquement tous les autres pays, et que le public et les décideurs ne se rendront pas compte qu’il s’agit d’un métier et non d’un hobby, alors là on aura fait de gros progrès et le crowdsourcing graphique aura du souci à se faire.
Hélas ce n’est pas encore pour aujourd’hui.
3 juillet 2013 at 12:04
Ha encore des coups bas
Oui j’ai déposé le bilan de mon agence après dix ans d’aventure. Et alors ?
C’était une belle agence spécialisée dans l’entertainment (cinéma, musique, jeux vidéos, ce genre de choses). A la fin, il y avait 25 salariés et on faisait de très belles choses, notamment des affiches de films pour Wong Kar Wai ou Miyasaki. Beaucoup de choses dont je suis encore fier aujourd’hui.
Tous les ans on installait l’agence à Cannes (on emmenait les scanners, les G5 et les imprimantes, tout quoi). C’était franchement un métier de rêve.
D’ailleurs, puisqu’on parle de logo, c’est moi qui ait dessiné celui d’Allociné, encore en vigueur aujourd’hui (le ticket avec le téléphone, parce qu’à l’époque, Allociné c’était uniquement par téléphone).
Je me suis planté pour deux raisons : un dépôt de bilan fracassant d’un éditeur de jeux vidéo chez qui nous avions une grosse ardoise et la montée du téléchargement illégal qui nous a privés très rapidement de nos clients dans la musique.
J’avais aussi 3 enfants et ça devenait intenable de bosser 10h par jour week-ends compris. A un moment j’ai fait un choix, je suis parti en province et je le regrette pas
Bref, c’est totalement assumé, je ne fais aucun mystère là dessus et surtout, ça n’a rien, mais alors rien à voir ni avec la qualité du travail que nous fournissions, ni avec le sujet de cette discussion.
3 juillet 2013 at 12:07
Soit, vous m’en voyez navré, notamment pour vos 25 salariés qui se sont trouvés privés d’emploi. Ce n’est pas un « coup bas » (si je voulais, des coups bas j’en ferais à la pelle, mais ce n’est pas dans mes habitudes), simplement une interrogation à laquelle vous avez répondu.
3 juillet 2013 at 12:59
@Aurels Je suis tout à fait d’accord avec ce que vous dites, mais je pense que parler théorie du design, choix typographique, symbolique des formes et des couleurs à des gens qui n’ont aucunes considérations du travail créatif est malheureusement une perte de temps. Vous savez ce que l’on dit sur le fait de vouloir faire avancer un âne !
Là ou vous faites erreur, c’est lorsque vous dites que le peverted crowdsourcing ne touche que le graphisme. Certes c’est le secteur qui est clairement le plus touché, mais regardez un service comme « Amazon Turk » (un bien drôle de nom, d’autres auraient peut-être préféré argentin, japonais ou espagnol), le système est le même. Ce principe véreux de concours existe également dans le développement, à celui qui réalisera la meilleurs application … Toujours pareil.
Pour ce qui est des places de marché, le fond reste le même, et il y a aussi une compétition qui est mise en place où beaucoup restent sur le carreau (rien a voir selon moi avec Ebay donc).
De plus parler de « places de marché » pour ce genre de places d’exploitation des masses est une escroquerie. Demandez au maraîcher ou au fromager qui vend ses productions, sur la place du village le samedi matin, s’il continuerait de le faire, si le maire du village taxait chaque vente à hauteur de 60%, s’il le maire le contraignait à l’exclusivité sous peine de voir sa taxe monter à 75%, et s’il devait vendre ses produits au milieu de mille autres marchands identiques à lui.
Le perverted crowdsourcing est et restera une escroquerie quelle que soit le nom qu’il se donne ou les secteurs qu’il vise !
3 juillet 2013 at 17:51
« Pensez-vous que si Zuckerberg avait choisi une Times New Roman ou une Comic Sans MS pour le logo de Facebook, celui-ci aurait eu le même impact ? »
OUI! Pensez-vous vraiment que le succès de Facebook est lié au choix de la font du logo ???? Jettez un oeil sur la première version de ‘thefacebook »…
3 juillet 2013 at 21:52
Non, un bon produit ne se limite pas à un bon logo, et heureusement. Mais vous prenez le problème à l’envers là. Ce qu’on essaye de vous dire, c’est qu’aucune des boîtes citées n’a laissé de place au hasard dans la conception de son logo. Facebook compris. Même si ça vous paraît simpliste, le logo de Facebook doit être identifiable immédiatement (notamment son « F » repris partout) et surtout, SURTOUT, universel. Le choix d’un logo-typo est donc parfaitement justifié et bien senti, même si ce n’est pas le plus original du monde.
3 juillet 2013 at 13:45
Plus simplement vous ne croyez pas que ces histoires de 300 logos c’est pour les pigeons ? Pour ceux qui montent des trucs (j’appelle même pas ça une boite) vite faits et qui n’iront pas très loin ? Dans tout offre il y a toujours la norme, le luxe, le low cost et les arnaques. Au final dans tous ses commentaires avons nous un seul exemple d’une belle pme à succès dont le logo émane de ce genre de « prestation ?
4 juillet 2013 at 8:37
Si ! 😀
4 juillet 2013 at 10:00
hum, beaucoup de ref de belles boites quand même…
quelques exemples que j’ai en tête :
– autoreflex.com
– lelynx.com
– stackoverflow.com
certaines stations de ski, communes…
3 juillet 2013 at 14:31
Merci à Guilhem pour cet article. A travers les questions soulevées vous mettez en avant la nécessité d’avoir de réels feedback sur les outils à utiliser !
3 juillet 2013 at 15:55
Super les commentaires. Un peu à coté de la plaque , à mon avis.
En gros les graphistes qui se considèrent « pro » gueulent contre les « amateurs », du crowdsourcing ou freelance étudiant ou en arrêt-maladie. Le discours : on fait un boulot de qualité qui prend du temps, n’est pas à la portée de tout le monde , qui vaut assez cher. En filigrane : les clients ne s’en rendent pas compte, on devrait être mieux payés.
Désolé mais ça ressemble beaucoup au discours d’artistes (je connais bien, j’ai des proches dans ce cas) : « être artiste c’est un vrai boulot , il y a une démarche sur plusieurs années, on a droit à de la reconnaissance et on devrait être mieux payé (ou même payé tout court) »
Par ailleurs, il me semble qu’il s’agit d’un service BtoB, il y a de la concurrence et les clients choisissent. Alors OK les graphistes « pro » mettent en avant leurs arguments, qui sont certainement compris de certains clients, mais s’ils sont si présents dans les commentaires, n’est-ce pas parce que leur situation économique est difficile ? N’est ce pas parce ce qu’ils ont de plus en plus de mal à trouver des clients avec les tarifs « mérités » ?
Si ces graphistes vivaient bien , il y aurait sans doute moins d’agressivité dans les propos. On sent la peur de l’avenir et c’est normal.
Il y a d’autres professions dans le même cas : les photographes « pro » qui gueulent contre les amateurs et les sites à 0.50 €/photo. Les journalistes « pro » qui ne trouvent plus de journaux pour les embaucher et une situation où n’importe qui diffuse de l’info n’importe comment . Et plus généralement , plein de secteurs économiques qui sont bouleversés par internet et par l’innovation de business model. Vous allez voir le discours que vont tenir les opticiens quand tous les clients iront sur internet acheter 3 ou 4 fois moins cher les lunettes ; » Oui , mais nous il y a un vrai service , des essais , du professionnalisme, les lunettes ça ne s’essaie pas avec un logiciel pourri et une vague photo etc…. »
Le monde bouge assez vite en ce moment , je dirais. Il va y avoir pas mal de pro laissés sur le bord de la route. Dire « cétait mieux avant », « c’est la faute aux clients, ils ne comprennent rien » , « ce sont des escrocs, des exploiteurs », descendre la concurrence low-cost dans des posts ne sert pas à grand’chose. Au contraire, ça enferme la réflexion dans un cadre étroit.
Il va falloir être créatif. Au niveau business .
3 juillet 2013 at 17:26
Enfin une vision réaliste.
Les clients sont peut-être idiots, irrationnels et exploiteurs mais ce sont eux qui décident et donc par définition ils ont raison.
Personnellement, enfermé dans nos bonnes vieilles convictions françaises « tout travail mérite salaire », « la qualité ça se paye » et bla bla bla, j’ai dû me faire violence pour admettre cela,
Alors vous pouvez continuer à avoir le discours d’Air France face à Easyjet, d’Orange face à Free mais on connait le résultat. Lequel d’entre vous n’a jamais utilisé une compagnie low cost au motif que c’était de l’exploitation des personnels volants ?
Si le client a décidé que le juste prix pour un logo « good enough » c’est 100€, 50€ ou 10€, et que « les aspects historiques, sémiologiques d’une typo, le choix d’un empattement, celui d’une approche, d’une ligature », il en a que faire (désolé Aurels) à vous de trouver le business model qui convient.
Personnellement je serais graphiste, je ferais le logo gratuitement pour mettre un pied chez le client en estimant que si mon travail est apprécié, 5% à 10% d’entre eux vont naturellement revenir vers moi pour le design de leur site ou leurs autres besoins graphiques.
Oui 90 à 95% vont vous « exploiter » mais le comme le dit calculman, le monde change et le business aussi.
3 juillet 2013 at 21:47
Faire un logo gratuitement en avec l’espoir de pouvoir bosser après ? Je vais demander à mon carreleur de me faire une pièce, peut-être qu’il aura l’espoir de faire toute ma maison 😉
Sinon, je comprends les arguments réalistes du low-cost, s’il y a une offre, c’est qu’il y a une demande. Personnellement, je ne suis pas foncièrement contre le crowdsourcing, du moins du point de vue du créateur d’entreprise (me tombez pas dessus copains graphistes^^), puisque j’ai déjà eu deux clients qui ont fait appel à Wilogo pour leur logo, et qui ont choisi de travailler avec un graphiste dès qu’ils ont eu les moyens ET qu’ils avaient rencontré quelqu’un de confiance.
Je comprends la difficulté de trouver un prestataire de confiance, dont on est sûr qu’il fera le job. Le tout, en tant que professionnel, est de savoir rassurer le client en lui montrant qu’on ne le laissera pas insatisfait.
Acheter un logo, c’est comme acheter une cuisine : on peut acheter du Casto, du Ikea, du Cuisinella, du Schmidt, avec un travail de conseil, de conception et de finition qui va avec le prix alloué.
5 juillet 2013 at 12:39
@Nicolas :
Un logo est une image et est donc sujet au droit d’auteur. En toute logique, vous ne pouvez donc pas avoir deux logos identiques (sinon il y a contrefaçon). Créer de façon unitaire, ça coûte toujours plus cher, et dans le cas d’un logo, rien que le temps consacré à vérifier que l’on ne contrefait pas la création d’un autre prend du temps et à un prix. Par ailleurs, on a parlé de beaucoup de choses, mais pas des incontournables : les charges. Un graphiste déclaré, paie charges, impôts et a des frais (matériel, logiciel, etc.) Vous comprendrez facilement qu’en tenant compte de ces aspects, il est difficile, quand on travail normalement, de pratiquer certains prix. Les logos à 100, 50 ou 10 euros, c’est juste bon pour ceux qui bossent pour la gloire et se nourrissent en mangeant des salades de pissenlits. Pour ceux qui nous vantent les vertus de l’outsourcing et du lowcoast en matière de logo, sachez qu’il n’est pas rare de tomber sur des contrefaçons et des plagiats. En utilisant ces productions en France, vous prenez donc des risques. Ca n’est pas un argument central (quoique) mais ça peut rentrer en ligne de compte selon la nature de votre activité.
Donc, si on en revient à nos 300 logos à 7 euros, je ne crois pas trop m’avancer en disant qu’il y a un vrai risque de contrefaçon avant même de parler des autres problèmes de ce genre d’offre.
Donc, les clients ne sont pas des idiots, ils sont juste souvent mal informés, ou désinformés par des gens qui ont une vision plutôt fantasmée de notre profession. En prenant pèle mêle tout un tas d’exemples de professions, jamais il ne me viendrait à l’esprit d’expliquer à ces gens comment ils doivent exercer leur professions et pratiquer leurs prix sous prétexte que je saurais comment leurs métiers fonctionnent. Je ne me vois donc pas aller négocier avec mon banquier ou mon plombier dans cet état d’esprit (« en soudant différemment, on peut réduite le prix monsieur, si si ! » … la blague !). Le graphisme, c’est une des rares discipline ou des gens se permettent de venir expliquer aux graphistes qu’ils ont tout compris, qu’ils savent mieux qu’eux comment ça doit fonctionner, qu’ils savent mieux qu’eux quels doivent être les prix ; c’est bien regrettable.
Alors Nicolas, si vous étiez graphiste, vous feriez le logo gratuit pour mettre un pied chez le client. Sur le papier, pourquoi pas, mais dans la réalité ça ne fonctionne pas comme ça. Un client qui a eu son logo gratuit, il ne va pas s’arrêter en si bon chemin, il va essayer d’avoir le reste de sa Com à l’œil, ou à prix cassé. Si ce n’est pas vous qui le faite, ce sera un autre. Je serais curieux de voir votre démonstration et le temps que vous tiendriez avant d’abandonner cette méthode (surtout que la qualité dont vous parlez, elle ne passera pas par du logo fait à la va vite). Par ailleurs, après avoir fait du lowcoast ou du gratuit, vous aurez toute les peines du monde à vendre la suite au prix normal, vous seriez surpris de voir à quelle vitesse le client va vous faire manger votre costume et remballer votre argumentaire. Quand on démarre dans ce métier, on test tous le produit d’appel, et en général on s’est tous ramasser une gamelle.
Mais vous avez raison, le monde change, mais pas forcément en bien. Le pensé business on a vu depuis deux ou trois décennies le peu de réussite que ça a engendré (sauf pour quelques-uns). On peut donc subir le système ou en être réellement l’acteur. En graphisme, être acteur, c’est d’informer les clients, sans relâche, de l’intérêt qu’ils ont de travailler avec des professionnels dans une relation équilibré de prix / prestation.
Alors, vous n’êtes pas graphiste, vous ne le serez sans doute jamais, et je crois qu’il faut arrêter tout simplement d’imaginer ce que c’est de l’être.
Merci.
5 juillet 2013 at 12:42
Merci de supprimer ou d’éditer mon commentaire c’est une erreur de copier / collé
Ma réponse commence à partir de « @nicolas » 😉
(si c’est possible d’éditer ma réponse, le début du texte étant déjà une précédente réponse)
Merci d’avance !
13 novembre 2013 at 16:23
L’argument de merde classique : « Personnellement je serais graphiste, je ferais le logo gratuitement pour mettre un pied chez le client en estimant que si mon travail est apprécié, 5% à 10% d’entre eux vont naturellement revenir vers moi… » Ben non justement, un client qui a eu un boulot de qualité pour gratis va naturellement chercher à avoir le suivant pour le même tarif, logique il sait qu’avec vous c’est possible, et c’est là limite de ce genre de calcul foireux : Quid du créa qui a une majorité de ses clients qui demande du logo gratis? Mieux vaut être indemnisé par pole-emploi ou avoir un compte en banque bien rempli… pour pouvoir encore travailler gratis
4 juillet 2013 at 10:33
@calculman, @Nicolas, @Christelle > Encore une fois je ne pense pas que le débat se situe au niveau du positionnement marketing. Si il y a une demande en low-cost, il y a aura une offre en low-cost. Et c’est tant mieux que toutes les personnes soient satisfaite. Et je pense que dans l’esprit de chaque consommateur (merde j’ai dis le mot…je vais me flageller avec une chaîne de vélo) on sait ce qu’on achète quand on se dirige vers telle ou telle offre.
Ce qui n’est pas normal, et je me permet d’insister lourdement là dessus car nos camarades calculman et Nicolas élude bien gentillement le problème, c’est bien de faire bosser des gens pour rien. Je répète : ON FAIT BOSSER DES GENS RIEN. RIEN. NADA. QUETCHI. WALOU. On peut se battre des heures et des heures pour savoir si on se prend pour des artistes ou pas, la finalité de la chose c’est qu’on a aussi faim et qu’on ne se nourrit pas d’un grand bol d’air chaque matin.
@Calculman > Je lis entre tes lignes que tu penses qu’on est gracieusement payé pour notre travail (réf. : « qui vaut assez cher »). Je me demande si tu remets également en cause le tarif/horaire d’un plombier, électricien, plaquiste, etc.
Bref, oui nous sommes pas les seuls touché et il y a d’autres corps de métier qui sont autant dans la merde que nous c’est juste qu’on a décidé d’ouvrir nos gueules que ça vous plaise ou non.
4 juillet 2013 at 20:05
Est-ce qu’il ne serait pas plus efficace de baser votre argumentaire sur « les clients vont avoir un résultat de merde à ce prix » plutôt que sur « on est pas assez payés » (pour caricaturer) ? Il aurait sans doute plus d’impact.
J’ai l’impression que se plaindre de votre condition dessert votre cause plutôt que de la renforcer. Ne serait-ce qu’en voyant le tumblr « Mon maçon » qui tourne beaucoup ces temps-ci : il est rarement fait état de la perte pour le client, ça ne le pousse pas à changer les choses.
Après j’ai tendance à penser que l’interlocuteur est un sale égoïste jusqu’à preuve du contraire. Peut-être que je me trompe…
5 juillet 2013 at 8:53
Dernier mot :
Nicolas Gallé et Alain Mevellec, je suis de nature très curieuse j’ai donc décidé de faire des recherches sur Google. Et je dois vous dire que je suis vraiment très étonné de vos propos au vue de vos parcours…
5 juillet 2013 at 9:34
Ne t’arrête pas en si bon chemin de calomnie marroon. Balance ! Fais des révélations fracassantes ! Met-nous dans l’embarras afin de nous clouer le bec définitivement ! Avec mon passé si trouble, je tremble…
Plus sérieusement il me semblait que nous étions ici dans l’échange d’idée. Je peux critiquer les points de vue mais en aucun cas les personnes. Qui tu es ne m’intéresse pas et j’ai autre chose à faire qu’enquêter sur ton compte. Il faut croire que tu es dans une situation critique pour t’abaisser à cela.
Guilhem, tu modères ton blog comme tu l’entends, mais il ne me semble pas que sortir du débat d’idée pour aller sur le terrain de l’attaque personnelle soit une direction souhaitable.
5 juillet 2013 at 9:57
Aucune calomnie et révélations fracassantes à faire, je te rassure. C’est marrant que tu te mettes sur la défensive et que tu montres les dents. Peut-être qu’un smiley à la place des points de suspension aurait eu un autre effet sur ta réponse.
Nous sommes dans un débat d’idées mais j’aime à me renseigner sur mes interlocuteurs pour voir si leurs paroles ne sont pas en contradictions avec leurs actes. À la vue de ton énervement je constate que j’ai peut-être touché un point sensible.
Quoiqu’il en soit, aucun argument valable à été fait en retour de mes/nos nombreux arguments. J’attends toujours.
5 juillet 2013 at 10:20
@marroon : Bon, on s’égare un peu là mais je ne « mets pas en cause » le tarif horaire de personne. Toi et moi vivons en France, confortablement avec une sécurité (sociale) appréciable, des biens matériels etc…etc…
PIB/hab/an env. 30000 $ quand la moyenne mondiale est 3 fois moins (en passant la Chine doit être juste en dessous de la moyenne mondiale) et l’Afrique sub-saharienne à 2000 $/hab/an.
Penses tu que nous devons cette position au sommet à notre travail acharné, à notre créativité fabuleuse, à notre sens des affaires ultra pointu ? Ou simplement à une situation historique et à l’exploitation des richesses naturelles du reste du Monde et celles de travailleurs moins chers (qui sont pour certains satisfaits de voir leur condition de vie s’améliorer) ?
Pour parler de ceux qui ont faim, il y a environ un milliard de personnes qui ont faim tous les jours et un milliard (souvent les mêmes) qui n’ont pas d’eau potable.
Alors , tu as tout à fait le droit de gueuler parce que l’ordre des choses est en train de bouger et que ça touche ta profession et peut être ton revenu. C’est légitime, c’est normal et avec un bon lobbying, un peu de réglementation et de corporatisme ça peut faire gagner des années. Pour les graphistes ça me parait plus difficile que pour les dockers, les cheminots ou les contrôleurs aériens.
Dans un monde idéal, tout le monde touche une allocation universelle par répartition de la richesse totale et soyons optimistes il y aura encore des gens qui travaillerons pour rendre service aux autres (leur faire des super logos par ex.).
Dans la réalité, un travail n’a de valeur que si quelqu’un est d’accord pour le payer. L’autre solution c’est d’obliger les gens à payer (par la force, par l’impôt, par le monopole ….)
Ouh là ! Faut que je me recouche, je suis peut être un peu pessimiste aujourd’hui 😉
Pour revenir au sujet, les gens qui travaillent pour « NADA, WALOU » pour les sites en question, on les a forcé , ils sont stupides, ils aiment travailler pour rien ? Ils se font exploiter de façon injuste et immorale et il faut faire voter une loi pour interdire ce type de business ? En France , bien sûr , pour commencer ! Tu as un avis, une solution ?
5 juillet 2013 at 10:30
Non mais alors là on atteint des sommets !! Quel rapport entre le problème ici présent et les enfants qui meurent de faim dans le monde ?? Faut arrêter de nous ressortir ça à chaque fois que quelqu’un se plaint !! Chacun se plaint à son niveau parce que chacun a un problème à son niveau : Je ne serais pas choqué d’entendre un milliardaire se plaindre du manque de pistes d’hélicoptère près de son golf, tout comme je ne le serais pas (bien sûr) en entendant la plainte d’un enfant affamé dans le sub-Sahara.
Comme je dis, chacun se plaint à son niveau. Ne comparons pas ce qui n’est pas comparable !
De même il faut arrêter de tout rapporter à un passé qui n’est plus, en l’occurrence là tu parles de la colonisation et de l’esclavagisme des peuples africains. Je ne vois pas le rapport avec le présent débat.
Je doute fortement que les populations dont tu parles aient quelque chose à faire du problème du crowdsourcing en France.
5 juillet 2013 at 11:21
1er, 2e, 3e et 4e paragraphe, hormis le gros hors sujet et l’argument un poil populiste pour l’utilisation que tu en fais sur cette thématique là, je suis d’accord avec toi sur le fond. Je vais pas plus m’étendre là-dessus sur le problème de répartition des richesses et le problème de la faim dans le monde parce que c’est hors sujet dans le débat qui nous anime (même si tout est forcément lié). Si tu veux parler de ça, on peut le faire mais en privé alors 😉 Mais tu prêches un convaincu là.
Pour le dernier paragraphe, on attaque enfin des questions intéressantes et merci de les imposer. En ce qui concerne de forcer les gens, je pense que c’est la conjugaison de plusieurs facteurs :
– un manque évident de formation de la part des écoles.
– un marché très difficile et concurrentielle.
– un rapport de force et un appât du gain accru.
– …(il y en a très vraisemblablement d’autres)
Effectivement, on ne force personne à participer à ce genre de plateforme. Directement, non. Mais indirectement, oui. Pourquoi ? Pour quelle raison une personne avec ou sans qualification se retrouve à balayer les rues* ? C’est son rêve ou il n’a pas le choix ? Si il n’a pas le choix c’est qu’il est indirectement forcé de faire ce métier. Pourquoi il y a du monde sur ces plateformes ? Parce qu’ils n’ont pas le choix.
Ce business est déjà réglementé dans certains pays mais profite d’un vide juridique en France. Nous (membre de Kobone, communauté de créatifs) avons déjà écris plusieurs courriers aux différents ministres en charge de ces dossiers. L’affaire suit son cours.
* Aucune condescendance de ma part sur ce métier ni sur aucun autre métier. Il n’y a pas de sot métier.
5 juillet 2013 at 12:35
@aurels et marroon : j’ai prévenu dès le départ que c’était hors sujet et je l’ai rappelé à la fin.
Et en même temps…
Je suppose que des graphistes « pro » salariés dans une boite cubaine, bulgare ou sénégalaise (vu les réactions , je précise que ces pays sont pris au hasard pour illustrer, que je peux me tromper, que je ne mets rien en cause etc…), touchent moins qu’un graphiste « pro » salarié en France. Ça ne m’étonnerait pas si aujourd’hui ces différences atteignaient un ordre de grandeur de 3 ou 4 fois moins. Est-ce que leur travail à moins de « valeur » que celle d’un graphiste français ?
Et ça c’est bien en lien avec la situation d’inégalité dans le monde.
Évidemment , ils vont proposer leur compétences sur le marché français. Peut être à titre individuel sur les sites de crowdsourcing. Peut être en tant qu’entreprise avec un business model « gratuit » d’abord parce que ça coûte moins cher qu’avoir des commerciaux sur le terrain. Et c’est pas la « reconnaissance officielle » par l’administration française que graphiste c’est un vrai métier qui changera quelque chose.
Alors Aurels, ce que je veux argumenter c’est que la plainte « à votre niveau » de graphiste de pays riche est complètement à coté de la plaque. Aujourd’hui tout travail fait sur un ordinateur, n’importe où dans le monde est comparable, justement. Et le niveau de revenu que vous estimez normal est lié au fait que vous vivez en France (pays dans les plus riches du Monde , encore une fois) plus qu’à une différence de qualité pour le client (et je ne dis pas non plus que les 3000 logos à 2 € sont équivalents au logo de Pole emploi, bien sûr)
http://atelierlinux.regards.free.fr/scandale_logo.shtml
5 juillet 2013 at 13:18
@calculman « Je suppose que des graphistes « pro » salariés dans une boite cubaine, bulgare ou sénégalaise (..) touchent moins qu’un graphiste « pro » salarié en France. Ça ne m’étonnerait pas si aujourd’hui ces différences atteignaient un ordre de grandeur de 3 ou 4 fois moins. Est-ce que leur travail à moins de « valeur » que celle d’un graphiste français ? »
Là, on n’est pas sur une question de valeur du travail, on est sur une question de niveau de coût de la vie selon les pays : oui, un graphiste bulgare va certainement gagner 3 ou 4 fois moins d’argent qu’un graphiste français, mais il va aussi certainement payer 3 ou 4 fois moins de loyer, selon le coût de la vie dans son pays. Ton exemple est stérile.
Quant à ton exemple concernant le coût du logo de Pôle-Emploi, voilà l’un des plus parlants en terme de « scandale-auquel-tout-le-monde-crie-sans-savoir-vraiment-de-quoi-il-retourne » : les 500 000 euros facturés ne concernaient pas seulement la création du logo, mais également la déclinaison de la charte graphique et TOUS LES SUPPORTS pour les 1000 bureaux et agences : enseignes, signalétique intérieure et extérieure, papeterie (en-têtes, cartes de visite, enveloppes, etc…), goodies (oui, Pôle-Emploi a aussi des stylos et des trucs du genre), peinture, etc… Effectivement, vu comme ça, pour 1000 agences, la facture peut vite monter à 500 000 euros (soit 50 000 euros par agence/bureau/direction régionale pour tout refaire).
Mais ça, personne ne le voit, parce que beaucoup de gens ne voient que le logo et pas ce qu’il y a autour, ils ne voient pas tout ce sur quoi ce logo est apposé.
C’est cela aussi qui fera la différence entre un graphiste « crowdsourceux » et un graphiste « traditionnel » : le premier ne va devoir créer qu’un logo tandis que le deuxième va aussi s’atteler à toute la charte graphique, l’identité visuelle et l’accompagnement de sa mise en place. Soit pas mal d’heures (de jours) de boulot en plus et par conséquent un budget plus important, mais aussi un résultat global beaucoup plus soigné et cohérent puisque supervisé par la personne à l’origine du design.
5 juillet 2013 at 14:57
Le logo de pole emploi , je le cite parce que justement , ce ne sont pas des clients qui vont aller sur un site crowdsourcing. ce sont des clients qui peuvent (qui pouvaient) mettre ces budgets pour un service complet pro etc. etc. au tarif français. Sur ces contrats, j’espère que ces agences ont correctement payé leurs salariés.
Mais la grande majorité des start up et PME n’est pas dans ce cas. Et ce que tu ne comprends pas, c’est qu’un client se renseigne rarement sur le niveau de loyer des salariés de l’entreprise qui lui propose un devis.
Ou pour me répéter : que le niveau de revenu que tu estimes normal est moins lié à ton professionnalisme qu’au pays où tu habites et ce, sans remettre en cause la qualité, le temps de travail et la cohérence du résultat.
C’est pour ça que se focaliser sur crowdsourcing = étudiant et chômeur exploités = low-cost contre agence = travail pro = coût supérieur est un faux problème à mon avis. Ce n’est pour votre profession comme pour d’autres qu’un signe d’une mise en concurrence mondiale. Mise en concurrence entre pays, mise en concurrence entre amateur et pro, mise en concurrence entre diplômé officiel reconnu et autodidacte, mise en concurrence entre une agence et le propre salarié de l’agence qui travaille le WE plus ou moins déclaré etc…
On peut le regretter ou militer pour. Je n’ai pas donné mon avis sur la question, je constate.
Et à partir du moment où il y a des gens qui meurent de faim …..tu en tires les conclusions que tu veux, si tu estimes que ça n’a rien à voir …moi j’ai comme une idée que pas mal de prix vont baisser chez nous et augmenter ailleurs, surtout pour tout travail réalisable avec son cerveau et un ordinateur.
On appelle ça un marché.
Et il restera bien sûr du travail bâclé et du super travail et le super travail sera payé plus cher que le travail bâclé. Mais pas au tarif « que ça vaut » français.
5 juillet 2013 at 18:03
» tout travail réalisable avec son cerveau et un ordinateur. »
Est-ce qu’il y aurait derrière cette phrase une sorte de condescendance et de mépris du travail du graphiste ? Tu es au courant qu’il ne suffit pas juste d’un outil et d’un cerveau pour pratiquer un métier ? Ou alors on ne vit décidément pas dans le même monde.
« Mais pas au tarif « que ça vaut » français. »
Qu’est-ce que tu en entends par là ? Ça vaut quoi ? Un prix n’est pas sortit d’un chapeau de magicien et agiter au dessus de la tête comme un fanion de rassemblement pour petit louveteau scout. Un prix (mais je gage qu’avec un pseudo comme calculman, tu saches les notions que je vais exposé) est la résultante d’un calcul qui prend en considération les charges d’une entreprise pour trouver un seuil de résultat, à laquelle on ajoute une marge pour faire un prix.
Pour le reste, on s’éloigne beaucoup trop du sujet à mon sens qui est un sujet beaucoup plus local et national. Que des travailleurs dans les pays en voie de développement pratiquent des tarifs moindre qu’en France, je n’ai pas attendu Wilogo et consort pour m’en rendre compte. Mais ça ne m’affole pas plus que ça. C’est de la mise en concurrence, soit. Mais je t’assure que le prix dans une collaboration en direct n’est pas le 1er argument. Sinon aucun designer indépendant français ne travailleraient. Parce que oui, on peut être roumain et être aussi créatif qu’un français. Encore heureux. Mais la barrière de la langue, les rapports à la culture, le vécu, le bagage historique ou plein d’autres choses peuvent être un frein dans une collaboration. Pas que le prix.
Je ne vais pas répéter mes arguments en défaveur du perverted crowdsourcing. Mais je n’irais pas sur le terrain de la faim dans le monde, des inégalités, du commerce mondiale ou qu’importe autre sujet géopolitique car ils n’ont tout simplement par leurs places ici. Si tu veux qu’on parle de ça, on va ailleurs.
5 juillet 2013 at 16:28
Le logo Pôle Emploi, le point Godwin des discussions sur les logos …
Que les gens qui participent au crowdsourcing donnent des garanties sur le respect de certaines règles et on en reparle. Quand on paie des impôts sur l’activité, des charges, des licences et autres frais, on ne peut pas bosser lowcoast ou alors il faut travailler sur les quantités, choses qui vont en opposition avec la création de logo qui est un travail unitaire (voir mon explication plus en détail quelques pavés de textes plus en amont).
Par ailleurs, ce n’est pas le commerce mondial qui réglera les inégalités dans le monde, il ne fait que les aggraver. C’est au niveau local voir national que ça doit se passer, alors le hors sujet de « la faim dans le monde » n’est pas débattu au bon endroit selon moi, désolé.
Autre truc qui m’agace mister calculman, c’est de discuter avec une personne qui se cache derrière un pseudo. Si tu assumes tes commentaires, arrêtes de te planquer, ça donnera plus de crédits à tes interventions.
5 juillet 2013 at 17:30
Et après, j’aurais droit à une enquête sur mon passé professionnel comme vu plus haut dans ces commentaires ?
(et en plus je cherche pas de crédit, je donne mon point de vue . Si mes arguments sont un peu lourdingues à vos yeux , désolé. C’est vrai que c’est pas subtil. Je ne crois pas avoir insulté ou agressé personne , ni mis la discussion sur le plan individuel. En tout cas jamais vu autant de commentaires sur ce blog, ça énerve cette discussion)
Les tarifs pratiqués par les agences pour les gros clients institutionnels sont bien les tarifs « normaux », non ? Pour un travail à l’unité ? Aurels a l’air d’accord ?
Et le commerce international ne réglera pas les problème dans le monde, on est d’accord. Et là où je ne suis pas d’accord c’est sur le fait de croire que le problème des graphistes français peut se résoudre au niveau local et national.
Encore une fois, graphistes, photographes, développeurs, enseignants et j’en oublie….. vont se retrouver dans la même situation que les commerçants. Et encore un commerçant a des problème de livraison, mais un graphiste ? Tout le monde peut acheter partout. S’il y a le même niveau de vie , pas de problème. S’il y a des inégalités monstrueuses c’est à priori pas bon pour nous autres privilégiés. Sauf à réinventer intelligemment et en permanence la façon de mener son business. Le crowdsourcing et le low-cost mettent ce point en valeur et ça fait du mal à certains. Je ne dis pas que c’est bien ou mal, je dis qu’il faut le prendre en compte.
6 juillet 2013 at 3:15
Calculman, trouves toi tous les prétextes que tu veux, ça ne change pas la finalité : tu te caches derrière un pseudo. Ecrire sous son vrai nom engage à un minimum de responsabilité, tu devrais essayer.
Alors comme tu l’affirme, tu ne cherches pas de crédits, mais crois-tu que nous, nous en cherchions en devant nous justifier face à des gens qui comme toi et d’autres pensent savoir ce qu’est notre job et se permettent de tenir des arguments bancales voir démagogiques ? Dans le masquage de ton identité, peux être as-tu peur que l’on juge ton métier avec l’idée que l’on pourrait s’en faire, un peu comme toi nous concernant. Te permets tu d’aller donner des avis aux allures de conseils aux professionnels que tu croises au quotidiens, leur expliquant qu’ils doivent s’adapter, évoluer, se secouer, voir bouffer leur culotte si ils veulent conserver leur job face à la mondialisation, face aux concurrences déloyales et ce sans même connaitre les arcanes de chaque métiers ?
Si par hasard tu décides de monter dans le Nord pour expliquer aux sidérurgistes à quels point ils n’ont pas su s’adapter face à une concurrence qui touche peut être 1/50 e (voir moins) que leurs salaires, qu’ils sont responsables de la dégradation et de la perte de leurs emplois, alors je veux bien t’accompagner, j’apporterai la trousse de soins (je prends cet exemple avec une certaine imprécision sur les salaires, je m’excuse par avance auprès des sidérurgistes qui passeraient dans le coin).
La vérité est que dans notre métier nous avons cette particularité d’être entouré de gens qui savent mieux que nous comment doit fonctionner notre job, comment nous devons faire pour être compétitif, comment nous devons tarifer nos prestations, et j’en passe. J’ai vraiment l’impression qu’il y a un paquet de mecs qui ont raté leur carrière de conseillers en gestion d’entreprise, option « profession graphiste ». Je ne crois pas avoir passé une semaine ces 10 dernières années sans avoir au minimum entendu un « bon » conseil sur la façon de faire notre job ; quelle chance ! Avec bientôt quinze ans de métier et bien plus à évoluer dans ce domaine, ça devient lourdingue.
Alors si je réagis vivement, c’est en parti à cause de ça, il y en a ras le bol d’entendre toujours les mêmes arguments en carton. Baisser les tarifs en s’alignant sur le lowcoast ne réglera pas le problème. Notre profession a besoin de plus de réglementations, de la suppression de certaines concurrences déloyales, et surtout pas des bons conseils du premier mec qui passe. Nous savons très bien ou sont les problèmes, nous ne sommes pas si stupides ! Si nous intervenons dans la plupart des forums et sujets de blogs, c’est justement parce que des gens mal inspirés vantent les solutions comme le crowdsourcing, exemple parmi tant d’autres, comme étant une solution miracle. C’est de la désinformation. Ils n’ont aucun moyen sérieux de contrôler les participants et de vérifier que ceux-ci respectent les règles et droits. Et on fait peu de cas du principe même de crowdsourcing dans le domaine qui nous concerne, là où ça pourrait être un scandale si on l’étendait à d’autres professions qui dans l’imaginaire des gens sont mieux respectées. Reconnait Calculman que c’est quand même fort ! en participant à ces plateforme, tu fais gagner un mec, et tu en enfiles une bonne centaine d’autres minimum, ce n’est pas beau le business ? Imagine que l’on étende le principe à ton job par exemple, ça serait pas mal, non ? Tu ne touches ton salaire (ou du moins une partie) que si tu es le meilleur. Au bout de combien de temps tu vas faire la tronche ?
Je te donne l’exemple d’un mec qui s’en sort pas trop mal sur un site de crowdsourcing de logos : il a proposé 4785 logos, 105 ont été en shortlist et 37 finalement vendus. Si ce n’est pas de la valorisation ça, quelle belle réussite …
Bref, ce serait vraiment bien d’arrêter de vivre dans cet espèce de fantasme qui entoure notre métier, c’est même urgent à la lecture de certaines réactions.
Concernant les autres points :
Il n’y a pas de tarifs normaux d’agence. Les tarifs sont fonctions de tout en tas de facteurs selon le projet demandé, la taille de la structure, sa notoriété, sa concurrence, la technicité et la créativité requise pour le projet, les droits d’auteur, etc. C’est pour ça qu’il y a des gens qui conseillent les clients et passent du temps à préparer des devis détaillés. Et oui, le graphisme, ce n’est pas que sortir une image et puis roule, c’est un ensemble de choses qui englobent de la gestion de projet, du conseil, de la paperasse et autre. Ça gonfle forcément le prix d’une presta, surtout lorsque dans une agence, certaines tâches sont confiées à des gens spécialistes de ces domaines (et ce n’est pas pour rien que c’est comme ça).
Pour l’exemple ou je parlais de revenir à un marché local et national je faisais allusion au monde du travail en général et pas spécifiquement au graphisme (me relire). Si on rentre dans les détails, mon affirmation ne fonctionne certainement pas pour tous les métiers. Pour le graphisme, je ne sais pas, je ne maîtrise pas tous les facteurs qui rentrent en ligne de compte.
Pour la comparaison entre un graphiste et un commerçant, elle est absurde et montre que tu ne connais pas bien notre métier (et ça me conforte dans l’idée que tu devrais donc éviter tes analyses biaisés sur le sujet et te contenter d’un avis client si client tu as déjà été) Par ailleurs, la livraison dans notre job, ça existe, avec ou sans composante matérielle, avec ou sans déplacement chez le client, avec donc plus ou moins de frais. Mais ça existe.
J’avais rédigé une conclusion pleine de bons sentiments, apaisante, mais j’ai finalement sabré la chose, conscient de l’inutilité du truc. Pas la peine d’essayer de convaincre des gens qui croient savoir, ce serait confondre le métier de graphiste avec celui d’illusionniste. Je note juste que l’on finit toujours par nous sortir des arguments qui vantent la compétition par le bas, de façon directe ou indirecte. Quand on sait que ce n’est pas une réussite dans les pays pauvres comme dans les pays riches, ce discours de profiteurs ne trompe personne (toujours les mêmes poignées de gens qui s’enrichissent dans l’histoire, les fait sont la).
7 juillet 2013 at 19:10
Beau florilège. Depuis l’attaque personnelle (utiliser un pseudo c’est louche), en passant par le couplet démagogique sur les sidérurgistes (nul doute qu’un poing sur la gueule a valeur de vérité), et en finissant sur « l’exploiteur » (qui est normalement riche et capitaliste).
Mais mon préféré est sûrement :
« Notre profession a besoin de plus de réglementations, de la suppression de certaines concurrences déloyales »
Nous y voilà.
Comme d’habitude en France lorsqu’un marché commence à nous être défavorable car la mondialisation nous malmène dans notre position historique et produit une concurrence accrue, plutôt que d’affronter le problème et voir comment utiliser nos atouts pour la contrer, on en appelle à la réglementation (ou comment obliger les gens à payer des trucs qu’ils ne veulent pas). Pourquoi ne pas intégrer les métiers graphiques à « l’exception culturelle française » ? Pourquoi ne pas créer un impôt destiné aux entreprises pour subventionner les graphistes ? Allons-y appliquons les bonnes vieilles recettes qui nous réussissent si bien. Maintenons à bout de bras une corporation pour lui éviter de s’adapter.
A l’exception de quelques métiers, nous sommes tous confronté au même problème : comment avec des coûts de pays riche pouvons-nous affronter la concurrence de gens qui ont des charges beaucoup moins lourdes ? Les constructeurs automobile allemands ont trouvé des réponses, des boites françaises comme l’Oréal, LVMH et autres ont trouvé des réponses. Peut-être sortir de l’argumentaire technique et chercher du côté de la relation que l’on peut construire avec client. Peut-être étudier d’autres modes de collaborations (aux USA pour monter une startup, les investisseurs demandent souvent une équipe de fondateurs composée d’un technique, d’un commercial et d’un graphiste). Voir si le freemium peut être appliqué à ce métier (prestation de base gratuite, payante pour ceux qui ont des besoins plus avancés).
Je ne prétends pas connaître la réponse et vous apprendre votre métier mais je suis à peu certain que clamer « les clients sont des idiots, ils ne savent pas reconnaître la valeur de notre travail » n’est pas la réponse, pas plus que les attaques personnelles sur les quelques inconscients non-graphistes qui donnent un point de vue extérieur, parfois avec une grande clarté, comme calculman.
Ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on change la température.
Mais visiblement vous préférez rester entre vous, alors soit.
8 juillet 2013 at 0:17
Dire d’une personne qui masque son identité qu’elle assume mal ses propos, tu parles d’une attaque personnelle … Pour que ça soit personnel, encore faudrait-il justement que l’on sache à qui l’on s’adresse.
Quant au « couplet » sur la sidérurgie, je l’aime bien justement parce que s’il fallait aller dire à ces gens qui se sont battus pour leurs emplois, qu’ils n’ont pas su s’adapter, et bien vous n’iriez pas. Délivrer certaines théories sur la mondialisation quand on a les fesses dans son fauteuil c’est facile. Allez dire de vive voix ces mêmes théories aux gens qui ont perdu leur job, ça demande un peu plus d’aplomb (et pour info, le sidérurgiste français est au chômage, l’indien continue d’être pauvre, mais par contre l’actionnaire il a touché le jackpot ; il a su s’adapter lui …). Pour vanter le capitalisme et l’économie ultra libérale avec les résultats que l’on connait, en particulier les dernières crises, il faut être soit du côté de la poignée de gens qui continuent de profiter du système, soit vivre en isolement sur une île déserte. Je reconnais que c’est peut être démagogique, mais après tout je me le permets, vous n’êtes pas en reste dans l’usage de ce genre d’arguments.
Concernant le dernier point, vous faites comme pour le reste, une lecture en diagonale de mes (et de nos) propos. Dans notre métier, il n’y a pas de réglementation spécifique. Hors je ne suis pas le seule à dire que ça pourrait être bien qu’il y en ait une (point de vue qui n’est pas partagé par tous les graphistes). Vous ne savez pas de quoi je parle et c’est normal, vous n’êtes pas graphiste donc vous ne pouvez pas deviner de quel type de règles je parle. En tout cas il ne s’agit pas de règles protectionnistes pour nous défendre de la mondialisation comme vous avez tendance à le croire. Je ne vais pas m’étendre sur ce sujet, il ne vous concerne pas de toute façon. Pour mes propos concernant la concurrence déloyale, vous trouverez des éléments de réponse dans le commentaire que je vous ai adressé quelques blocs plus haut et que vous n’avez manifestement pas lu (commentaire ou j’explique que dans l’opacité des prestataires qui participent aux plateformes de crowdsourcing, certains ne paient ni impôts, ni charges, ni licences : c’est de ce genre de concurrence déloyale que je parle).
Par ailleurs, l’exemple de l’emploi en Allemagne : chouette exemple !
Je vous invite à vous informer de l’état de la précarité de l’emploi en Allemagne, vous allez adorer : http://www.secourspopulaire.fr/dossier.0.html?cHash=60b21d6cb7700c21ff362c352a792ce3&id_dossier=114
C’est le premier résultat de Google, mais n’hésitez pas à lire les autres.
C’est facile de vanter un modèle quand on ne prend que la face visible en exemple.
Alors vous vous défendez de vouloir nous apprendre notre métier, mais relisez-vous, c’est ce que vous faites de façon sous-jacente depuis le début de vos interventions. Et comme je l’ai dit, je le redis ne vous en déplaise, dans notre métier, nous sommes constamment entourés de gens qui savent mieux que nous comment nous devons mener notre barque, comment nous devons concevoir nos projet et j’en passe. Alors ne vous étonnez pas si au bout de 90 commentaires, on ait envie de clore le débat.
Et pour rappel, nous ne prenons pas les clients pour des idiots (ce sont vos propos que vous nous attribuez, ce n’est pas très fin), nous soutenons juste qu’ils sont souvent mal informés voir désinformés et pas assez sensibilisés sur le graphisme et les applications directes qui les concernent.
Ce n’est pas en tenant le thermomètre à l’envers que vous arriverez à prendre la température.
8 juillet 2013 at 0:14
Bien que je sois d’accord avec les graphismes, vous oubliez un détail important:
Dans une startup, on n’a pas d’argent
Et quand je dis « on n’a pas d’argent », je ne dis pas « on n’a pas d’argent pour le graphisme », non non non. Je dis « on n’a pas d’argent tout court », pas pour les serveurs, pas pour les commerciaux, pas pour les bureaux … et on a vaguement trouvé 2000€ pour avocats/démarches administratives/expert comptable (et encore, c’est à cause de la loi)…
Car au départ, il faut un logo alors qu’on n’est même pas sûr d’avoir le moindre client … et on va surement se crouter alors autant limiter la casse.
Concernant l’image de la marque … sachant que je vais surement changer le nom, le produit et le prix … alors le logo … comment dire … c’est pareil.
C’est pour ça que les startups font leur logo un peu à l’arrache, ce n’est pas par mauvaise volonté ou mauvaise foi, ni par radinerie. Si mon idée géniale fait un bide ? Si je change de nom car en chinois ça veut dire « voleur » ? Si je change de cible (passer du B2C au B2B) et donc on oublie le coté fun/groovy ?? , Est-ce que je veux en être de 2000€ pour le logo (en plus du reste) ??
Bah non.
PS: Concernant le logo de Facebook … la réalité n’est pas aussi belle que le mythe:
1/ Ce n’est pas le premier logo de l’entreprise
2/ Il a été réalisé par une boite de design et il ya plusieurs versions du logo (pour les cartes de visites, pour les impressions, etc …)
http://allfacebook.com/who-developed-the-original-facebook-logo_b37132
(oui, le premier logo était moche)
8 juillet 2013 at 14:28
Merci pour ce commentaire qui m’a beaucoup fait rire. Je ne vais pas détailler point par point mais voilà en résumé ma réponse.
« Dans une startup, on n’a pas d’argent »
D’accord, et donc ? C’est aux différents prestataires de jouer le rôle du banquier ? Je vous avance un peu de mon savoir-faire en vous faisait du design gratuit/pas cher et en contrepartie c’est quoi vos engagements ? Je rappelle qu’une startup c’est pas une association. Son but c’est de faire de l’argent donc même si le graphiste/prestataire croit dans le projet, il faut que leur collaboration soit basé sur un modèle gagnant/gagnant.
« Concernant l’image de la marque … sachant que je vais surement changer le nom, le produit et le prix … alors le logo … comment dire … c’est pareil. »
Oui donc en fait on lance une startup comme on a une envie de pisser, c’est ça ? Pas de projet, pas de service/produit, pas de nom. On réfléchit à rien et on lance le bouzin en espérant qu’il y ai des dizaines de prestataires capable de bosser pour ce projet pour peanuts. Soit. Et sinon le travail ça vous dit quelque chose ?
8 juillet 2013 at 22:26
@Marroon: Savoir, quand ces temps de déprime et morosité ambiante, j’ai pu apporter un peu de joie dans la vie d’un tiers comble mon coeur d’un bonheur sans égal. 😛
Quand on lance une startup c’est avec l’argent qu’on a pu mettre de coté avant d’avoir démissionner de son travail (pour se consacrer à plein temps pour son projet).
Donc que représente 2000€ dans ce cas: ça représente 2 à 4 mois d’autonomie (= survie) pour bosser sur son projet. Donc on ne sacrifiera pas ces 2 à 4 mois de travail pour un logo.
Je donne mon cas qui n’était pas le plus critique:
-j’avais 5000€ de réserve
-960€/mois de chômage (la majorité des entrepreneurs avec qui j’ai parlé n’avait pas de chômage)
Tu vois ce que représente 2000€ dans le cas d’une startup.
Mais s’il n’y avait que cela, payer un logo se justifierait, mais le problème est
« Qu’est-ce qu’on fait dans une startup ??? »
On ne crée pas le futur, on n’innove pas, on ne développe pas jour et nuit, on ne bosse sur une méga stratégie comm, on ne court pas après les clients.
Dans une startup, on valide des hypothèses.
C’est à dire, quand on se lance, on fait un certain nombre d’hypothèses:
-les clients ont ce type de problèmes
-je suis en mesure de leur fournir une solution
-les clients sont ce type de personnes
-les clients sont prêt à payer pour ma solution
-je suis en mesure de produire la solution pour moins cher que le prix que les clients sont prêt à payer
…. etc ….
Donc dans une startup on teste des hypothèses, certaines sont justes, d’autres complètements fausses, d’où les pivots, les abandons, les faillites.
Alors comment faire un logo/étude de marché/stratégie commerciale, alors que je ne sais pas trop où je vais, je ne connais pas vraiment mes clients, j’ai émis une hypothèse sur eux …. mais ça c’est bon, c’est ma voyante qui me l’a dit.
9 juillet 2013 at 10:33
Bonjour à tous,
Ce post et les commentaires associés m’intéressent particulièrement car je suis directement concerné. J’ai 25 ans, je crée une boite, j’ai vraiment pas beaucoup de budget et je cherche à faire mon logo.
On a exploré pas mal de pistes :
1/ Le faire nous même => Manque de talent et de maîtrise
2/ Sites Crowdsourcing => Beaucoup d’amis professionnels nous l’ont déconseillé. Ce qu’on a retenu c’est qu’avoir une identité graphique propre est essentielle, et qu’on ne l’obtient qu’en ayant une vraie relation avec le designer, avec plusieurs aller-retours, des explications, une reflexion commune avec l’executant.
3/ Trouver un jeune designer en école => C’est la solution que nous avons choisi. Le côté positif c’est qu’on a cette relation designer/entrepreneur, on communique facilement et au niveau du prix on s’y retrouve tous les 2.
Le problème c’est qu’il n’a pas beaucoup d’expérience ce qui fait qu’il n’est pas force de proposition. Il fait ce qu’on lui dit de faire. OR, ce n’est pas comme si j’avais une enorme expérience professionnelle, dure de savoir si notre brief est très bien fait.
Ca fait maintenant 1 mois qu’on travaille dessus, et on a toujours pas trouvé notre bonheur. On ne perd pas espoir, mais déjà que trouver un nom était un vrai challenge, trouver un bon logo c’est bien plus difficile et long que ce que je pensais.
Bref pour vous répondre, c’est clair que je me dis souvent qu’avec plus de moyen, mon logo serait fait depuis longtemps. Mais mettre 3000 euros, c’est juste pas possible. Depuis que je travaille sur mon projet j’ai compris un truc : qu’être malin allait devoir être ma plus grande qualité.
En tout cas merci Christelle pour l’article et merci à tous pour ce débat, c’est très instructif pour nous les jeunes entrepreneurs en quête d’expériences
15 juillet 2013 at 21:04
Bonjour,
Je ne sais pas de quel chapeau sort ces 3000€ que tout le monde semble agiter depuis le début des commentaires mais un prix correspond à un produit/service. C’est tout. Si vous vous lancez dans la création d’une entreprise et qu’un graphiste vous propose 3000€ pour la création d’un logo tout seul, c’est qu’il n’a pas bien saisis les enjeux et votre situation. Maintenant si il vous propose 3000€ pour la création du logo + la charte graphique web et print ainsi que la déclinaison sur différents supports de communication (web, papeterie), bah écoutez c’est plus ou moins les prix. Et c’est tout de même une énorme partie du boulot de communication de fait et, qui sait, peut-être vous aidera à trouver des investisseurs par crowdfunding par exemple (ulule, kickstarter, kiss kiss bank bank, etc.).
Je suis content pour vous que vous ayez trouvé un étudiant qui puisse répondre à vos besoins mais j’ai envie de vous répondre que pour moi et d’autres collègues, les étudiants c’est exactement la même chose que les plateformes. Je ne sais pas à combien est le tarif/jour de la personne que vous avez missionné, mais les étudiants ont la fâcheuse tendance à se sous-vendre d’une manière abusive et participe allègrement à la paupérisation de notre secteur et à l’envoi de message faux concernant le prix dérisoire d’une prestation graphique. Attention, je parle là d’une majorité d’étudiants un peu paumé qui veulent mettre en pratique ce qu’ils apprennent à l’école sans avoir aucune notion des prix. Je gage que ça n’est pas de leurs fautes mais plutôt au système scolaire et universitaire totalement déconnecté de la réalité. Ensuite il existe des étudiants qui se renseigne un minimum et qui font les choses bien (statut social et fiscal, tarif/jour « acceptable »)
Maintenant, je ne connais pas la nature de votre entreprise mais je vous conseille de ne pas négliger la partie graphique de votre projet. C’est important. Bon courage.
10 juillet 2013 at 8:53
Allez pour mettre tout le monde d’accord 😀 (mais sans doute pas sur la même chose)
http://soixante-millions-de-graphistes.tumblr.com/liens#.Ud0Ei6wYP3x
15 juillet 2013 at 20:48
Bah ça dépend quelle lecture tu fais de cette thèse d’étude de fin d’année. Mais je pense pas qu’on puisse ne pas être d’accord là-dessus. On aurait pu faire la même chose sur une centaine de corps de métier.
30 juillet 2013 at 14:31
Merci pour cet article. Ce genre de partage permet de se situer et de répondre à la norme quand il n’est pas toujours évident de suivre le rythme à cause par exemple d’un certain isolement professionnel (télétravail, freelance…). Internet devient alors le tuteur qui permet de remettre les pendules à l’heure plus vite.
14 octobre 2013 at 10:04
Bonjour,
Le débat oppose, à mon sens, deux visions du monde.
Je m’adresse à Nicolas et Alain : je n’ai pas de réel espoir de provoquer chez vous un sursaut pour la justice sociale mais je vous invite à lire cet article et surtout les commentaires n°6 et n°8 : http://www.mariejulien.com/?post/2010/05/23/Logo-et-professionnalisme-%3A-poser-les-bonnes-questions-à-son-client
Quel monde souhaitez-vous laisser à vos enfants, et sur quelles valeurs fondez-vous l’éducation que vous leur donnez ?
22 octobre 2013 at 9:43
Heu ça va un peu loin là… J’ai quatre enfants et je fonde leur éducation sur, je pense, de bonnes valeurs.
En arriver à sortir des anneries pareille parce que j’ai dit que je trouvais que le crowdsourcing était un bon concept, non mais je rêve
Sans parler du rapport avec la justice sociale, que j’ai du mal à concevoir puisqu’on parle quand même de prestations entre entreprises privées.
23 octobre 2013 at 21:56
Bonjour cher Alain,
Je suis navré de vous avoir heurté, ne vous méprenez pas sur mes intentions qui sont tout ce qu’il y a de plus bienveillantes.
Il se trouve que ce débat passionnant m’a inspiré une réflexion philosophique sur la possibilité de concilier lois du marché et valeurs fondamentales du notre culture.
Comment dans une telle méditation ne pas s’interroger sur l’héritage intellectuel, culturel et moral que nous avons la responsabilité de transmettre à nos épigones ?
Je voulais juste attirer votre attention sur ce que le crowdsourcing à de socialement donc moralement inacceptable, et en cela il me semblait efficace de m’adresser à l’homme et au père qui se cache derrière vous. Car, ne l’oublions pas, nous parlons exploitation, marché, concurrence, entrepreneuriat, graphiste, client, etc. mais il y a des hommes derrière tout cela.
Aussi, il me semble que notre débat dépasse la situation actuelle de notre profession mais concerne aussi ce que nous transmettons à nos enfants. Et je ne pense pas m’éloigner du sujet en disant cela.
Concernant votre commentaire, les entreprises privées doivent être et sont soumises à des dispositifs destinés à maintenir l’équité sociale dont nous devons tous bénéficier et à laquelle nous devons tous participer. Par ailleurs, la justice sociale c’est aussi des lois, contre-pouvoir nécessaire à la loi dite « du marché » qui n’a de loi que le nom.
Concernant le strict sujet, le crowdsourcing, il m’a inspiré cette réflexion de père car il me semble qu’il s’agit d’une dérive et non pas d’une bonne idée, qu’il crée de l’injustice et s’en nourrit, et voudrait rendre acceptable une idée qui ne l’est pas et qui va à l’encontre des valeurs que je souhaite transmettre à mes enfants. Le crowdsourcing c’est faire son beurre sur la faiblesse de ceux qui rament, en ne rémunérant pas leur travail et le tout sans scrupule et participer à creuser les inégalités en profitant d’une impunité que j’espère temporaire. Ça va à l’encontre du principe selon lequel un travail ouvre droit à rémunération mais c’est surtout injuste et cela s’accommode mal des valeurs élémentaires de notre société et de notre république (que nous sommes supposés partager), valeurs que je souhaite transmettre à mes enfants et qui sont d’ordre moral et concernent ce qu’il est acceptable d’imposer à ses semblables. Nous avons tous besoin de remplir notre frigo, mais je pense qu’on ne peut pas accepter que certains remplissent le leur en vidant celui du voisin, et encore moins quand il est déjà bien plein.
Je le dis et je le répète, le crowdsourcing repose sur le principe de l’exploitation. Et l’exploitation c’est vilain. A force, ça devrait finir par rentrer
22 octobre 2013 at 11:12
La justice sociale ?
Pour moi la justice sociale c’est éviter que des enfants indiens soient exploités pour fabriquer des vêtements, c’est aider un ouvrier qui n’a pas d’autres qualification que ce qu’il a fait pendant 30 ans et dont l’usine ferme, c’est assister un agriculteur qu’on a leurré pendant des années avec des subventions et auquel on dit subitement que c’est terminé.
Mais apparemment pour beaucoup de gens en France la justice sociale c’est la liberté de choisir n’importe qu’elle activité sans absolument tenir compte des besoins du marché et crier à l’injustice (sociale) quand on n’arrive pas à en vivre.
Il est clair qu’en matière de graphisme l’offre excède très largement la demande ou qu’elle est insuffisamment différenciée, ce qui conduit logiquement à un effondrement des prix et des gens prêts à tout pour vendre, d’où les dérives des places de marchés.
Mais les gars réveillez-vous ! Vous êtes en général intelligents, bien formés, habiles avec les technos internet. Arrêtez de vous lamenter sur les méchants exploiteurs et les clients idiots, développez des offres pour lesquelles les gens sont prêts à payer parce qu’ils en perçoivent vraiment la valeur.
Sortez de votre petit confort dogmatique avant qu’il ne se fracasse sur le mur de la réalité. Et laissez la justice sociale à ceux qui en ont vraiment besoin.
Quant à mes enfants, mon discours est simple : vous êtes en bonne santé, vous avez un cerveau bien cablé, une bonne éducation, vous avez accès à la technologie et à la connaissance, votre environnement offre des opportunités innombrables. Vous êtes dans les 1% de la population mondiale la plus favorisé, maintenant à vous de jouer. Essayez, trompez-vous, remettez-vous en cause, réorientez vos choix mais jamais, jamais, ne venez me dire que la vie est injuste car vous avez déjà eu plus que votre part.
23 octobre 2013 at 21:57
Bonjour Nicolas,
Si, comme Alain vous vous êtes senti heurté par mon dernier commentaire, sachez que j’en suis sincèrement navré. Mais je dois réagir à votre commentaire.
Vous qui nous affublez de dogmatisme, votre commentaire est jalonné d’inexactitudes qui révèlent VOTRE dogmatisme, alors que notre discours (nous graphistes) se conforme non pas à des dogmes, mais aux valeurs de notre république, aux valeurs humanistes communément partagées par bon nombre de nations, conformes à notre histoire, à notre culture, à l’idée même de justice. Valeurs face auxquelles les pratiques lucratives non réglementées (et si jeunes en comparaison) que vous défendez ne me paraissent en rien modernes ni progressistes comme vous avez l’air de le dire.
Vous dites : « Pour moi la justice sociale c’est éviter que des enfants indiens soient exploités pour fabriquer des vêtements, c’est aider un ouvrier qui n’a pas d’autres qualification que ce qu’il a fait pendant 30 ans et dont l’usine ferme, c’est assister un agriculteur qu’on a leurré pendant des années avec des subventions et auquel on dit subitement que c’est terminé. »
Non, la justice sociale ça concerne tout le monde, tout le monde en bénéficie et tout le monde y participe.
Par ailleurs, on ne sort pas la carte de la justice sociale une fois que c’est trop tard et pour les cas désespérés comme vous le suggérez. Surtout pas pour payer les pots cassés par des entreprises qui « ont saisi une des innombrables opportunités » dont vous parlez (et si elles étaient vraiment si innombrables, ce serait le plein emploi). Tout ça sur le dos du contribuable, sans que ces entreprises ne soient inquiétées.
Oui, je parle de ces marques de prêt-à-porter ou autres qui délocalisent en Inde ou ailleurs, des ces intermédiaires et de ces enseignes de grande distri qui foutent la pression aux agriculteurs sur fond de mondialisation.
Vous dites : « Mais apparemment pour beaucoup de gens en France la justice sociale c’est la liberté de choisir n’importe qu’elle activité sans absolument tenir compte des besoins du marché et crier à l’injustice (sociale) quand on n’arrive pas à en vivre. »
En France, comme vous dites, c’est parce qu’il y en a eu avant vous qui ont ouvert bien grande leur gueule que vous vivez dans un pays qui est un modèle en terme de justice sociale justement. Et vous en bénéficiez comme nous tous. Ben, oui, on a bien raison de continuer à l’ouvrir et à réclamer la justice sociale, car c’est comme ça qu’on l’obtient.
Sinon, je suis assez d’accord pour dire qu’un choix comme le graphisme n’est pas le meilleur choix d’orientation du moment, mais contrairement à ce que votre vision étonnamment optimiste le laisse entendre, il n’y a pas tant d’opportunités que ça. Sauf que les graphistes free sont parfois installés depuis plusieurs années et c’est un peu délicat de changer de voie comme ça (surtout qu’il faut pouvoir financer cette réorientation; ah, justice sociale, quand tu nous tiens !).
Il y a aussi le cas du graphiste qui comme moi va perdre son job, et qui à le choix entre trouver un autre taf (pour ceux qui n’ont pas la radio, c’est la crise), changer de voie (quelle voie ? à quel prix ?), créer une boite avec un projet ambitieux (sauf que papa pourra pas m’aider, alors comment investir dans mon idée qui est pourtant si lumineuse ? Comme quoi, vaut mieux être du bon côté de la justice sociale), se mettre en indépendant. Entre les quatre, mon cœur balance… (plouf, plouf, ce sera toi qui…) ben ce sera graphiste free (et j’assume car ça correspond aussi à une ambition personnelle). Vous aviez peut-être une autre suggestion, Nicolas ?
Vous dites : « Mais les gars réveillez-vous ! Vous êtes en général intelligents, bien formés, habiles avec les technos internet. Arrêtez de vous lamenter sur les méchants exploiteurs et les clients idiots, développez des offres pour lesquelles les gens sont prêts à payer parce qu’ils en perçoivent vraiment la valeur. Sortez de votre petit confort dogmatique avant qu’il ne se fracasse sur le mur de la réalité. Et laissez la justice sociale à ceux qui en ont vraiment besoin. »
Si j’ai bien compris, les méchants exploiteurs, vous nous invitez à les laisser exploiter tranquillement et à ne pas les embarrasser avec nos idées de bisounours-marxistes ? Ben oui, les affaires sont les affaires, les valeurs ça paye pas les factures, et tralali et tralala… Je vais pas vous ressortir le couplet sur l’éducation de nous enfants même si ça me brûle les lèvres.
Concernant l’offre :
Ben oui, réfléchir à mon offre ! J’y avais pas pensé !
Sérieusement, Nicolas, c’est bienveillant, je sais, mais c’est un peu court pour expliquer pourquoi les graphistes ont du mal.
Il y en a qui sont un peu à l’ouest, c’est vrai, mais tout n’est pas dans l’offre. Les causes sont nombreuses et complexes. J’en retiens trois (en plus de l’offre) : le crowdsourcing, l’ignorance et la concurrence entre graphistes.
Le crowdsourcing on en a assez parlé.
Mais pour l’ignorance…
Cette ignorance est partagée par les clients et les professionnels de la communication visuelle eux-mêmes. Cette ignorance consiste à ne pas voir ou ne pas vouloir voir à quel point la communication visuelle est un levier de développent pour une entreprise et crée de la valeur.
Ici je vous cite : « (aux USA pour monter une startup, les investisseurs demandent souvent une équipe de fondateurs composée d’un technique, d’un commercial et d’un graphiste) »
L’ignorance côté client c’est un vrai problème, mais je n’excuse pas les professionnels de la communication visuelle qui eux ne peuvent pas se permettre de se maintenir dans cette ignorance. Toi graphiste, si tu ne sais pas démontrer tout ce que ton travail peut apporter à ton client y compris en monnaie sonnante et trébuchante, tu vas pas le convaincre et tu vas être incapable de négocier. Ok on est nombreux sur la place, alors c’est facile de dire ça. Mais il faut savoir que certaines agences vendent au prix fort ce qu’un indé à du mal à vendre. Fou, non ? Le besoin existe, notre savoir-faire est là. Ce qui nous manque en somme c’est d’être pris au sérieux. C’est pas en se bradant ou en travaillant gratuitement qu’on va y arriver.
Enfin, pour la concurrence entre graphistes, si nous sommes capables de créer des identités visuelles UNIQUES pour nos clients, nous devrions aussi être capables d’offrir un profil, un style, et une approche personnelles et uniques pour nous distinguer de nos pairs. Et là Nicolas n’a pas tort. Par ailleurs (tant pis si je ne me fais pas que des amis avec ce qui va suivre) il y a des graphistes qui n’en sont pas et même si c’est difficile à admettre, il vaut mieux l’accepter et se remettre en questions.
>Il est clair qu’en matière de graphisme l’offre excède très largement la demande ou qu’elle est insuffisamment différenciée, ce qui conduit logiquement à un effondrement des prix et des gens prêts à tout pour vendre, d’où les dérives des places de marchés.
Vous consentez à dire que le crowdsourcing est une dérive. Seulement pour moi la cause de cette dérive n’est pas conjoncturelle mais vient de l’absence de réglementation autour de ces pratiques dont le vrai nom est perverted crowdcourcing. Or, je connais votre aversion typiquement libérale pour la réglementation, mais pour moi, la solution passera par là.
25 octobre 2013 at 10:10
Je ne conteste pas les avancées sociales majeures du XIX. Mais il s’agissait d’un mouvement solidaire et humaniste de la classe ouvrière. Ce à quoi on assiste aujourd’hui est une version dévoyée qui vise non pas à défendre l’intérêt général mais de petits intérêts particuliers.
De ce fait la France qui était effectivement un modèle de justice sociale, est devenue un pays injuste où la rente de situation prévaut sur la concurrence (ouh le vilain mot) et l’innovation. Regardez la récente réglementation concernant les taxis et les VTC.
Et autant les avancées sociales du XIX ont propulsé la France en avant non seulement en matière de justice mais également économiquement, autant nous observons le mouvement inverse aujourd’hui.
Alors puisque vous vous lancez dans l’entrepreneuriat et sollicitez mes suggestions, je vous en fais modestement une : lorsqu’un client refusera d’acheter votre service, accordez-vous quelques minutes de pragmatisme pour essayer de comprendre ses raisons avant de crier à l’injustice sociale et en tirer des conclusions sur les valeurs qu’il transmet à ses enfants.
26 octobre 2013 at 2:26
Bonjour Nicolas,
Le concept de rente de situation est si loin de notre profession dans la mesure où tout le monde peut s’autoproclamer graphiste sans sourciller. Nous sommes tout sauf des privilégiés (j’hallucine d’avoir à dire un truc pareil !).
En ce qui concerne mon projet, j’ai déjà établi ma tarification : elle est 10 à 35% au dessous de celle du studio qui m’emploie encore pour quelques semaines, donc compétitive. Il faut savoir que pour beaucoup de clients, vous serez toujours trop cher. En conséquence, la seule appréciation de ce dernier ne peut suffire à guider une politique de prix. J’ai bien étudié la question, mon prix est celui qui correspond à mon offre et qui me permettra de subvenir à mes besoins. Cela ne me préservera pas de certains échecs commerciaux. Pour autant, je ne pense pas que le pragmatisme soit inversement proportionnel à l’échelle des prix. Je suis humble et n’hésiterai pas, comme vous m’y invitez, à me poser la question des raisons de mes échecs. La qualité de l’offre peut être améliorée, le discours commercial affiné, la cible précisée, etc. mais les prix, s’ils peuvent être parfois négociés, sont établis.
Mais ces considérations sont étrangères au débat selon lequel le perverted crowdsourcing constitue une concurrence déloyale.
En ce qui concerne le perverted crowdsourcing, un petit rappel :
Un beau jour un entrepreneur peu scrupuleux et « innovant » se pose la question du moyen de faire travailler une main d’œuvre nombreuse, créatrice de valeur, à l’œil. Le cadre légal du modèle entreprise/personnel salarié ne l’admet pas. Alors il fait passer cela pour autre chose que du travail en contournant la législation et en se cachant derrière le concept d’appel d’offre pour simuler ni plus ni moins que l’activité d’une entreprise « normale » avec la rémunération du travail en moins.
Un concurrent qui tire son avantage concurrentiel du contournement de la législation sur le travail en pratiquant impunément l’exploitation est pour nous tous déloyal.
Enfin je constate que mon discours sur les valeurs qui président à ce que je considère être une bonne éducation, celle qui forge les personnalités des travailleurs de demain (entrepreneurs inclus), a été plus que librement interprété. Tant et si bien que vous me faites dire ce que je n’ai même pas pensé.
Le crowdsourcing repose sur l’exploitation. Faire l’apologie du crowdsourcing en toute connaissance de cause c’est cautionner ce principe d’exploitation et c’est contestable parce que ça veut dire placer les valeurs de profit au dessus de celles, plus morales et humanistes, que j’ai déjà évoquées dans mon dernier commentaire. Je pense qu’il ne faut pas transmettre un tel modèle (avec cette hiérarchie de valeurs que je qualifie « d’inversée »). C’est une réflexion d’ordre personnel bien qu’à portée philosophique. Et bien sûr chacun est libre de faire selon sa conscience.
Enfin, le crowdsourcing n’est même pas viable économiquement parlant (vous serez peut-être plus sensible à cet argument-là…), dans la mesure où il retire au travailleur le retour financier qui lui était jusqu’alors dû, c’est, à terme, toute l’économie qui est potentiellement mise en péril, puisque le travailleur est aussi le consommateur. Ce que vous appelez un monde qui bouge est pour moi un monde qui recule.
13 novembre 2013 at 16:35
C’est pas un échange d’idées ça, vous essayez d’asséner votre vérité sur l’avenir d’une profession que visiblement vous ne connaissez pas bien, je suis assez près à vous dire de troller ailleurs et laissez nous autres graphistes, discuter de la suite à donner à ce problème de concurrence déloyale… Allez donc vous occuper de vos acheteurs russes et les pioupious seront bien gardés.
22 octobre 2013 at 19:14
Yo les cocos, on modère un peu ses propos, et on reste dans la bonne humeur, en évitant les attaques persos ?
Le point de vue de chacun est intéressant et la vérité souvent entre tout ça 😉
23 octobre 2013 at 21:03
Bien reçu Guilhem
10 novembre 2013 at 2:11
Il y aura toujours des clients qui penseront faire une bonne affaire en achetant des produits au rabais, mal conçus ou voir même des copies, et de l’autre côté des chiffonniers pour s’accrocher à eux en tendant la main , clamant « pas cher, pas cher ». Pour du logo c’est pareil.
Faire créer son logo en ligne par des dizaines de designers n’a rien à voir avec la rencontre face à face avec un professionnel qui saura vous écouter, avec lequel vous pourrez discuter de votre activité, de vos besoins réels.
Les entreprises qui utilisent les services de perverted crowdsourcing pour « mieux » communiquer auprès de leurs clients devraient peut-être penser à avoir, en premier lieu, une « vraie » communication avec leurs prestataires, des échanges humains avec les personnes qui peuvent « vraiment » les conseiller afin d’atteindre leurs objectifs.
10 novembre 2013 at 17:20
Salut à tous, Concernant l’article il ma intéresse et j’ai bien apprécier les 4 point de base que tu partages qui sont 1. La scabilité 2. La lisibilité 3.L’originalité 4. La délivrance d’un message.
C’est simple points ne sont parfois même pas respectés et des personnes présente proposer des logos sans suivre ces points a des coûts qui sont parfois à la limite du logo fait par un voisin qui touche Photoshop pour retoucher les cartes d’anniversaires de sa grand mère et qui proposes ces services au black ( 10 à 40 euros le logo ). Même a se prix très bas les 4 petits points ne sont même pas respectés. C’est là ou je me dit moi aussi en tant que professionnel je peux proposer la même choses mais quel intérêt pour le client ? Si se n’est de ne pas le conseiller et de lui vendre un logo inexploitable et qui lui ternira son image…
Bref, ton article me réconforte dans ma façon de voir les choses.
Ensuite j’ai parcouru les commentaire et la a ma grande surprise il y a de tout et pas mal de points de désaccords.
Pour ceux qui n’ont pas de bugdet ( 0 euros ), plutôt que de chercher à faire réalisé votre logo a un prix et a une qualité au limite du raisonnable, sans savoir se qu’est un logo. Essayez plutôt de le réaliser vous même, vous risque d’avoir le même résultat qu’un logo d’amateur au final.
Pour vous aider à partir sur de bonnes bases et en tant que professionnel, plutôt que de simplement vous dire : « Désolé Mr, Mme… Vous n’avez pas d’argent allez voir ailleurs… »
Je vous invite à consulter ma première vidéo d’une petite série, pour vous aider à trouver l’idée de votre logo. Pour commencer et tous cela gratuitement. Afin de voir si ensuite vous continuer seule pour 0 euros, se qui est tous a fait faisable en passant du temps à travailler dessus, et vous aurez un résultat déjà bien mieux que la plupart des logos low-cost que l’on vous propose ou si vous préférer laisser faire des professionnels et y mettre un prix raisonnable par rapports au processus de travail et au résultat obtenu.
Dans cette première vidéo je parle de trouver l’idée du logo avec des points essentiels. Si cela vous intéresse voici l’url de la vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=53_A2OP7Y9g
J’espère que cela aidera les personnes qui n’ont aucun budget pour leur entreprise. C’était mon cas en commençant mon activité d’infographiste et webdesigner indépendant.
7 mai 2014 at 21:33
Bonjour,
Y a plus de longueur de commentaires que de longueur d’article… lol, je ne savais pas que les logos faisaient autant parler…Moi je voulais juste savoir comment faire pour en créer un… ;-(
En tout cas, l’article en lui même est explicite…
9 mai 2014 at 11:08
@Dominique,
Pour créer un logo professionnel, si tu as les moyens, il vos mieux faire appel à un graphiste professionnel pour qu’il soit techniquement et graphiquement cohérent. Mais pour créer un logo avec des principes professionnels sans être graphiste et si tu veux le faire toi même, tu peux suivre par exemple mes vidéos tutoriels gratuites sur la création d’un logo. Tu peux commencer par la première qui consiste à trouver l’idée de son logo, qui est disponible ici :
http://www.comment-devenir-independant.fr/creer/logo-trouver-l-idee/
J’invite tous ceux qui souhaitent créer un logo eux même, qui s’en sentent capable et/ou qui n’ont pas de quoi payer un graphiste de venir faire un tour .
N’hésitez pas à poser des questions en commentaire si besoin sur le blog en lien ci-dessus.
5 juillet 2014 at 14:02
5,4,3,2,1,0….
Lancement de Brainstofactory !
Aujourd’hui s’ouvre une nouvelle page pour les arts graphiques, un compromis entre l’appel d’offre et le concours !
Soyez les premiers créatifs à vous inscrire et aidez-nous à améliorer et embellir le concept Brainstofactory !!
Brainsto = pour brainstorming
Factory = l’usine en anglais, comprenez « la fabrique à pensées ».
Quel est le concept ? un xnième site de création de logo ? Quand l’exploitation des talents finira-t-elle ???
Pas du tout !
notre idée est la suivante : mettre en contact les créatifs avec les professionnels qui souhaitent créer leur logo pour promouvoir leur activité. Jusque là, rien de bien nouveau. Sauf que, les tarifs sont déjà fixés par notre site, donc le client ne fais pas de demande de devis à chaque créa, il le sélectionne d’après son book mis en ligne.
Quel est l’intérêt ?
Ce qui différencie Brainstofactory d’un site d’annuaire de graphistes freelance ou d’un site de mise en concurrence sous forme de concours, c’est que chaque commande ne sera visible que par les graphistes préalablement sélectionnés. C’est-à-dire, qu’à partir du moment où vous êtes choisis pour une demande de logo, vous êtes sûr d’être rémunéré !
Comment ça marche ?
Inscrivez-vous gratuitement, proposez votre travail (ça n’engage à rien), puis soyez averti lorsqu’une commande de logo se présente. Si vous recevez une alerte, c’est que vous avez été sélectionné, à partir de là interdit de renégocier le tarif avec le client !
Libre à vous d’accepter ou de refuser, la demande sera alors transmise à quelqu’un d’autre.
Si vous acceptez la commande, lisez consciencieusement le brief déposé par le client, n’hésitez pas à lui poser des questions, une zone de commentaires est disponible sur la page de la commande.
Ensuite, envoyez votre proposition – un script déposant un copyright sera apposé – il y aura autant de propositions que proposé dans l’offre tarifaire, pas plus, pas moins, donc travaillez bien votre concept.
Si vous doutez de la clarté du brief et que vous souhaitez tout de même proposer plusieurs choses, 2 options s’offrent à vous : soit vous profitez de la zone de commentaires pour envoyer des prévisualisations, au risque d’être plaggié par les autres graphistes sélectionnés, soit vous pouvez proposer 1 ou 2 déclinaisons possibles sur le fichier envoyé. Ceci à titre gracieux, car ce ne sera comptabilisé que pour 1 seule proposition soumise (bonjour l’usine à gaz sinon pour la facturation !).
Le client choisit le concept qu’il préfère (pas de notation), et continue la commande avec le graphiste qui l’a crée. Les autres n’auront plus accès à la commande mais seront dédommagés pour le temps passé sur leur premier logo soumis. Le graphiste choisi corrige au besoin le logo, l’envoie en haute définition avec son fichier natif, il reçoie son paiement et la cession des droits patrimoniaux.
Donc tout le monde est payé (et tout le monde se doit d’être déclaré) !
Et si ça marche, combien serait-on payés ?
Le calcul du prix a été pensé selon plusieurs critères :
1/ respecter la formule : coût d’un logo = (tarif horaire x nb d’heures) + cession de droits.
2/ rester tout de même compétitif vis à vis des sites qui proposent 150 logos par commande (avec un seul & unique graphiste qui sera rémunéré).
Aïe aïe, dur dur, de lutter contre de la main d’oeuvre gratuite !
Une seule solution : c’est limiter le nombre de propositions en augmentant la QUALITÉ !
C’est là que nous avons besoin de votre savoir-faire et de l’amour porté à votre métier. Car en effet, nous devons rivaliser avec 150 propositions gratuites pour une somme dérisoire contre 3, 4 ou 5 concepts pour le même tarif (mais mieux redistribué ).
Je vous laisse prendre connaissances des tarifs & des reversions qui sont clairement affichés dans « Espace Créa » et voir si cela vous convient, sinon merci pour votre attention.
Graphiquement vôtre,
http://brainstofactory.e-monsite.com/