J’ai un projet de création qui me trotte dans la tête…

 « J’aimerais bien me lancer et créer ma boite, d’ailleurs j’ai un projet sur lequel j’ai commencé à bosser. Je fais une étude et un petit business plan pour voir si le truc est viable ».

Combien de fois ai-je entendu cette réflexion. Il paraîtrait – d’après les sources et les études – qu’un français sur 3 (voire sur 2, voire plus) – rêve de lancer son entreprise et d’être son propre patron. Pourtant, c’est moins d’un français sur beaucoup beaucoup qui le fait. Sur les 11 premiers mois de l’année, il y a eu par exemple 155000 créations d’entreprises (sous forme de société), et 326000 entreprises individuelles et auto-entrepreneurs. Et encore, il faudrait enlever de ces chiffres les entreprises « non créées par de nouveaux entrepreneur » ainsi que ceux qui ne créent que pour facturer leur activité (freelances, revenus d’appoint, chauffeurs de VTC, artisans de LeBonCoin and co) pour avoir le vrai nombre de personnes qui se lancent. Je pense que c’est 25% du total, disons 130000 personnes pour être large.

C’est donc peu.

Je pense qu’il y a deux raisons à cela :

  • La première, c’est que l’entrepreneuriat semble aujourd’hui sexy, la presse a bien fait son boulot et on voit de plus en plus de portraits d’entrepreneurs, souriants, jeunes, le poil plus ou moins ras, et surtout qui sont une très belle pub pour le plaisir qu’il y a à créer quelque chose de ses dix doigts (même s’ils ne font que taper sur un clavier). La création d’entreprise attire donc, en tout cas les Wantrepreneurs (Wanabe Entrepreneurs, ou entrepreneurs aspirants), et du coup beaucoup se retrouvent à réfléchir « à ce qu’ils pourraient lancer » (ou « elles », hein, bien sûr).

 

  • Ce qui nous amène à la seconde raison. Il y a une grosse différence entre le romantisme de « vouloir créer » et le côté « mains dans le cambouis » de la création en elle même. Et ce qui est sûr, c’est que quel que soit le volume de travail ou le temps passé en « préparation », tout cela ne pèse pas lourd avec les premiers vrais retours terrain et le fait d’être à 100% sur son projet.
    C’est en effet que dans de très rares cas que ce qui était prévu se déroule en vrai (c’est pour cela que si l’on vendait des business-plans à la FNAC, ce serait au rayon science-fiction !), et que 50% de la réussite d’un projet vient de l’engagement de l’entrepreneur qui le porte. Pas d’un excel ou d’une étude de marché « intellectuelle ». Just do it, en quelque sorte. Pour réussir, il faut prendre le risque de se planter, sinon le projet n’existe que dans votre tête, et personne n’est prêt à payer pour cela.

 

 

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Allez, à trois, je saute dans le grand bain.

Si des gens autour de vous hésitent trop longtemps, n’hésitez pas à les pousser dans le dos…

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Et vous, qu’est-ce qui vous retient (ou vous a retenu) de vous lancer ?

1 Commentaire

  1. 100% d’accord ! Je suis pour ma part à temps plein sur ma SAS, mais pour beaucoup de projets, cela vaut le coup de commencer à creuser le marché et créer une communauté (site internet, page FB etc..) le soir et les week-ends avant de quitter son job je pense. Cela peut constituer une bonne préparation

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