Comment lever des fonds ?

Adrien, du moteur de recherche pour enfants BabyGo, m’a demandé récemment de parler dans un post des différentes façons de faire entrer des investisseurs dans le capital d’une jeune pousse. Petit tour d’horizon généraliste, avant d’entrer plus dans les détails techniques dans un prochain article. Je ferai d’ailleurs peut-être appel à un guest pour m’aider un peu là-dessus !

La première source d’argent, lorsque vous créez votre entreprise, ce sont les gens qui sont autour de vous. On parle alors du joli terme de Love Money, l’argent que vont bien vouloir vous donner confier, en espérant le revoir, vos parents, frères, soeurs, pépés et mémés, amis, petit(e)s ami(e)s, collègues… En serrant bien la ceinture et avec des petits jobs astucieux à gauche ou à droite, c’est le meilleur moyen pour tenir les 6 à 12 premiers mois d’activité, en tout cas s’il n’y a pas trop de r&d à financer. Le meilleur moyen à ce moment-là, c’est que vos proches vous donnent l’argent en direct, et que vous gardiez le capital pour vous. Ce qui est bien, c’est qu’ils sont assez faciles à trouver : vous les connaissez et à priori ils vous aiment pas trop mal. Les plus gros désavantages, c’est que c’est pas génial de mélanger travail et amitié. En plus, ils ne vont pas, dans la plupart des cas, vous apporter plus que leur argent… Et puis, on ne sait jamais, vous pourriez bien le perdre, cet argent !

Après quelques temps, patratra, plus d’argent dans les caisses, et les clients ne se pressent pas encore tous au portillon. Il est grand temps d’aller chercher des Business Angels (BA). Comme leur nom anglais l’indique, ce sont les anges du business. Bon, en vrai, ce ne sont pas des anges, ils font du business. Mais cela veut dire tout de même qu’ils vont accepter d’entrer assez tôt dans l’entreprise, plus intéressés par l’aventure en elle-même et par les porteurs de projet. Il faut chercher, à ce moment là, à avoir des BA qui apportent certes de l’argent – de 30 à 200 K€ – mais aussi une expertise et un réseau. C’est un peu le miroir extérieur, la caution d’expérience qui manque souvent dans une équipe jeune et qui a la tête dans le guidon. Il ne faudra pas perdre de vue que le Business Angel voudra gagner de l’argent au moment de la revente de l’entreprise… C’est en général à ce moment-là que l’on doit mettre en place un petit reporting (si possible véridique et régulier) et ne plus dépenser pour des choses futiles. Il faut que ce premier pas de financement permette de conclure les premières ventes. Et autre plaisir de l’entrepreneur qui vient avec cette étape : la valorisation de son entreprise. En effet, qui dit investisseur dit montant d’investissement, et donc pourcentage à lâcher. Il va falloir faire preuve d’imagination pour trouver une méthode qui explique bien ce que vous pensez que votre entreprise vaut.

Au passage, voilà un article intéressant à écrire, qu’il faudrait également que je planche ! Et aussi un sur les Business Angels français et comment les approcher ! Oulalah plein de boulot !

En parallèle des Business Angels, qui sont des particuliers, il existe aussi des fonds d’amorçage ou seed funds, parfois accolés à des incubateurs, qui peuvent apporter leurs deniers assez tôt dans l’histoire de l’entreprise. Leur contrôle est en général un peu plus strict que celui d’un Business Angel qui est normalement tenu assez à l’écart de la vie quotidienne et des décisions.

L’étape suivante peut avoir lieu ou pas, en fonction des entreprises et de leurs besoins, ainsi que de leur capacité à vendre à ce stade. Et surtout en fonction de la volonté des créateurs de déjà vendre leur entreprise à une plus grosse (entreprise) ou encore continuer à se développer tous seuls. On s’adresse alors aux VCs (prononcer viciz) ou Venture Capitalists, les fonds de capital risque. Là les enveloppes sont beaucoup plus grosses, au minimum 500K€. Les règles du jeu sont également aussi beaucoup moins rigolotes, et le contrôle qui sera exercé aura un vrai poids sur la structure. Et il faudra pouvoir revendre en moins de 5 ans : le VC ne fait pas de cadeau, il veut faire une plus-value ! Une autre pratique courante est que les VCs vont vouloir apporter dans l’entreprise des managers qu’ils connaissent, généralement comme DG ou comme manager commercial ou financier. A voir si cela est jouable dans votre cas ou non… tout est affaire de circonstances et de feeling…

Ensuite, vous pouvez aussi faire appel à votre banque et aux subventions si vous ne voulez pas « lâcher » du capital… mais c’est une autre histoire article !

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  1. Bouhhh… y’a plus de commentaires sur mon blog :(

  2. Super post! Je suis en cours de création d’entreprise et on cherchait avec mon associé des financements par différents biais.

    On a consulté un entremetteur Entrepreneur – Business Angel. Mais vu le montant de l’investissement, le business angel n’est pas le meilleur moyen pour nous.

    Mais, le post décrit bien la façon de lever des fonds!

    Bravo!

  3. merci :) j’attends avec impatience la suite ! A tres vite.

  4. Bonjour bonjour !

    Je lis actuellement vos articles que je trouve forts intéressants …

    Et j’aurais pour vous une question.

    Comment présenter un projet à un investisseur sans risquer que celui ci refuse de s’investir mais garde par contre l’idée présentée sous la main ??

    Y a t il des protections légales outre la protection d’un concept par dépôt de copyright ?

    Merci

  5. Bonjour!! merci pour ce post fort intéressant !! j’avais entendu parler de la love money mais étant en auto entreprise j’aimerai savoir si je peux le faire et comment faire bénéficier ceux qui me confient leur argent de la loi dutreuil leur permettant une réduction d’impot?
    Merci de votre aide !!

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