Ce que certains incubateurs oublient…

Avec tout ce qui s’est passé dans l’écosystème des startups ces dernières années, et notamment à Paris – le phénomène commence à se dupliquer en région actuellement, avec quelque temps de latence – on peut dire qu’on a passé le moment de l’amorçage. Le far-west, c’est un peu derrière nous, et le marché de la startup est devenu suffisamment gros pour attirer tout un tas de nouveaux acteurs, désirant (et en soi ce n’est pas malsain), « faire du business » autour de ce monde-là.

On entre donc dans une phase « d’adultification » de l’écosystème. Mais grandir ne veut pas forcément dire perdre tous ses idéaux, et je suis un peu frustré parfois de voir certaines tendances, certains comportements, prendre plus de place qu’ils ne devraient, notamment du côté des incubateurs.

Le plein d’incubateurs !

Evidemment, un incubateur, comme toute structure doit pouvoir vivre économiquement, et trouver son modèle, tout comme les espaces de coworking sont en train de le faire. Tout ne peut pas être gratuit, loin de là. Et c’est excellent pour l’écosystème que de plus en plus de projets ambitionnent de se positionner en support aux startups.

Mais cela ne devrait pas aller sans une certaine étiquette et un état d’esprit. Les entrepreneurs sont sans doute l’une des richesses les plus importantes d’un territoire, d’une nation, et bien évidemment d’un incubateur. Ce ne sont pas juste des « clients », il y a et il y aura en entrepreneuriat toujours – je le crois fermement – une part de romantique, de psychologique, d’irrationnel… qui font partie de l’équation et dont il faut tenir compte.

C’est ce qui fait qu’à mon sens il est primordial, pour les incubateurs en place comme pour ceux se lançant actuellement ou souhaitant le faire prochainement, de ne pas oublier quelques points fondamentaux, dans la recherche de ce qui est bon pour la startup :

  • C’est l’incubateur qui sert l’entrepreneur. Et pas l’entrepreneur qui sert de faire-valoir, d’objet de communication que l’on aura tôt fait de « brander » à ses couleurs, à grand renfort de story-telling. C’est je pense l’une des pentes prise par quelques incubateurs actuels, qui en oublient un peu l’essentiel et tapent à côté de ce dont un entrepreneur peut vraiment avoir besoin, suivant la phase où il en est.

 

  • L’entrepreneur n’est pas qu’une donnée administrative. Pas mal d’incubateurs prospèrent sur les subventions et sponsorings, publics ou privés, et font un peu la course au chiffre. Il y a là un vrai risque (qui sera à mon avis accentué le jour où l’un de nos magazine éco se mettra en tête de réaliser un classement des incubateurs – à base évidemment de chiffres « en dur »).

 

  • Gare au tropisme américain. Si la mode est déjà un peu passée – et c’est tant mieux – il faut définitivement la tuer : si les modèles américains sont très chouettes et doivent nous inspirer, la petite course qui consiste à s’automarketer comme le frenchy qui est le plus proche du grand frère US ne sert pas à grand chose. Celui qui gagnera, c’est celui qui s’adaptera à la FRANCE, bordel de crotte ! Nos investisseurs sont français, le marché est français, les dév sont français, les clients sont (au début) souvent français… et il n’y a pas de raison qu’on n’y arrive pas en utilisant un peu de jus de cerveau ! (surtout que franchement, on n’a pas à rougir, la dynamique est excellente et elle continuera à l’être si les VC qui lèvent des fonds y parviennent dans de bonnes conditions).

 

  • Le défilé des mentors. Un des « effets de bords » engendré par le tropisme américain, c’est le focus extrêmement fort sur les mentors. Certes, de bons mentors, c’est primordial pour une startup. Mais ça ne veut pas dire des dizaines de mentors, qui défilent, plus pour se mettre en avant eux comme dans une sorte de club, et qui au final donnent des sons de cloche (attention – c’est une expression ^^) différents aux projets… Surtout quand la qualité des mentors est discutable et que l’incubateur ne fait plus son rôle de « barrière », ne choisissant que des gens capable de jouer en Ligue 1… J’ai la faiblesse de penser qu’un mentor qui a besoin de l’incubateur pour se faire briller n’est pas un bon mentor, et qu’un mentor qui a potentiellement un truc à vendre aux startups idem.
    (edit : le lien proposé par Thierry en commentaire étant excellent, le voici : « mentors = champignons« )

 

  • Le rôle au capital. Ah, le grand débat. Si en soi ce n’est pas mal qu’un incubateur puisse être assis à la table des actionnaires (après tout, il délivre de la valeur), je crois que ce ne doit pas être au dépend de l’entrepreneur, souvent dans une forme de fragilité assez importante, et sans anticiper les conséquences futures. Ni surtout se faire sur base d’arguments à la limite du fallacieux (valoriser du conseil, de l’image voire même de la mise en réseau… je sais pas, ça ne colle pas à ce que je pense de l’entrepreneuriat).

 

  • Préserver le temps des entrepreneurs. Avec tous ces incubateurs (et concours, bourses, …), le temps passé par les entrepreneurs pour entrer en incubation va bientôt dépasser celui passé réellement sur le projet en lui-même. Il y a aujourd’hui une sorte de « marché » de la candidature de startups. C’est vrai, déjà c’est bon pour la structure en question de pouvoir communiquer sur une très grande sélectivité. Et une fois qu’on a un fichier « prospects » bien rempli, il n’y a qu’un pas pour l’exploiter : proposition de services, relais de communication, passage des fichiers aux sponsors, réorientation vers une offre moins alléchante et bizarrement beaucoup plus commerciale, utilisation du « deal flow » pour étude de marché ou de tendance ou revente de prestations de conseils autour de l’innovation…

 

  • [edit : rajout vers 10h le jour de publication] Incubateur ≠ cellule de veille ou d’innovation. Comme de nombreux grands groupes se disent aujourd’hui que 1. ils ont un peu de mal avec la génération Y et 2. par rebond on du mal à sentir les innovations au moment où elles naissent, ils sont nombreux aussi à lancer des incubateurs, ou à minima des programmes de suivis de startups. Alors là, danger. Quand c’est fait pour faire de la veille, c’est mal : les startups vont perdre leur temps. Quand c’est fait sans adapter les process de la grosse boite et les court-circuiter, c’est mal : les startups vont s’épuiser. Quand c’est fait pour de la comm’, c’est mal : ou alors payez-nous un cachet d’acteurs et de RP, ça remplacera avantageusement les Assedics. Quand les projets ne sont pas menés par quelqu’un qui aime les entrepreneurs, c’est mal : il y aura choc des cultures et le politique prendra le pas. Quand le programme est fait sans moyens, c’est mal : c’est un effet d’annonce et un coup d’épée dans l’eau.
    En dehors de ces cas, il y a plein de façons de bien fonctionner avec les startups (en racheter, acheter leurs produits en leur faisant confiance, en mettant de l’immobilier gratuit à disposition, en détachant des cadres, …).
    By the way, je suis dispo pour en parler car c’est un enjeu majeur pour faciliter les sorties industrielles…

 

  • Tout n’est qu’une question d’humain. Je dois peut-être réfléchir à l’ancienne, mais la force d’un incubateur, ce sont ces incubés. Tout doit être fait pour créer un climat de confiance, informel, sympa, positif, supportif, participatif… entre les incubés. Certains incubateurs (d’ailleurs, pas toujours ceux concernés par les points précédents, reconnaissons-le) oublient un peu cela et ne s’impliquent peut-être pas assez dans la relation humaine et dans la création de lien entre entrepreneurs.

Bon, tout ceci étant dit, je reste quand même très optimiste : c’est bien parce que l’écosystème grandit, qu’il y a de plus en plus d’actions menées en sa faveur, que ces questions se posent aujourd’hui. Charge aux entrepreneurs de faire aussi un peu la police autour d’eux et surtout de se dire que maintenant : vous avez le choix et vous devez challenger les incubateurs !

Et vous, vous en pensez quoi ?

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  1. Je partage cette analyse…
    Quant aux mentors, j’aime beaucoup la comparaison avec les champignons. Attention à ceux qui sont toxiques…http://t.co/NhSiQwn1

    • Thanks pour le lien, la prés de Franck est top et je ne la connaissais pas, donc je suis bien content. Du coup, je la remonte dans l’article :)

  2. On veut des noms !

    Blague à part, complètement d’accord certains points. La valeur ajoutée d’un incubateur provient d’avantage des incubés (actuels et alumnis) que des mentors. La qualité d’un mentorat est d’avantage corrélée à la complicité entre l’entrepreneur et son mentor qu’au CV du mentor. Il est plus facile de bâtir cette relation avec des personnes que l’on connaît depuis longtemps qu’avec un speed-dating organisé par un incubateur.

    Moins d’accord avec l’argument concernant le process d’admission à un incubateur. Je le perçois comme un baptême du feu avant d’aller pitcher gros comptes et investisseurs.

    Un point à ajouter:
    L’incubateur apporte beaucoup de crédibilité aux incubés. C’est le passage du « kitchen-base startup » au stade supérieur. Ca fait office de filtre pour les clients et investisseurs ce qui apporte beaucoup à la boite incubée. A cela, il faut aussi ajouter la pression sociale « maintenant il faut mettre les bouchés doubles pour montrer que l’on a mérité sa place ». Ca fait beaucoup d’avantage qui poussent les boites à parfois se mettre au service de l’incubateur (les startups finissent par bénéficier de la notoriété de l’incubateur).

  3. Complètement d’accord avec le fait que les projets sont souvent utilisés pour faire de la pub pour l’incubateur. Je trouve ça assez risqué, surtout quand on se base sur des métriques comme les levées de fonds. C’est négatif pour les autres projets incubés (qui ont l’impression d’être le vilain canard) et c’est négatif pour l’équipe mise en avant qui se tappe la grosse tête et en oublie l’essentiel (les clients!).

    Mais la tentation est grande et c’est un réflexe de survie pour l’incubateur: faut bien montrer des résultats! Enfin, tant qu’on n’a pas des revenus énormes, une IPO ou une acquisition, faut savoir rester humble…

  4. Je partage également cette vision des incubateurs qui ont avant tout une mission de service public au service de l’émergence de projets innovants et de la création de valeur sur leur territoire.

    Le problème est qu’avec la raréfaction des fonds publics on tend à privilégier la performance qui est souvent mesurée en termes quantitatifs. Mais il ne faut pas généraliser, car des irréductibles incubateurs résistent encore et toujours…

    Et je confirme, la dimension humaine est fondamentale dans le processus d’accompagnement. Avant d’incuber un projet, on incube un (ou des) créateur(s).

  5. Bonjour,
    Ce que je retiens pour ma part, c’est le changement complet de l’environnement du créateur d’entreprise en France ces dernières années. Tout est fait maintenant pour l’aider et les politiques de tout bord sont d’accord la dessus. C’est déjà énorme, non ?
    Maintenant, c’est clair que nous devons passer à une phase de professionnalisation des incubateurs pour notamment contribuer à créer des startups de taille minimale européenne et mieux mondiale. Et la, y a du boulot !
    Sinon, pour donner votre avis sur les incubateurs, rendez-vous sur http://www.mon-incubateur.com
    Cordialement.
    Patrick

  6. carrément d’accord..
    et au niveau du coté « préserver le temps des entrepreneurs » ca va au dela de l’incubateur, avec les demandes de subventions OSEO/COFACE… qui peuvent vite devenir chronophage…
    y a qu’a voir le schema des aides, et les criteres liés, c’est une vraie jungle..

    Standardiser l’approche, avec un guichet unique me paraitrai un bon point de depart..

  7. Les incubateurs font parti de la nouvelle religion du lancement « type » d’une startup … pour les infidèles je vais redonner les commandements:

    Commandement 1:
    Tu feras un Startup WeekEnd, car aucune idée ne peut émerger hors de celà.
    Commandement 2:
    Tu auras 2 fondateurs, un Business et un Tech, fraichement sortis de grandes écoles.
    Commandement 3:
    Tu ne feras pas de BusinessPlan, c’est pour les hérétiques !!
    Commandement 4:
    Tu iras dans incubateur sinon tu ne sera jamais un vrai entrepreneur.
    Commandement 5:
    Au 6ième mois, tu feras une levée de fond, même si n’a pas besoin de cash, car il faut le faire !
    Commandement 9:
    Tu feras du Lean, car c’est cool.
    Commandement 14:
    Tu feras tous ce que tes clients veulent, car tu fais du Lean !!
    Commandement 17:
    Tu pivoteras 8 fois, car 8 est le nombre magique !
    Commandement 26:
    Tu feras échoué ta première startup, car seul ceux qui échouent peuvent réussir !
    Commandement 32:
    Tu manageras comme Steve Jobs, car Steve est Steve
    … …

    Franchement, ça devient parodique, pour suivre ce modèle il faut faire une startup pur web, ex: si tu fabrique une tablette, la moitié des conseils sont hors de propos.

    Du coup, l’arrivé de faux incubateurs ça remet une question importante dans la tête des entrepreneurs:
    « pourquoi est-ce que je devrais faire X ou Y ? »
    et se poser cette question tend à démystifier cette nouvelle religion.

    • merci de cette ironique intervention, qui me rassure et me conforte dans certaines opinions.
      Je me sens mal placé pour donner des conseils, mais quand je vois le parcours de certains amis passés dans des incubateurs, j’ai l’impression que les moyens qui leur ont été donnés, que les discours qui leur ont été tenus, leur ont fait perdre le sens des réalités plus qu’autre chose.
      Steve, les levées de fonds de M€, devenir millionnaire en 2 ans ou milliardaire en 5 ans, çà existe, mais honnêtement, combien de business s’y prêtent ?
      Il faut que les porteurs de projets descendent de leur cloud, qu’ils sachent que c’est difficile de gagner de l’argent, certainement plus que d’en lever.
      Certains incubateurs défigurent les entrepreneurs naïfs. Les incubs doivent être un outil utilisé à bon escient, au risque de se bruler les ailes…
      my2cents

  8. Bonjour,

    Bravo pour le travail de ton étude. Je trouve tes propos très pertinents. Je voulais insister sur un des points que tu mentionnes concernant les incubateurs.

    Je ne suis pas totalement pour ce genre de pratique. Certes, ils sont nécessaires pour aider des gens qui n’ont jamais eu de notion marketing, de management, etc. mais le problème c’est que ça reste très école et théorique, beaucoup trop long.

    Suite à cette observation, j’ai décidé de démarrer un projet dans le but de permettre l’accélération de l’apprentissage pour les personnes qui souhaitent Entreprendre. Une première phase de test à été très concluante et je vais démarrer la seconde très prochainement.

    Bref, tout ça pour dire que je pense que le système de création d’entreprise a encore du chemin.

  9. Merci

    sans compter les calendriers de sélection qui se synchronisent avec les vacances et autres calendriers scolaires, électorale etc alors qu’un point de maturité d’un projet pour passer à l’étape suivante est très éphémère.

    oui bientôt on va avoir des « prépa à incubateur » pour apprendre à faire des « pchchiitt! » pour être sélectionné pour une cession qui commence six mois plus tard pour se roder pendant 3 ou 6 mois à faire des « ppt-pchitt » pour des investisseurs qui attendent qu’une tendance soit mainstream pour oser se risquer…

    C’est fou, on en arrive en tant que porteur de projet à devoir gérer et évaluer tous ces intermédiaires qui se pressent pour tirer leurs épingle du jeux, en se demandant si ils ne sont pas en train de nous faire perdre du temps.

    Merci encore

    • Dans ton commentaire, on dirait presque que c’est le système d’incubateurs qui fait échouer les entrepreneurs. :)

      Il ne faut pas oublier que les incubateurs ne sont qu’un outil pour le créateur. Ce dernier doit bien l’évaluer et s’il n’est pas adéquat pour son projet, ne pas l’utiliser. L’incubateur est loin d’être un passage obligé (même si la plupart des primo-entrepreneurs le prennent comme tel).

      La responsabilité de l’échec ou de la réussite est entièrement dans l’équipe fondatrice.

    • Bonjour,

      Je suis d’accord.

      Le problème c’est qu’il n’existe pas de moyen de savoir si oui ou non, l’idée business qu’on fonctionnera sur un marché réel.

      C’est pourquoi je préconise des méthodes alternatives pour faire du business. Logiquement, si vous voulez créer un business. Vous devez valider votre idée dans les deux mois maximum. Et il n’y a rien d’impossible là-dedans et il n’y a besoin de personnes. Il suffit juste de savoir comment faire.

      Jérémy Goldyn

  10. Bonjour,

    je suis entièrement d’accord avec votre article. Certains de mes clients ont vécu une expérience douloureuse avec certains incubateurs.

    Du copinage avec des intervenants exterieurs pour de bons honoraires et donc des frais monstrueux. Une petite lobotisation du cerveau en disant que votre projet va aboutir et plein de bonne espérances pour qu’en finalité on vous dise qu’il faut refaire votre projet car il n’est plus adapté … donc effectivement , moi je dirais méfiance mais aussi inciter le créateur à voir plusieurs conseils exterieurs pour avoir également d’autres réponses que ces incubateurs. Je reconnais aussi qu’il y en a de très bons mais malheureusement aussi de très mauvais.

    en tout cas merci de cet article et de ses intervenants car sujet très intéressant

    Cordialement

  11. Bonjour,

    Quels sont les bons incubateurs d’après toi?

    J’hésite un peu sur ce que je vais faire après mes études.

    Je me pose des questions sur la réelle capacité d’un incubateur à permettre la réussite d’une entreprise…

    • Le Camping a l’air vraiment solide, ensuite certains sont trop récent pour avoir un retour valable sur leur qualité.

      Un bon incubateur est un plus mais pas un passage obligé. Il faut voir si dans ton développement tu peux rejoindre un incubateur, tu tentes d’y aller, si tu es pris c’est bonus, sinon tu continues sans.

      Un incubateur c’est comme un raccourci dans MarioKart, ce n’est pas parce que tu a pris le raccourci que tu va gagner la course et ce n’est pas parce que tu ne l’a pas pris que tu va perdre la course. Idem, l’entrée du raccourci est un certain endroit de la piste, soit tu es au bon endroit au bon moment, sinon faire demi-tour pour prendre le raccourci c’est contre productif.

      Ps: je viens de me rendre compte que MarioKart est un excellente métaphore pour la vie d’une startup XD

  12. Ce mode de fonctionnement des nouveaux incubateurs est tellement opposé au travail effectué par les incubateurs académiques dont je fais partie. Et dire qu’on nous trouve trop sérieux, trop au service des entrepreneurs, trop peu créateur de valeur financière pour nos administrateurs.
    Guilhem, un article comparatif s’impose…

  13. Intéressant. Ya effectivement matière à discuter sur ces sujets!
    Je suis 100% d’accord avec plusieurs points : le fait que ça soit une question d’humain, le fait qu’il ne faille pas calquer sur le fonctionnement US (on l’a vu ça marche pas de la même façon en France, c’est culturel), à nous donc de trouver notre propre modèle.

    Pour ma part, quand j’ai commencé à m’intéresser au monde de l’entrepeuriat pour mon propre projet, j’étais complètement on va dire ‘novice’, j’ai frappé à la porte d’un incubateur parce que je me suis dit que ça pourrait m’aider, non pas parce que c’est un must have, mais pour l’accompagnement, l’expertise, les formations, le petite aide financière et parfois l’hébergement qu’ils proposent à leurs incubés.
    Ce qu’il s’est passé : Le projet a dans un 1er temps été retenu puis dans un second temps non. Je n’ai pas créé de suite car sinon plus possible d’être incubé, et j’ai passé beaucoup de temps à répondre aux attentes de l’incubateur…pour rien? Sur le moment j’ai pris un coup au moral je me suis même ddé si l’idée de base était vraiment bonne, si j’avais vraiment les compétences nécessaires etc etc. J’étais déçue voire dégouttée. En fait j’étais pas mal « désillusionnée ». C’est en discutant avec d’autres entrepreneurs que j’ai repris du poil de la bête, et au final je me dis j’ai perdu du temps..tout simplement parce que le projet ne calquait fort probablement pas avec les profils qu’ils recherchaient et parce que c’était en partie « trop risqué » pour eux. Tant pis. D’autres correspondront davantage au profil recherché. Et comme grand nombre de tes lecteurs Guilhem, je constate moi aussi que l’environnement du créateur d’entreprise en France est en train d’évoluer. Il y a encore du chemin à faire, à nous d’être de pertinents acteurs dans cet environnement qui évolue. Un où chacun peut trouver sa place… for real.

    ça reste donc à suivre ~ Merci Guilhem pour ce billet :)

  14. Bonjour, il existe un autre moyen de se financer pour les startups. C’est le financement participatif (crowdfunding). Investir99 permet aux startups de lever des fonds sur internet.

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