StartUp Quick News

Allez, retour de la rubrique « pêle-mêle »… Si vous avez des choses bien sur l’entrepreneuriat (mais pas pub, ni bullshit, ni tout ça), n’hésitez pas à me les pousser par mail ou twitter @guilhem (d’ailleurs, qui ne me suit pas encore, hein ?) !

  • Vous ne connaissez pas Devoxx ? quoi qu’est-ce donc ? Si vous êtes développeur (sympa), ou aimez les développeurs (sympa), allez donc y faire un tour ! Il s’agit d’une conférence pour développeurs, assez participative, avec tout un tas de formats et de sujets différents, vraiment un programme alléchant ! (bon, comme le site le laisse penser, ce n’est pas une conf de designers, hein). Cela durera 3 jours, du 18 au 20 avril, au Mariott du 14ème arrondissement à Paris (mazette !)

 

  • Hackaton Google sur l’open data : quoi de plus trendy que ça, franchement ?? Il y a tous les buzzwords du moment dans une seule phrase !!! Bref, une bonne occasion de parler (et surtout de faire) technique, dans une ambiance sympa. Et si ça participe à démocratiser encore plus la notion d’Hackaton, tant mieux ! Plus d’infos par ici. Et c’est mercredi 14 mars.
Allez, une bonne petite floppée de news. Ca bouge cette semaine !
  • Vous connaissez tous ma propension à boire des bières en toute occasion, hé bien saluons l’arrivée d’une jeune startup dont l’objet est de vous faire payer des tournées, DrinkOn.me, qui commence à faire pas mal parler d’elle. Voilà, c’était l’instant pub « SoLoMo » du jour. J’ai quand même hâte de voir les déploiements business, car mon neurone « business-model » est quand même bien titillé, j’ai l’impression qu’il va en falloir des bières pour le trouver.

 

  • Voilà qui va relancer la question de la possibilité de l’existence des plateformes de financement des startups en mode « communautaire » ou « crowdfunding ». Avec l’arrivée de la plateforme SmartAngels, on peut en effet se reposer tout un tas de questions, dont quelques unes bien méchantes : n’est-ce pas là les derniers soubresauts des investisseurs défiscalisateurs ? Les plateformes de ce genre sont-elles vouées à n’accueillir que les startups les moins sexy (qui galèrent à trouver des financeurs) pour les mettre en relation avec les angels les moins sexy (qui n’ont pas vraiment la passion du contact avec les entrepreneurs) ? Pourquoi cela pourrait réussir alors que FaisonsAffaire, CapAngels, et pas mal d’autres sont restées au bord de la route ? Et que celles qui sont (encore) en vie peinent à trouver leur modèle ?

 

  • Toujours au rayon des nouveautés, en voilà une qui va servir aux entrepreneurs qui veulent mieux gérer leurs contacts : MaxSimpleCRM. Pour avoir testé l’engin pendant son alpha, ça a vraiment été amélioré, et on sent le modèle highrise (si, quand même) sous cette couche franchisée (et recolorisée). Ce qui est intéressant, c’est que Max, le patron, écoute ses clients et avance vite en le modifiant et en l’améliorant. Allez, il mérite le trophée « Lean Startup Customer Development » jusqu’à la prochaine startup quick news !

 

  • Le no bullshit fait des émules : voilà que les stagiaires sont touchés avec ce site sobrement intitulé « Marre des stages de merde » :) En tout cas, voilà qui fait sourire quelques secondes (mais ne fait pas oublier qu’il est de bon ton de savoir bien exploiter ses stagiaires, non mais !).

 

  • Le Camping lance sa troisième saison, et comme tout incubateur qui se respecte (et même si la machine de guerre de comm’ qu’ils représentent aujourd’hui pourrait presque suffire à transformer l’eau en vin) ils ont besoin de bons projets ! Alors si vous pensez pouvoir relever le défi, c’est par ici !

 

  • J’ai été trop rapide pour écrire cette rubrique, et donc en ce moment même se joue une nouvelle édition de StartInParis, sûrement l’événement parisien qui me manque le plus (au point que je vais en créer un décrochage local à Lyon :). Bonne chance donc à LesParrains.fr, JoshFireFactory, PlanningTV, eWorky et PrintKlub.
    Et plus particulièrement (je sais, c’est à l’emporte-pièces, en jugement très rapide, et tout et tout) à JoshFire, qui me semble avoir le plus de « caisse » côté team et vision. Même si je pense que l’aspect « scaling des sales » est le point compliqué du projet.

 

  • 69startups : Si vous êtes lyonnais, entrepreneurs, dans une startups, etc… ça va vous plaire : avec d’autres copains entrepreneurs qui nous bougeons les fesses pour faire bouger l’écosystème un peu statique de la capitale des gaules (oui, je suis en forme ce soir sur le côté imagé), on essaie de mettre sous une seule bannière différentes initiatives, et surtout les rendre plus visibles. Le site web devrait suivre, et on aura même une page FB. Nice, non ?

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  1. Bonjour Guilhem,

    Je te remercie de parler de SmartAngels sur ton blog, même dans un post quelque peu lapidaire et réducteur. C’est l’occasion pour moi, en tant que fondateur de SmartAngels, d’expliquer notre démarche et notre vision.
    Tes questions ne sont pas « bien méchantes », comme tu les qualifies, elles sont simplement posées avec un certain nombre de préjugés, dont certains sont d’ailleurs étonnants sous ta plume, et sur un blog de cette qualité. Car le plus étonnant, ce n’est pas tant la remise en cause des plateformes de financement ou même de l’activité de SmartAngels en particulier, dont on peut débattre autant que l’on veut, mais c’est de lire une forme de mépris et de dévalorisation à l’égard des entrepreneurs et des investisseurs.

    Il y aurait donc les « start-ups sexy », comme tu les désignes, qui trouveraient les bons investisseurs, ceux qui ne défiscalisent pas et ont « la passion du contact avec les entrepreneurs », et les autres entreprises, « qui galèrent » et ne trouvent que de mauvais investisseurs, ceux qui défiscalisent donc et ne s’intéresseraient pas aux entrepreneurs.

    C’est une vision du monde assez surprenante qui me semble trop simpliste pour être juste. De très beaux projets d’entreprises ont tous les jours du mal à trouver des financements en capital, pour la simple raison que nous manquons en France et en Europe d’investisseurs privés. Je prends un exemple: quand Pierre-Noël Luigi a fondé Oscaro.com en 2005, il n’a jamais trouvé aucun financement. Il réalise aujourd’hui plus de 120 M€ de CA avec une croissance annuelle de 80%. Tu le sais parfaitement, on pourrait multiplier les exemples.

    Car la problématique du financement des entreprises, et des start-ups en particulier, ce n’est pas de trouver les bons ou les mauvais investisseurs, c’est simplement de trouver des investisseurs qui leur font confiance. Il y a 4.000 business angels inscrits dans les réseaux en France, on les estime à 8.000 au total. Pour information, ils sont nombreux à défiscaliser leurs investissements, évidemment, et on ne peut pas pour autant les accuser de ne pas s’intéresser aux entreprises dans lesquelles ils investissent, comme tu le sous-entendrais éventuellement. Les études montrent un potentiel de 300.000 investisseurs potentiels en direct dans le non-côté. La question à laquelle nous voulons répondre avec SmartAngels est la suivante: que pouvons-nous apporter à ces 292.000 investisseurs privés qui restent encore à l’écart de cette classe d’actifs pour les amener au capital des PME?

    Voilà notre réponse. Le problème principal que nous avons identifié chez ces investisseurs, c’est qu’ils n’ont pas toujours le temps, et parfois pas toutes les compétences, car c’est un métier complexe même pour les business angels « professionnels », de sourcer les dossiers, les analyser, négocier les termes financiers et juridiques de leur entrée au capital. Nous préparons toutes ces étapes pour eux. Nous sélectionnons les dossiers avec rigueur, selon les mêmes process de sélection que ceux des fonds d’investissement, en réalisant les due-diligences appropriées, et en négociant les conditions d’entrée. Nous simplifions et sécurisons au maximum les opérations pour répondre aux exigences de ces investisseurs privés, qui veulent disposer de dossiers de qualité, mais ne peuvent pas passer leurs journées à ne s’occuper que de ça.

    On en vient alors à une question fondamentale, que tu poses en filigrane dans ton post. Qui donc accompagne alors ces entreprises financées par des investisseurs qui n’entrent pas au board et ne dictent pas la stratégie de l’entreprise? Et bien c’est extrêmement simple: nous considérons que les financeurs ne sont pas nécessairement les accompagnateurs. Combien d’entrepreneurs ont été déçus de la faible implication de leurs investisseurs? Combien d’entreprises n’ont pas survécu à l’incompréhension réciproque entre des fondateurs et des investisseurs? La réalité, c’est que l’investisseur qui coache les dirigeants, recrute les salariés, négocie avec les fournisseurs, et déclenche l’enthousiasme des clients, c’est rarissime. Il faut en finir avec ce mythe.

    La détention du capital, c’est le rôle des actionnaires, et la conduite des affaires, c’est le rôle des fondateurs, accompagnés de leur board et de leurs conseils. Il est temps d’appliquer une gouvernance mature et vertueuse aux start-ups et PME. C’est le seul moyen de permettre aux particuliers de prendre le relais dans le financement des PME, dans un contexte particulièrement tendu de crise financière, qui réduit les sources de financement en capital.

    Bien sûr, certains investisseurs qui décident de s’impliquer plus que d’autres peuvent rejoindre le board et accompagner les dirigeants avec plus de proximité. Mais ce n’est pas une obligation: le plus souvent, quand des entrepreneurs cherchent des fonds, ils sont déjà accompagnés par de nombreuses structures, et tu es évidemment bien placé pour le savoir. Notre rôle est justement de nous assurer que ces entrepreneurs sont bien accompagnés. C’est précisément la meilleure garantie de succès pour les entrepreneurs comme pour les investisseurs. Evidemment cette solution de financement ne s’adresse qu’à des entreprises mûres pour ce type de financement, et j’en conviens, c’est souvent plus compliqué pour des start-ups trop early-stage.

    Tu l’auras compris, SmartAngels est construit sur un modèle différent des autres plateformes que tu évoques, FaisonsAffaire et CapAngels. Il existe d’ailleurs d’autres plateformes qui ont encore des modèles différents. Et même si, comme tu le soulignes, elles n’ont pas encore toutes trouvé leur marché, elles peuvent néanmoins avoir leur utilité.

    La réalité de ce secteur naissant des plateformes de financement des entreprises, c’est qu’il s’inscrit dans un environnement du financement des PME en plein bouleversement. Les modèles sont donc nécessairement nombreux. Il est impossible de dire aujourd’hui quel modèle dominera. Ce qui est sûr, c’est que le secteur évolue vite, comme le prouve le vote récent de la crowdfunding law aux Etats-Unis, qui a modifié les règles de la SEC (l’équivalent de l’AMF aux Etats-Unis) pour faciliter le financement des start-ups et PME directement sur internet auprès des particuliers. Des réflexions sont avancées au niveau européen sur ce sujet.

    Et pour répondre à ta question sur nos chances de réussite, ce sont les mêmes que n’importe quelles entreprises: si nous savons répondre aux besoins de nos clients, nous réussirons. Ce n’est pas sur ce blog que j’aurais cru un jour devoir répondre à cette question!! Si nos membres trouvent intéressant d’investir dans les entreprises que nous avons sélectionnées, et que les entreprises que nous permettons de financer sont satisfaites du schéma que nous leur proposons, nous aurons alors toute notre place dans la chaîne de financement. Si ce n’était pas le cas, nous nous retirerons, mais ce n’est clairement pas le retour que nous avons: les investisseurs que nous rencontrons sont enthousiastes à l’idée de pouvoir investir avec un minimum de contraintes, notamment de temps, dans des entreprises déjà sélectionnées. Nous avons par ailleurs un excellent deal flow, avec de très belles entreprises. La réalité, c’est que nous n’avons malheureusement pas encore le temps d’accompagner tous les dossiers que nous souhaiterions présenter à nos membres.

    J’espère avoir apporté des réponses à tes questions. Les plateformes de financement ne répondront pas à toutes les problématiques de financement des entreprises, et ne remplaceront jamais les autres schémas de financement. En revanche, elles apportent un certain nombre de réponses et sont amenées à jouer un rôle croissant. Refuser de le reconnaitre, c’est être prisonnier d’un modèle théorique de financement parfait, qui n’a pourtant jamais existé.

    Comme je le pense sincèrement, les questions que tu poses dans ton post sont parfaitement légitimes et en amènent beaucoup d’autres, toutes passionnantes. Elles me semblent néanmoins très orientées et pleines d’a priori négatifs. C’est bien sûr ton droit le plus absolu de t’opposer au modèle de financement proposé par les plateformes comme SmartAngels. Mais poser des questions sous cette forme sans tenter d’apporter le moindre élément de réponse me semble plutôt relever du réquisitoire à charge, que de l’invitation à la discussion. J’ai néanmoins retenu la seconde solution, qui me semble tout de même plus adaptée à la qualité de ce blog.

    Benoit Bazzocchi
    SmartAngels.fr

  2. Bravo Benoit, ça c’est de la belle réponse, finement ciselée…Bon c’est vrai que l’argument lapidaire de Guilhem tenait un peu quand même.

    Ceci dit, nous espérons conclure un tour de table et de prime abord, nous nous sommes tournés vers quelques BA/VC identifiés et conservons (peut être à tort) le crowfunding comme une piste de backup. en tous les cas, cet échange entre vous nous fait réfléchir…ce qui est déjà bien 😉

  3. Malgré l’explication convaincante de Benoît, je reste convaincu que l’épreuve de « rencontre physique » avec les investisseurs/BA fait partie du parcours de l’entrepreneur.

    Ce parcours lui permet de mieux construire son projet, l’oblige à savoir défendre son concept devant un « client », et lui rappelle à quel point cet argent est difficile à obtenir (et donc à de la valeur)…

    Enfin, il me reste une question : Pourquoi ces 292.000 BA potentiels n’investissent-ils pas dans des fonds régionaux ou des fonds spécialisés existants (exemple http://www.angelor.fr) ?

    Ces questions n’enlèvent rien à la qualité de ta démarche et de ton concept. Et tout projet qui favorise la création d’entreprise ne peut être que positif pour tous !

    Alors félicitations et bon courage.
    Sylvain

  4. Hello Guillaume,

    PrintKlub en queue de peloton, non cliquable..
    Que penses-tu concrètement du service ?

    Antoine – PrintKlub

    • Hello Antoine,
      Pour penser, il faudrait que je teste :)
      Mais de prime abord, je dirais que :
      1. marché pas évident, y’a du monde, c’est un business de volume
      2. l’offre de valeur ne me paraît pas super mise en valeur, ni forcément évidente, même si on sent qu’il y a un truc sympa qui se cache derrière
      3. le site est assez moche (je sais, c’est subjectif), mais du coup, ne met pas forcément en confiance l’acheteur potentiel, donc fuite, donc taux de transfo limité, donc volume limité, donc en-dehors des règles du marché…
      4. plein de questions sur l’acquisition clients !

      • Hello,

        Merci pour ce retours. Point 2 et 3, on ne peut que être d’accord, même si c’est subjectif, il y a quelques une unanimité qd au design du site ce jour qui fait peau neuve la semaine prochaine.
        Pour les points 1 et 4 je serai ravi d’en discuter. Si tu veux on peut se contacter, tu dois avoir mon email.
        Mais pour répondre en deux mots: oui le marché est énorme, et non il n’y a pas grand monde ce jour. Vendre de la photo sur Internet tout le monde le fait, mais vendre de la photo sur Facebook c’est différent et personne n’a pris le tournant encore.
        Il aurait fallu bien écouter le pitch au Start in Paris ! 😉

        ++

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